Profession d’ingénieur : Transmettre le génie
Bien que la proportion de femmes au sein de la profession d’ingénieur demeure plutôt faible au Québec, il en va tout autrement dans la famille Lefebvre-Plouffe. Voici le portrait d’une mère et ses deux filles qui ont toutes trois la passion du génie!
Dominique Lefebvre: ingénieure industrielle
« Les femmes ont une manière différente d’aborder un problème et ça ne peut que diversifier et équilibrer la profession que d’en accueillir plus », souligne Dominique Lefebvre, elle-même ingénieure de formation. Pour transmettre sa passion, la mère de famille a décidé de s’impliquer dans le programme Les filles et les sciences, un duo électrisant!, qui fait découvrir les sciences aux jeunes filles du secondaire. C’est d’ailleurs dans un salon de l’emploi, où l’École Polytechnique de Montréal tenait un kiosque, qu’elle a décidé de s’inscrire en génie.
Dominique Lefebvre a opté pour le génie industriel, une branche qui fait aussi appel à son intérêt pour l’administration. « J’aime que mon métier me permette d’améliorer la façon de faire des industries de manière très concrète », explique-t-elle. Bien du chemin a été parcouru depuis l’entrée de Mme Lefebvre à Polytechnique, en 1975. « La proportion de filles était inférieure à 5% à l’époque », mentionne-t-elle. Aujourd’hui, un peu moins du quart des élèves sont des femmes.
Geneviève Plouffe: bachelière et doctorante en génie chimique
L’aînée des filles de Dominique Lefebvre, Geneviève Plouffe, a suivi les traces de sa mère, mais non sans tergiversations. Elle qui s’intéressait à plusieurs domaines a d’abord opté pour un DEC intégré. Puisqu’elle ne se sentait pas prête à jeter son dévolu sur un domaine en particulier, elle a d’abord suivi des cours de sciences, de lettres et d’art. Après s’être inscrite en études internationales et en génie chimique, l’étudiante a finalement opté pour le génie.
Au final, cette branche lui a permis d’assouvir sa curiosité pour les autres cultures puisqu’elle a participé à un voyage de Polytechnique en Chine, fait sa maîtrise en France, un échange étudiant en Suède, ainsi qu’un stage en Nouvelle-Calédonie! Inspirée par la cause environnementale, Geneviève Plouffe termine actuellement son doctorat au Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG). Dans ses recherches, elle trouve des moyens d’améliorer les méthodes des industries, pour ainsi réduire leur impact sur l’environnement.
Catherine Plouffe: étudiante en génie industriel
La cadette des deux filles, Catherine Plouffe, est allée explorer d’autres avenues avant de confirmer son intérêt pour le génie. Au collégial, elle a fait un double DEC, en sciences et en musique. À l’université, elle a d’abord entamé un baccalauréat en travail social. « Je me suis alors rendu compte qu’il me manquait le côté logique et raisonnement des sciences », explique la jeune femme.
Elle a donc elle aussi opté pour le génie industriel, tout comme sa mère: « Le génie industriel va me faire travailler avec plusieurs personnes d’autres horizons. C’est le type de génie le plus « social », selon moi. » Après ses études, Catherine Plouffe songe à travailler en santé. « Il y a beaucoup de travail à faire dans le secteur de la santé, beaucoup de changements à apporter pour l’optimiser », conclut la jeune visionnaire.
Info /
École Polytechnique de Montréal: 2900, boulevard Édouard-Montpetit, Montréal, 514 340-4711, www.polymtl.ca
Les filles et les sciences, un duo électrisant! le 18 février à l’École Polytechnique de Montréal, www.lesfillesetlessciences.ca