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L’écho des locaux: Galarno

Il y a de ces noms de groupe programmatiques, comme celui de feu Mine de rien, auquel Jérôme Fortin collaborait au mitan de la première décennie des 2000. Programmatique parce que c'est sous ce modus operandi qu'avance depuis l'auteur-compositeur-interprète; mine de rien, petit à petit, lentement mais sûrement, le gars ne lâche pas, n'attend pas de crever, sait où il s'en va. Avec des baroudeurs comme son compatriote de Musique à bouches Olivier Brousseau, Fortin forme la persévérante et indépendante épine dorsale de la scène locale folk-trad-country. Il salue une deuxième fois camarade soleil ces jours-ci avec son groupe Galarno, la main en visière, tourné Vers l'horizon…

Fortin ainsi que ses collègues Mathieu Tarlo, Maxime Racicot et Jean-François Montour (le meilleur batteur en ville, fin de la discussion) cherchent donc sur cette suite logique à Tout baigne… des pistes de réponses à la question «Quelles sont les forces invisibles qui nous poussent à avancer?» Sans trop émousser votre première écoute, on peut révéler que, sur le strict plan musical, le plaisir d'inviter un quatuor à cordes en studio (Poussière d'âme) chez l'indispensable Larry O'Malley s'est révélé une source de motivation bien tangible pour les quatre gars.

Un frisson dans le dos auquel on n'arrive qu'en labourant, labourant, labourant. «L'autoproduction est épuisante et très coûteuse, avoue Fortin. Un petit coup de main extérieur serait très apprécié pour le prochain album, si on se rend là…» Rien d'impossible, parce que mine de rien…  Lancement le 14 septembre au Boquébière en formule 5 à 7.

www.myspace.com/galarno

crédit photo: Jean-François Dupuis