Courtier immobilier : L’art d’être courtier
Pas si simple de vendre une maison! Être courtier immobilier, c’est aussi être évaluateur, juriste, vendeur, confident. Sans compter un passage presque obligé sur les bancs d’école, question de bien saisir toutes les ficelles du métier.
Offerte dans divers collèges publics et privés de la province, la formation en courtage immobilier, qu’elle soit suivie à temps partiel, à temps plein ou à distance, est résolument axée sur la pratique.
À l’enseignement se succèdent notaires, avocats, évaluateurs agréés, inspecteurs en bâtiment, courtiers, professeurs de mathématiques. « Nos enseignants sont des gens de terrain, qui ont une grande expérience pratique », souligne Nelson Champagne, conseiller pédagogique au Cégep François-Xavier-Garneau. La pratique et la formation ont un côté « touche-à-tout » qui reflète la nouvelle réalité de la profession. « Aujourd’hui, les clients sont plus à l’affût de ce que représente la vente ou l’achat d’une propriété. Ils en attendent plus de leur courtier, qui doit être au courant de tout, à l’affût de tout », poursuit-il.
À travers cette formation allant de 275 à 570 heures, on cherche à préparer l’étudiant à la pratique, certes, mais aussi à maximiser ses chances en vue de l’examen de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec, dont la réussite est nécessaire pour pouvoir pratiquer. Il faut dire que depuis juillet 2010, la formation collégiale n’est plus obligatoire. L’épreuve est ouverte à tous, mais son degré de difficulté n’aura jamais été aussi élevé. « Nos programmes ont été développés avec l’objectif de favoriser la réussite des étudiants à cet examen », indique Yves Tanguay, directeur général du Collège d’enseignement en immobilier. « Ceux qui le passent après avoir réussi une formation triplent leurs chances de réussite », estime Ève Boucher, conseillère pédagogique au Cégep de Matane.
Demande constante
Une fois le test passé, les possibilités d’emploi sont belles pour les nouveaux venus. En 2010, sur les 15 000 courtiers agréés au Québec, la tranche d’âge la plus représentée était les 55 ans et plus. « En fait, on est pratiquement certain d’avoir un emploi », observe Mme Boucher. Et même si d’une année à l’autre le marché fluctue selon l’offre et la demande, les besoins en immobilier demeurent constants. « L’immobilier, c’est un bien essentiel: tout le monde a besoin d’un toit. C’est un marché qui est là pour rester », fait valoir Yves Tanguay.
Bien entendu, n’est pas courtier qui veut. Outre les connaissances acquises lors de la formation, il faut aussi avoir de l’entregent, être capable de vendre. « On cherche aussi des gens qui sont professionnels, qui ont un grand sens de l’éthique, qui n’ont pas peur des défis, qui sont organisés », suggère Ève Boucher. C’est que le courtier immobilier est aussi travailleur autonome. « Il faut qu’il aille chercher sa clientèle, qu’il fasse sa publicité, son démarchage, note M. Tanguay. Et il doit avoir les moyens de se lancer, avoir un fonds de roulement pour pouvoir attendre sa première transaction. Dans la vente, il y a des délais et, pendant ce temps, le courtier n’a pas de paye. » Futurs courtiers, vous voilà avertis.
Info /
Ordre des courtiers immobiliers agréés du Québec: 1 800 440-7170, www.oaciq.com
Formations /
Collège d’enseignement en immobilier: 405, avenue Ogilvy, bureau 104, Montréal; 1400, avenue Saint-Jean-Baptiste, local 210, Québec, 1 866 905-1551, www.enseignementimmobilier.com
Cégep François-Xavier-Garneau: 1530, boulevard de l’Entente, Québec, 418 687-5851, www.dfc.cegep-fxg.qc.ca
Groupe Collegia / Cégep de Matane: 616, avenue Saint-Rédempteur, Matane, 1 800 463-4299, www.collegia.qc.ca
Collège de l’immobilier du Québec: 600, chemin du Golf, île des Soeurs, 1 888 762-1862, www.collegeimmobilier.com
Monsieur Poirier,
Au nom de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec (l’OEAQ) et pour le bénéfice de vos lecteurs, permettez-nous d’apporter une clarification. Il n’est pas exact de prétendre, comme vous semblez le faire dans la première phrase de votre texte, qu’un courtier immobilier doit aussi être évaluateur. Bien que vous vouliez probablement souligner les connaissances que doit acquérir un(e) aspirant(e) à la profession de courtier, il nous semble qu’il est particulièrement important de bien distinguer les rôles de chaque intervenant dans ce domaine, où les citoyens se trouvent souvent confus.
Ainsi, un courtier immobilier n’est pas un évaluateur professionnel.
Un évaluateur agréé régi par l’OEAQ est appelé à intervenir dans une transaction immobilière à titre d’expert indépendant qui émet une opinion motivée et objective sur la valeur d’un bien. Pour agir à ce titre, l’évaluateur agréé doit : a) détenir un diplôme universitaire; b) effectuer un stage professionnel ; c) suivre une formation spécialisée auprès de l’OEAQ de 108 heures; c) réussir un examen d’entrée à l’OEAQ.
Bien qu’un courtier, dans le cadre de l’exercice de sa profession, soit amené à établir les prix de vente, il ne faut pas confondre cette activité avec un acte professionnel d’évaluation soumis à des normes rigoureuses de l’OEAQ.
Nous sommes disponibles pour vous fournir des renseignements supplémentaires concernant l’encadrement de la profession d’évaluateur.
Meilleurs salutations,
Difficile métier qu’est celui de courtier immobilier. Par ailleurs, on reproche souvent le montant de la commission du courtier. Mais ce qu’on ne sait pas, c’est que s’il y a deux courtiers (un pour l’acheteur et un pour le vendeur), ils se partageront cette commission. Et un autre point important: si le courtier réussit à vendre à un meilleur prix que le prix que le vendeur a demandé, il n’en gagnera que les 5 % de ce surplus, alors que le vendeur aura une belle somme.
Un Courtier immobilier est comme la 3ème partie qui est vraiment necessaire. C’est le courtier qui vous aide à évaluer vos options en terme d’achat d’une nouvelle propriété. Le courtier peut organiser une visite, vérifie que chaque propriété est en bon état en consultant des inspecteurs. Le courtier peut vous faire des évalution du prix de chaque propriété selon la localisation, l’état du propriété, sa taille et les équipements existants.