BloguesDu haut de la King

L’écho des locaux: Bernard Riche

«Bien que l'on croie que la batterie n'est pas un instrument mélodique, elle peut l'être parfois!» pense Bernard Riche, un des rares batteurs à qui l'on n'opposera pas une moue moqueuse après une affirmation du genre. En concert, il absorbe notre attention avec toutes les minuties dont il émaille son jeu: chaînette déposée sur une cymbale pour obtenir un son frétillant, tambours frappés comme des timbales, caisse claire effleurée avec les balais (il en fait un emploi de maître, à la fois sobre et innovateur), etc.

Québécois depuis 10 ans, le Français d'origine ne cesse de multiplier les initiatives indépendantes pour vivre de ses baguettes. Dans la foulée de la parution, en 2004, de son album L'Akoustick (en duo avec le contrebassiste François Méchali), il fondait Orev, une maison de production avec laquelle il compte pallier la carence de jazz en région. Autre chapeau, celui de programmateur, qu'il portera pour la première fois lors du Festival de jazz de Richmond, fin août, sa propre initiative présentée au Centre d'art, où il enseigne.

Présidant à la destinée de différentes formations, Riche se trouve à l'aise autant derrière une bande de jeunes loups qu'avec les géants d'ici. À preuve, il jouera en trio aux Concerts de la cité en compagnie des locaux Benoît Converset et Guillaume Gilbert (le 23 juillet à 17h au Carré-Strathcona) et anime une série jazz aux Jardins lumières de L'Avenir (les 7, 14 et 21 août), lors de laquelle il improvisera avec, entre autres, Guy Boisvert, François Bourassa, Michel Donato et Yannick Rieu.

www.myspace.com/bernardriche