BloguesÉléonore Côté

UPIKA

Ils étaient déjà amis et collègues dans les années 80; André Lambert, Martin Egan et Robert Pelletier formant, avec Jean-François Déry, le noyau dur de Brette, un groupe jazz, un vieux de la vieille. "À l'origine, on était musiciens pour Daniel Lavoie. Et on jouait pas mal nos propres affaires, on avait à peu près le même circuit qu'Uzeb à l'époque", note Robert Pelletier, qui joue de la batterie et du vibraphone en plus de cosigner plusieurs chansons. Appelés par-ci par-là par mille et un projets et la vie, les membres de Brette ne se sont unis à nouveau qu'en 2002 pour le Festival de jazz de Montréal, à la suite de l'invitation personnelle de Laurent Saulnier. Sur la grande Scène Du Maurier, ils se sont souvenus qu'ils avaient de bonnes pièces. "On s'est dit que ça valait la peine de graver ça, raconte encore le percussionniste, alors on s'est lancés dans l'aventure comme des "flos"!" Le résultat: Upika. Complètement instrumental, l'album laisse entendre "un jazz éclectique, comme dit ma spécialiste des communications", dixit Robert Pelletier. Cette musique prend des teintes tantôt funky, swing, celtiques, voire folkloriques. Les mélodies restent en tête, le rythme accroche et le son d'ensemble est d'une netteté sans pareil. Réalisé en France, le mixage est irréprochable (en tout cas pour une oreille extérieure!); on entend clairement chaque petit détail de l'instrumentation. "On a été généreux côté musique", lance le percussionniste. Ça paraît que le groupe a du millage, même si le gros de la route est peut-être loin derrière. Des 13 pièces de l'album, près de la moitié sont d'anciennes chansons qui n'ont aucunement souffert du temps. "La face A, ce sont des anciennes; la face B, des nouvelles", précise Robert Pelletier, qui est aussi professeur au Cégep d'Alma et musicien dans l'Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Pour l'instant, l'album est en vente chez Archambault et au Coopsco du Collège d'Alma.