Est-ce que ce que je mange ne regarde que moi?
Peut-être pas quand on voit toutes les ressources qui seraient préservées si on adoptait une alimentation végétalienne.
Est-ce qu’on consomme notre juste part ? J’en parle justement ici.
La recherche est de Culinaryschools.org
Traduction : Code Planète.
Depuis 4 ans et demi, à la maison, je ne consomme aucune viande, poisson ou fruits de mer. Mon conjoint m’a quelque peu forcé la main: c’est un strict végétarien. Mais quand j’ai lu toute la littérature sur le dommage que cause l’élevage animal à l’environnement, le choix était clair. La contamination d’eau, la consommation d’eau, l’atmosphère, etc. Toutes des répercussions négatives dûes à l’élevage animale. Il n’existe pas de remède miracle pour protéger l’environnement, mais pour moi, le végétarisme à la maison est une solution. Le portrait présenté est excellent.
Il existe un juste milieu entre une consommation et un élevage excessif d’animaux et sa disparition pure et simple de notre alimentation.
Qu’il faille réduire notre appétit pour la viande, surtout en amérique du Nord, est une chose, prétendre que tous les maux de l’humanité découle de notre apport quotidien en protéine en est une autre.
Quant à la consommation (absolument essentielle) de légumes et de fruits, n’oublions pas qu’elle est elle aussi responsable d’une grande consommation d’énergie et d’eau. Entre le transport par camion des aliments, l’utilisation intensive de pesticide, le recours aux OGM et les traitements chimiques que l’on fait subir à certains aliments (pommes, tomates…), il existe de nombreuses préoccupations.
Oui pour un élevage et une agriculture raisonnée, de préférence locale. Non à la disparition pure et simple d’un pan entier de notre alimentation.
Je n’ai jamais lu un seul texte disant que tous les maux de l’humanité découlaient de notre apport en protéines animales. Ceci dit, je ne vois pas non plus beaucoup de raisons écologiques à vouloir maintenir la consommation de viande. L’élevage sera toujours plus dommageable pour l’environnement qu’un régime végétarien strict. Nourrir des animaux qui nous nourriront sera toujours plus dommageable que manger directement ces végétaux! Et si l’utilisation des engrais chimiques, des pesticides et le recours aux OGM est aussi répandu, c’est pour faire pousser du soya et du maïs qui seront donnés aux animaux, pas pour nourrir les humains. Il y a évidemment des problèmes dans la culture de végétaux, mais ces problèmes sont multipliés quand les végétaux servent à nourrir des animaux.
On peut avoir absolument besoin de se déplacer en voiture ou de chauffer sa maison, mais personne n’a absolument besoin de viande. La seule raison de vouloir maintenir sa consommation de viande, c’est le plaisir que la chair nous procure. Dans l’état actuel de la planète, cette décision me semble immorale…
Mlle Desaulniers:
Si vous préférez le végétarisme, ou si vous croyez que c’est mieux pour raison XYZ…c’est OK. Whatever floats your boat. Mais là où il faut faire attention, c’est d’obliger les gens à suivre la même tendance.
Insinuer que les gens doivent arrêter de manger de la viande qu’ils en soient d’accord ou non, pour des raisons morales, c’est pas chouette. Il faut faire attention dans ce type de dialogue. Il y a des choix qui peuvent peut-être aller dans les sens de vos propres morales: fine. Mais gare à celui qui veut limiter les droits et privilèges des autres. Malgré que vous dites que ce n’est que plaisir personnel, les humains sont des animaux avec un besoin des s’alimenter avec des protéines animales comme partie saine d’une alimentation saine.
C’est particulièrement urbain-occidental comme mentalité de croire qu’il faut s’auto limiter quand on l’est déjà. Si vous êtes un de précieux, chanceux humains sur cette planète à pouvoir manger de la chaire animale saine et propre à la consommation sans craintes de maladies, contamination, ou autres vices, gavez-vous! Ou du moins, limitez-vous si vous voulez, mais ne tentez pas de faire sentir les autres comme inférieurs car ils ne tiennent pas les mêmes jugements que vous.
« …les humains sont des animaux avec un besoin des s’alimenter avec des protéines animales… »
faux. voici un contre-exemple:
http://tinyurl.com/d65a75j
ensuite, tu sembles soutenir que le fait de manger de la viande ou pas relève d’un choix purement individuel qui ne peut être remis en question.
pourtant, il est clairement démontré dans le billet d’elise que ce choix a un impact sur l’utilisation des ressources. l’utilisation des ressources, jonathan, n’est-ce pas là un enjeu collectif?
Il me semble que les chiffres sont mal-identifiés: surtout 30% de la masse terrestre (on veut certainement dire de la superficie) de la planète utilisée pour l’agriculture? Une brève visualisation de la vue satellitaire de la planète indique que c’est impossible.
Il n’y a pas 30% de la superficie de la planète qui est arable…Coupons les forêts tropicales, déserts, montagnes, taïga, toundra, permafrost, lacs, glaciers et autres zones de la planète, c’est peut-être 30% de la superficie arable est utilisée pour élever les animaux? C’est une superficie très, très différente. C’est peut-être 30% de la superficie des USA – c’est possible. Et on tente peut-être d’extrapoler un chiffre « si toute la planète vivait de la même façon que les USA »…possiblement. Mais dans un cas comme dans l’autre, c’est excessivement mal identifié comme information.
Secondement, si on indique que 2kg poissons sauvages sont nécessaire pour avoir 1 poisson élevé (ce qui n’a aucun sens: on ne nourrit pas du saumon sauvage au saumon d’élevage…et ce fait ne correspond pas à ce qui est dit dans la version anglaise), est-ce qu’on ne supporte pas le point de vue qu’une agriculture animale est plus efficace que la chasse/pêche d’animaux sauvages?
Ensuite, identifier que 50% de l’eau est utilisée pour l’agriculture, c’est bien possible. Mais il faut faire attention: une partie est certainement dû à la pluie (inclus ou non? on sait pas dans cette affiche), peut-être qu’on parle ensuite d’eau « pompée »…mais il faut ensuite prendre note que certains terrains ont un apport d’eau si pauvre qu’on doit irriguer massivement (il n’y a pas assez d’eau de pluie dans l’ouest du texas, par exemple…). C’est pas identifié non-plus.
Bref, j’ai plutôt l’impression que la description des chiffres et ce qu’ils représentent est mal-identifié, et voyant les sources, j’ai peur qu’ils soient mal-identifiés pour créer une réaction *fataliste* expressément pour « avoir raison » et engendrer une peur.
On peut discuter des chiffres longtemps. Je ne suis pas l’auteur du tableau, il est possible qu’il n’ait pas été produit avec rigueur. Ce qui n’enlève rien au fait. Notre appétit pour la viande a un impact non négligeable sur la planète. Bittman du NYT (dont tous les articles sont relus par une armée) en reparlait récemment : http://opinionator.blogs.nytimes.com/2012/05/15/we-could-be-heroes/. Et pour moi, il s’agit d’un problème moral, un problème de justice. Évidemment, ce qui est immoral pour moi peut être moral pour vous. La moralité est élastique, j’en parlais ici : http://penseravantdouvrirlabouche.com/2012/06/24/personnaliser-les-produits-ethiques/. Et sur l’aspect justice de la chose, mon dernier billet : http://penseravantdouvrirlabouche.com/2012/07/17/cest-mon-voisin-qui-paie-le-souper/
Mais pour finir, pourquoi pensez-vous que les auteurs du tableau veulent avoir raison ? Veulent faire peur ? Qu’est-ce qui motive leur action ? Ce n’est pas le plaisir personnel, c’est crissement chiant d’être végan. C’est pas l’appat du gain non plus. C’est pas payant dire au gens de changer. Alors c’est quoi?
Mle Desaulniers,
Ouf…quand on cite un auteur qui utilise de façon sérieuse et honnête Bruce Willis dans Armageddon, il faut se poser des questions…de plus, il me surprendrait qu’un texte d’opinion soit édité pour exactitude, même au NYT…comme un blogue.
Mais faisons abstraction de cela.
C’est évident que notre présence et nos besoins, en tant qu’espèce animale, affecte l’environnement de la planète – nous consommons pour notre survie. Mais toutes espèce animale qui peut être dénombrée en milliards, affecte une masse vivant dans le même ordre de grandeur. Vous imaginez s’il y aurait 7 milliards de lions le nombre de carcasses?
La question est plutôt: comment minimiser l’impact et nous avons trouvé plusieurs solutions. OGM, hormones de croissance…mais la solution numéro un: agriculture intensive sur un lopin minime de terre; c’est beaucoup plus efficace et implique beaucoup moins d’impact que d’avoir 7 milliards de chasseurs dans les bois. Nul doute: oui, une personne peut manger végétarien pour avoir une certaine influence sur l’environnement, réduisant la demande de produits, et donc l’impact environnemental. Par contre, comme j’ai dit, il y a une problématique lorsqu’on tente d’imprégner notre moralité sur les autres – surtout dans ce cas.
Les gens qui ont fait le tableau veulent peut-être agir de façon correcte: je ne porte pas jugement sur leur motivation. Et il y a certainement des gens qui ont une crainte sincère pour l’environnement (PETA, entre autres). J’ai toujours rien à dire pour leur motivation. Mon red flag est plutôt contre le sensationnalisme pour moraliser le monde – et le sensationnalisme, j’en suis certain que vous conviendrez, ça c’est payant. PETA, entre autres, s’en sers de façon magistrale.
En conclusion: je ne moralise pas contre les motivations de tous et chacun. Mais j’ai une problématique contre le sensationnalisme – surtout le sensationnalisme exagéré ou biaisé – comme outil moralisateur.
Et si jamais les actions collectives rehausseront le coût des viandes, qu’à cela ne tienne, je payerai plus cher mon bacon enrobant du bacon parce que le bacon, c’est tellement bon!
Mondemoiseau Jonathan,
Veuillez cesser d’utiliser le mot « mademoiselle » afin de rabaisser votre interlocutrice dont vous ne connaissez rien.
De plus, avant de dénigrer les chiffres avancer pas Mme Desaulniers, veuillez vous renseigner et vous poser deux questions : Quelle est votre légitimité à manger de la viande et pourquoi le fait que quelqu’un vous mette devant les yeux des chiffres prouvant qu’une entrecôte dans votre assiette a des répercussions ailleurs que dans votre estomac vous gêne ?