1- Jérôme Dupuis-Cloutier
On l'avait entendu en engloutissant une lasagne à La Caravane de North Hatley et avait été envoûté par la beauté baroque de ses chansons, au point de suspecter la cuisinière de sorcellerie. Doutes démentis par le premier album habité de celui qu'on nommait jusque-là Le Citoyen, Gentleman refroidi. Les grands labours, texte du désir fauve de Denis Vanier endimanché dans des habits de banjo et de clarinette basse, aurait probablement fait pester le défunt poète tatoué. Il aurait eu bien tort.
2- Jake and the Leprechauns
At Midnight, the Birdsong, ou les tiraillements du passage à l'âge adulte. Un album de propos et de facture matures.
3- b.e.t.a.l.o.v.e.r.s
Café, bar, salon, parc, toit, Pop Montréal, etc.: le combo de Charles Lavoie, qui a enfin trouvé un véhicule folk à la mesure de son charisme, s'est fait entendre partout. Le falsetto et le sourire de chérubin du chanteur peuvent déplacer des montagnes.
4- La scène métal sherbrookoise
En mars, la journaliste Mélissa Fauteux brossait au Téléjournal un portrait peu réjouissant de la fréquentation des salles grand public en Estrie. Un problème qui ne guette pas les bars Le Magog et Le Saloon, que les promoteurs de la scène métal (Grind.Scene Produx, ThrashZone) ont colonisés avec le concours de légendes et des imitateurs locaux de Cookie Monster.
5- Organ Mood
Il y a bien juste Christophe Lamarche-Ledoux pour nous faire secouer un maracas-jouet à Sporobole en buzzant sur des projections de transparents (comme à la polyvalente). Un rituel qu'il appelle ça. Le plus jubilatoire prédicateur depuis le curé Jolicoeur.
crédit photo: Tim Georgeson