Entourez-la sur votre carte routière, googlemappez-la: Waterloo, P.Q. est la ville culturelle où l'on s'amusera cette saison.
Vendredi dernier, le marathon musical débutait à 17h avec Jimmy Hunt et Monogrenade dans une pièce attenante à la salle principale de la Maison de la culture de Waterloo pour la première édition des 5 à 7 Acoustix. Malheureusement toujours en voiture à ce moment, nous ne pouvons que rapporter le commentaire d'amis présents qui ont trouvé très charmant qu'on les attende pour débuter le concert, même s'ils accusaient quelques bonnes minutes de retard. Recevoir le même traitement royal coûte gratuit, suffit de réserver sa place. Pour avoir presque à soi (une trentaine de spectateurs tout au plus, m'a-t-on dit) l'auteur de l'album de l'année, ce n'était pas cher.
Les plus nocturnes que cinqàsepteux ont attendu 22h et se sont pointés juste à côté, au Bière Ô Loo (qui revendique 90 sortes de bières et 100 sortes de whiskys; on conseille chaudement de ne pas tout goûter), où les artistes invités poursuivaient ce qu'ils avaient entrepris à 17h (gagner les Waterlois un à un). Aurait fallu arriver avant; le petit bar – plus intime que ça et on se retrouvait carrément au lit avec Jimmy Hunt (une idée qui en séduira plusieurs) – débordait. Une chance que le chanteur émacié et sa guitare s'accommode de peu d'espace. Monogrenade, avec son attirail (un violoncelle!), semblait plus à l'étroit.
Mais que fera le mélomane increvable pour tuer les quelques heures qui séparent ces deux rendez-vous? Vadrouiller dans les rues désertes de Waterloo? Chiller avec la caissière adolescente du Boni-Soir? Pourrir au chic bar Alexandra? Bien sûr que non! Il se tapera un autre concert (lui présenté à 20h dans l'agréable grande salle de la Maison de la culture).
Après avoir offert ses groupies en pâture à Jimmy Hunt (trois performances en une journée, big up!) et la permission de les ensorceler avec son vaudou dylanesque, Dumas étrennait pour la quatrième fois seulement son nouveau spectacle manière "MTV Unplugged", Comme un train dans la nuit. On ne peut pas, en principe, dire tout le bien qu'on en pense (faut attendre la première montréalaise). Désobéissons juste pour la forme: la reprise-traduction du Modern love de Bowie est un beau flash.
Prochain rendez-vous: 18 février. Philémon chante et Félix-Antoine Vallières seront du 5 à 7 Acoustix, puis en soirée au Bière Ô Loo. Les Surveillantes, Francis d'Octore et Lisa LeBlanc chanteront pour leur part dès 20h à la Maison de la culture de Waterloo.