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L’écho des locaux: Two Green Cats

Vous vous souvenez du gars qui traînait toujours dans la cafétéria brune au cégep? De son regard embrumé? Du nuage de fumée qui le pourchassait sans cesse? Du t-shirt de Led Zeppelin qu'il ne quittait jamais? De cette façon qu'il avait d'envisager la vie comme s'il suffisait de crier «more cowbell!» pour que le plaisir rapplique? Perdu de vue le bougre? Recommandation Du haut de la King: retracez-le (réseaux sociaux, man), mettez quelques froides au frigo et entamez les retrouvailles au son de Two Green Cats, la réponse la plus crédible que Drummondville-du-rock ait jamais offerte à The Black Crowes.

Le chanteur William Larochelle place bien sûr le groupe dans la liste d'artistes fous de six cordes électrifiées que sa gang tient en admiration (The Datsuns, Rory Gallagher), même si le grand plan du leader et de son partenaire Maxime Lussier était, au départ, «de faire des compos style The Black Keys». Juste ça. On comprend l'idée à l'écoute du premier album de la formation, qui fourgue cependant un blues-rock plus lisse que le duo de Dan Auerbach. Mais ils y sont presque, quelques heures de trempage dans le bourbon et leurs chansons seront à point.

Parce que Two Green Cats a tout ce qu'il faut: un guitariste qui se ruine les babines avec conviction (David Béru) et, noyons-nous dans le cliché, deux frères au caractère tempétueux (ça reste à vérifier, en fait), Christian et Rico Desjardins. Déjà vu un Rico échouer dans le rock? Moi pas. Le 5 février à 20h au Bar Le Magog, avec Around Joshua.

www.myspace.com/twogreencats