On en a vu de toutes les couleurs en ouverture de la Semaine de Mode de Montréal mardi soir pour les collections printemps-été 2010. Les années 50 font leur come back, et les meilleures surprises viennent d'outre-Atlantique.
Pour le défilé Christian Chenail, qui ouvrait le bal, les modèles portaient tous des souliers rouges. Mais la femme Muse n'a rien d'une Dorothy et affirme au contraire un fort caractère : les vestes sont cintrées et les épaules délicatement appuyées par des jeux de plissage, les jupes ballons et les imprimés 50' : gros poids noirs et blancs, jeux de superposition et tulle à gogo, qui n'est pas sans rappeler les années 80, tout comme les bas de dentelle blanche. On aime le choix des couleurs, le rouge et le turquoise, les poids et la coupe irréprochable des vestes courtes.
Remarqué, aussi, mardi soir : les plissés, maîtrisés, et la transparence raffinée chez Dinh Bà, qui joue lui aussi de la tulle pour les superpositions, et ne nous charme jamais autant que dans la simplicité des petites robes noires à l'imprimé délicat.
Chez les jeunes designers venus de France, gros coup de cœur pour les pièces de la collection Eun Jung Choi, toute jeune designer sud coréenne, qui sait capter l'air du temps et nous transporter avec audace en jouant sur les volumes. De la maille, de l'ampleur, de l'humour et des coupes parfaites, bref, du style et un regard singulier sur le vêtement qui ne laissera pas indifférent.