Dans l'édition de Voir Estrie en ligne et sur les présentoirs: ma rencontre avec Pete Möss pour leur nouveau EP, Music in Dangerous Places. D'ici là, parce qu'on aime les bonis, un questionnaire «Dangereux» auquel Jean-Maxime Cabana (guitare solo), alias Johnny Maximum, Sylvain Tremblay (guitare rythmique), alias North Coaticook Sly, et Martin "Garth" Beauregard (batterie) ont répondu avec beaucoup d'autodérision sans mettre à exécution leur promesse de me tabasser. Faut croire que mes questions n'étaient pas assez baveuses.
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Qu'est-ce qu'il y a de plus dangereux à Sherbrooke?
Martin: «À part Tim [Brink, le chanteur du groupe]? Les ponts!»
Sylvain: «L'hôtel Albert.»
En quoi est-il dangereux d'avoir le chanteur de Noir Silence comme bassiste (derrière Jeff Doobie, le bassiste de Pete Möss, et sa collection de chapeaux de cowboy, se cache Jean-François Dubé, le leader de Noir Silence)?
Jean-Max: «Il est trop vieux.»
Martin: «C'est dangereux qu'il fasse une petite flaque de pipi sur scène.»
Sylvain, sérieux: «C'est-tu dangereux?»
Jean-Max: «Tant que son claviériste ne vient pas nous voir en show, c'est correct.»
En quoi est-il dangereux d'avoir un batteur qui ne boit pas (ce qui est le cas de Martin Beauregard)?
Sylvain: «Il conduit mal pareil!»
En quoi les groupies sont-elles dangereuses?
Martin: «C'est pas dangereux, c'est le fun!»
DHDLK: «Il n'y en avait pas quelques-unes qui te harcelaient sur Facebook?»
Martin: «Non, les folles, moi, je ne les accepte pas. C'est pour ça que Jeff a deux comptes sur Facebook.»
En quoi est-il dangereux de cracher sur le public (un rituel chez Pete Möss qui projette des geysers de gorgées de bière dans les airs à chaque concert)?
Sylvain: «C'est vrai que, parfois, les réactions sont mitigées.»
Martin: «Quand tu pognes quelqu'un qui n'est pas trop rock, ça se peut que ça ne passe pas.»
Sylvain: «Ça se peut qu'il te fixe dans les yeux. Je me souviens à Boston, j'ai manqué ma shot, je n'ai pas craché en boucane, j'ai craché en jet. J'ai pogné la fille juste comme il le faut; son chum voulait me péter la gueule. Pour pacifier l'atmosphère, pour se faire pardonner, faut sortir quelques bières du backstage.»
Jean-Max: «À Matane, une équipe de hockey est arrivé après un match, pendant qu'on jouait. On faisait notre show comme d'habitude, mais eux ils étaient en belles petites chemises propres…»
Sylvain: «Jeff a craché dans les airs deux fois en ligne et en a pogné un, comme s'il le visait, même si ce n'était pas le cas. Ça a brassé un peu. Finalement, Tim a réglé la situation avec son PR habituel.»
Martin: «On a dit que c'était la fête de Jeff… Mais cette année-là, à tous les shows on disait que c'était la fête de Jeff…»
En quoi est-il dangereux d'avoir un chanteur vraiment plus beau que les autres membres du groupe?
Tout le monde: «C'est pratique!»
Martin: «En fait, ce qui est pratique, comme on est tous matchés, c'est un gars de son célibataire. Tu peux lui refiler toutes les filles. »
En quoi est-il dangereux de faire la première partie de Jonas?
Martin: «Pour vrai, à toutes les fois qu'on a joués avec Jonas, c'était très cool.»
En quoi est-il dangereux d'avoir un guitariste soliste obsédé par AC/DC?
Sylvain: «Le jour où Jean-Max portera des camisoles blanches, ce sera dangereux.»
En quoi est-il dangereux d'avoir un guitariste rythmique dont le plus grand succès est une reprise de Paul Piché (derrière North Coaticook Sly se cache Sylvain Tremblay, ex-chanteur de Kermess qui atteignait en 1998 le sommet des palmarès avec sa reprise de «Y'a pas grand chose dans le ciel à soir»)?
Sylvain: «D'être relégué aux oubliettes.»
Jean-Max: «Qu'il se laisse pousser la barbe comme Paul Piché en 70.» (Ce qui est le cas présentement)
Martin: «Faudrait quand même que tu rappelles qu'il a gagné le prix du meilleur "rythm guitar" au monde au Festival Emergenza en Allemagne en 2004.»
DHDLK: «Je l'écris dans chacun de mes articles, Martin!»
Le rock est-il encore dangereux?
Sylvain: «Ce qui est dangereux avec le mot rock, c'est qu'il est galvaudé. Les gens vont dire "Toé tu rockes!" à quelqu'un, parce qu'il a acheté des nouveaux souliers…»
Jean-Max: «On dit que les nouvelles rock stars, ce sont les rappeurs. Ou les humoristes.»
DHDLK: «Ou pire, les chefs.»
Sylvain: «Puis à la fin, quand les gens se prennent un Danko Jones en pleine face, ils disent que ce n'est pas du rock, que c'est du métal. Ce qui est faux.»
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Music in dangerous places est disponible chez les disquaires, en ligne et en concert.
Pete Möss tentera d'épargner ses crachats de bière aux fans de Jonas ce vendredi au Théâtre Granada.
Sa tournée se poursuit ensuite à Québec, Montréal et Saguenay. Plus de détails au www.myspace.com/petemoss