Défi de l'entrepreneuriat jeunesse : Tisser la fibre entrepreneuriale
Emploi et formation

Défi de l’entrepreneuriat jeunesse : Tisser la fibre entrepreneuriale

La fibre entrepreneuriale manque-t-elle aux jeunes Québécois? De moins en moins, constate-on. Regard sur le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, une initiative qui tente de donner aux 18 à 34 ans le goût de se lancer en affaires.

"Jusqu’à récemment au Québec, il y avait beaucoup moins de jeunes entrepreneurs. La valorisation de ce type de carrière n’était tout simplement pas là. Il fallait donner un coup de barre, dire aux jeunes qu’ils peuvent créer leur propre emploi, que c’est valorisant", explique Valérie Bellavance, directrice générale du bureau de Québec de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs (FCJE).

"Le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse est nécessaire pour faire face aux différents défis que le Québec devra affronter dans les prochaines années, dont le choc démographique", souligne Alexandre Soulières, directeur général du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec.

Chaque année, le Réseau rejoint près de 250 000 jeunes dans ses activités de sensibilisation. L’objectif? Les intéresser à ce plan de carrière à travers des activités, des ateliers, des échanges autour des valeurs entrepreneuriales: leadership, créativité, autonomie. "En fait, l’essence même du Défi, c’est de donner le goût aux jeunes d’entreprendre", poursuit-il.

Parmi les participants, certains auront le désir de passer à la prochaine étape, soit conceptualiser puis réaliser leur projet d’entreprise. Auquel cas, c’est vers la FCJE qu’ils seront dirigés. Annuellement, près de 300 entreprises sont lancées grâce au soutien de l’organisme qui offre des services d’appui logistique, d’aide financière et de mentorat. "Nos mentors, ils sont là pour le savoir-être, pour montrer aux jeunes entrepreneurs une manière de réfléchir, de prendre des décisions", indique Valérie Bellavance. Une présence nécessaire, qui augmente jusqu’à 60% les chances de succès. "On brise l’isolement de ces nouveaux entrepreneurs, on les aide à créer des réseaux."

Le goût d’entreprendre

"Je n’ai pas le profil type de l’homme d’affaires. J’ai une formation artistique. Le fait d’avoir eu accès à un mentor qui avait un recul sur ma compagnie et des connaissances pratiques, ça nous a fait sauver temps et argent, ça nous a permis de nous assurer que les décisions que nous prenions étaient justes", fait valoir François Baron, directeur de 3Dvisionic. L’agence-conseil en communications immobilières, fondée par trois associés en 2005, compte aujourd’hui une vingtaine d’employés. Récemment, elle a travaillé sur le projet Altitude, au centre-ville de Montréal, de même qu’au développement d’une application Web, F1ND.

L’aide financière apportée par le Défi est également précieuse. Pour Louis Cléroux, qui a fondé Cravio Games en mai 2011, elle a fait toute la différence: "C’est grâce à ce soutien que j’ai pu persévérer dans mon projet d’entreprise et cet argent m’a permis de développer et commercialiser un premier titre." L’entreprise, qui conçoit des jeux nouvelle génération sur mobile, a lancé Gods Arena plus tôt cette année.

Après huit ans d’efforts et d’investissements, le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse porte ses fruits, estime Alexandre Soulières: "Les intentions d’entreprendre sont en hausse chez les jeunes, tout autant que le goût de le faire."

Info /

Défi de l’entrepreneuriat jeunesse: 1 800 363-1363, www.defi.gouv.qc.ca

Portail sur l’entrepreneuriat au Québec: www.jentreprends.ca

Fédération canadienne des jeunes entrepreneurs: 1 800 464-2923, www.fcje.ca

Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec: 1 877 393-9155, www.cjereseau.org