Machinerie industrielle : Mains et méninges
Avec le départ massif de travailleurs à la retraite, la demande de main-d’oeuvre croît. Le domaine de la machinerie industrielle cherche des personnes manuelles souvent taillées sur mesure pour occuper ces fonctions.
« Avec les récentes pertes d’emplois en usine, on a l’impression que les perspectives sont rares dans le domaine. Mais tant qu’il y aura des machines, il faudra des ouvriers pour les entretenir et les réparer », explique Harry Michalopoulos, directeur du Centre de technologie Rosemont. L’établissement scolaire propose différentes formations telles que Technique d’usinage, Usinage à commande numérique, Électromécanique, Dessin industriel et Soudure.
« Quand j’ai décidé de reprendre mes études, je me suis dirigé à Emploi Québec, raconte Daniel Dagenais, aujourd’hui apprenti mécanicien au Canadien National. J’ai passé des tests qui ont déterminé que je possédais une bonne dextérité et une facilité à résoudre des problèmes mathématiques. » Les bonnes perspectives d’emploi ainsi que les salaires élevés ont attiré le jeune homme vers l’École des métiers du Sud-Ouest de Montréal qui offre aussi une formation en mécanique industrielle.
« Sur 408 étudiants diplômés en mécanique industrielle en 2010, 78% ont trouvé un emploi directement lié à leur formation et 95% d’entre eux travaillent à temps plein », indique Diane Dulude, directrice adjointe de l’établissement scolaire.
Résoudre des problèmes
Selon Mme Dulude, un mécanicien industriel est « manuel », aime résoudre des problèmes et travailler sous pression. « C’est lui qu’on appelle si le système de ventilation d’un hôpital ne fonctionne plus, ou encore si une chaîne de montage fait défaut », explique-t-elle.
La moyenne d’âge des étudiants du programme est de 35 ans. Parmi ceux-ci, plusieurs souhaitent acquérir de nouvelles compétences après avoir travaillé sur des chantiers de construction ou en usine. « Un tiers de notre clientèle est originaire d’Afrique du Nord. Il s’agit de nouveaux arrivants qui travaillaient déjà dans le domaine dans leur pays et qui doivent obtenir une reconnaissance québécoise de leurs acquis », signale la directrice adjointe.
« Il y a des emplois pour ceux qui sont prêts à s’ajuster à l’évolution du secteur. Les machines fonctionnent de plus en plus avec des systèmes électroniques, les travailleurs qui les connaissent sont en demande constante », conclut Harry Michalopoulos.
Formations dans le domaine industriel/
École des métiers du Sud-Ouest: 717, rue Saint-Ferdinand, Montréal, 514 596-5960,www.csdm.qc.ca/emsom
Centre de technologie Rosemont: 3737, rue Beaubien Est, Montréal, 514 376-4724, www.rosemount-technology.qc.ca
Emploi Québec: www.emploiquebec.net