C'est comme un baume sur notre "nationalisme" municipal quand un ex-Sherbrookois d'adoption dit de son séjour en ville qu'il s'agit d'un point marquant de sa vie. Celui qui nous flatte dans le sens du poil se nomme Philippe Garceau et il est l'auteur-compositeur derrière The Bright Road (épaulé au piano par Esther Garceau, aucun lien de parenté).
Profitons de cette relation privilégiée pour glisser dans notre lecteur, avant tout le monde, son premier EP, Two Colors. Ou si vous préférez, pour le piquer dans un des ports de notre ordinateur, puisqu'en plus d'être disponibles sur iTunes, les cinq chansons se passent de main en main sur clé USB. «Personnellement, je ne sais plus quoi faire de mes CD qui traînent et je ne crois pas être le seul», dit-il.
Dans un registre folk très pop, Garceau écrit comme tous ses contemporains l'amour des papillons dans le ventre, mais également un amour oblitéré par notre époque, celui de l'immanence, du plus grand que soi. «Je suis croyant et Dieu me démontre beaucoup son amour.» Ne dépeignons pas Garceau en catho fini; il refuse l'étiquette CCM (contemporary christian music), dit fuir les religions et décrit, prosaïquement mais sans faux-fuyants, l'incompréhension, voire l'ostracisme auxquels font face les disciples de Jésus. «You don't want to call it God, because of what you've been told, but you know that it's more than a feeling, more stronger than anything», chante-t-il. Aussi athées sommes-nous, on a presque le goût de goûter à pareille béatitude. Le 17 septembre à 20h30 au Poisson rouge (13, rue Wellington N., app. 6) avec Lizzy and the Orca.
Que tu écris bien Dominic! Et Vive the Bright Road.