Technicien en documentation : Le nouveau visage de la profession
Le cliché du rat de bibliothèque colle encore au technicien en documentation. Pourtant, cette profession a énormément évolué avec l’arrivée des nouvelles technologies. Et elle est plus que jamais en demande!
« Les techniciens en documentation ne sont pas des commis de bibliothèque », tient à clarifier Luce Courchesne, coordonnatrice du département de Techniques de la documentation au Collège de Maisonneuve.
C’est que cette profession reste méconnue. Or, sans le savoir, tout usager de bibliothèque a déjà profité de l’expertise des techniciens en documentation en cherchant un livre sur un ordinateur. Car ce sont eux qui entrent les informations bibliographiques de documents divers (livres, musique, vidéo, PDF) dans un catalogue, selon un code très précis. « Ce sont les maîtres du catalogage! » résume Mme Courchesne.
Les techniciens en documentation n’oeuvrent pas que dans les bibliothèques et centres de documentation, mais aussi dans tous les établissements où l’on doit conserver et gérer des documents administratifs, dans les institutions gouvernementales comme la Caisse de dépôt ou Hydro-Québec. Ils peuvent également faire de la gestion d’archives et de la veille pour des sites ou des bases de données, ajoute-t-elle.
Des techniciens en demande
Autrement dit, les emplois ne manquent pas dans le domaine et sont souvent bien rémunérés, notamment dans la région d’Ottawa, explique la coordonnatrice. « Le premier emploi peut commencer à 54 000$. »
Selon les statistiques du Collège de Maisonneuve, le taux de placement des diplômés est de 94%. L’an dernier, plus de 300 offres d’emploi ont été affichées dans l’école pour à peine une cinquantaine de finissants. Sans compter que plusieurs employeurs (notamment les ministères provinciaux et fédéraux) offrent des emplois d’été dans le domaine aux étudiants.
Diplômée du Collège de Maisonneuve au printemps 2010, Ariane Desmarais travaille depuis au centre de documentation de la CSST, où elle a été recrutée après son stage de fin d’études. « J’ai d’abord travaillé au catalogage et maintenant je suis aux acquisitions, ce qui me permet de voir toutes les opérations de la chaîne documentaire. Il y a beaucoup de possibilités de carrière et rares sont ceux qui ne trouvent pas un emploi », constate-t-elle.
Attirée depuis son enfance par les livres et les bibliothèques, la jeune femme a d’abord fait son DEC en sciences humaines avant de poursuivre en littérature à l’université. C’est en apprenant l’existence de la technique qu’elle a décidé de retourner au collégial, un choix qu’elle aurait fait bien avant si elle avait connu l’existence de ce programme, confie-t-elle.
Ce qu’il faut pour être un bon technicien en documentation? De la minutie, de la curiosité et être à l’aise autant avec les gens que les ordinateurs. Car la technologie s’est développée à la vitesse grand V ces dernières années, souligne Luce Courchesne: « Il y a 15 ans, nos outils de travail étaient les fiches et le crayon de plomb! Aujourd’hui, les techniciens travaillent avec des logiciels de plus en plus sophistiqués. »
DEC en Techniques de la documentation
Collège de Maisonneuve: 3800, rue Sherbrooke Est, Montréal, 514 254-7131, www.cmaisonneuve.qc.ca
La formation est aussi offerte au Cégep Lionel-Groulx (Sainte-Thérèse), au Cégep de l’Outaouais, au Cégep de Trois-Rivières, au Cégep F.-X.-Garneau (Québec) et au Cégep John Abbott (Montréal, en anglais seulement).
Je suis technicienne en documentation. J’ai fait mon cours au Cégep de Jonquière promotion de 1973, non mentionné dans votre chronique. Il y a aussi le Cégep de La Pocatière qui donne ce cours. Ils sont les pionniers.
@Solange Boily : Les deux cégeps que tu as mentionnés ne donnent plus le cours depuis longtemps, par baisse de leur achalandage des dernières années.
Excellent article. Je tiens à préciser que nous avons également un association professionnelle, l’APTDQ (www.aptdq.org). Un association qui est près de ses membres, qui offre quelques services dont l’aide à l’emploi et des formations. De plus, le 19 et 20 avril prochain aura lieu le 13e Congrès de l’APTDQ, qui consiste en deux journées de formation sur de multiples sujets en lien avec notre domaine. Pour plus de détails, venez nous voir sur Facebook et twitter. Je persiste à dire que nous devons être mieux représenter dans les milieux scolaires dont lors du cours de choix de carrière, car beaucoup de jeunes passent à côté d’une profession intéressante.
Il y a également un blog (http://techdocumentation.blogspot.com/2012/01/quest-ce-quun-technicien-en.html) ainsi qu’une page facebook qui s’appelle « Profession Technicien en documentation » (https://www.facebook.com/Profession.technicien.documentation) pour vous permettre de rester informé et en contact avec vos collègues.
Je suis technicienne en documentation, diplômée du Collège de Maisonneuve, promotion de 1992 et je ne connais pas de technicienne qui gagne plus de 50 000$ par an. Je ne sais pas d’où vient ce chiffre, mais dans le réseau de la santé et des services sociaux, le salaire annuel d’une technicienne ne dépasse pas les 40 000$…
Ce n’est pas au Québec que les techniciens en documentation gagnent 50 000 $ par an, mais à Ottawa selon l’article.
Allô,
je suis du sud de l’Ontario, et nous sommes 27 tech. dans mon conseil scolaire. Notre salaire maximum joue dans les 40 000$ + quelques milliers de plus en assurances-emploi pendant l’été (après 5 ans d’ancienneté, ceci est le salaire du haut de l’échelle). Mais ayant cherché longtemps dans la régio d’Ottawa, je n’ai jamais vu d’offre en haut de 35 000 en commençant, et certainement pas 54 000… C’est déjà très difficile de trouver un emploi à temps plein, peu importe la région, alors 54k en débutant, je n’y crois tout simplement pas…
Je me demande peut-on etre technicien en documentation avec un certificat darchiviste.
est ce que la formation de technicien (e) en documentation, archiviste et bibliothecaire est la meme ?
J’ai mon cours de technicienne depuis plusieurs années. Je n’ai jamais travaillé dans le domaine. Travailler dans les ministères et organismes gouvernementaux et dans les services sociaux et de le santé !!?? Avec les coupures bravo à celles et ceux qui se plaçent, car il y a beaucoup (trop) de postes à temps partiel ou à contrat. De plus, dans les bibliothèques publiques, il y a de plus en plus de bénévoles. Quant aux stages et emplois d’été dans les ministères, on nous fait faire le travail de secrétaire et non de technicien !! C’est la réalité que j’ai véçue. Je me suis recyclée ailleurs et dans un autre domaine et j’en suis plus qu’heureuse. D’autant plus que j’ai un certificat en archivistique, mais que finalement, il ne sert que si on a un BAC dans un autre domaine qui n’a aucun rapport (économie, philosophie ou histoire), comme ça on a plus de chance d’avoir un poste professionnel – oui comme à Hydro-Québec – mais sinon, les techniciens ont moins de chances que quelqu’un qui a en plus le certificat et le BAC. C’est ce que la directrice du programme à l’Un. Laval m’avait dit : fais un BAC, car le certificat seul ne mènera pas loin. Bonne chance !!!
@ Emma Gauthier : Pour être bibliothécaire, il faut faire une maîtrise en bibliothéconomie.