

Helmer (en haut), Denis Gagnon (en bas)- photos Olivier Blouin
D'un calme religieux, sourire légèrement détaché, Helmer fait la révérence devant une salle comble – presse, célébrités, fashionistas – Est-ce que Montréal a enfin trouvé son Galliano?
Helmer fait dans le dramatique, il nous présente la tentatrice draculesque, sur fond de musique apocalyptique. Helmer, coupable d'envoutement par les fringues – impérieux, sexy et savoureux. Cris de jouissance dans la salle. Le détail est dans les appliqués : la robe-sirène dos découvert, noire, longissime, serpentins sertis de strass et de petits carrés miroirs.
Puis Denis Gagnon nous plonge dans le futurisme : Annie Lennox dans ses meilleurs jours: bordures col empereur garni de fermetures éclairs; courte robe beige col torsadé. Sur le runway : les jumpsuits avec short shorts – très 1981. Gagnon joue avec le cuir – Dieu qu'il travaille bien le cuir – et les transparences (est-ce une robe, un top, une tunique?). Le designer nous libère et nous donne la permission d'user de ses créations comme bon nous semble.
Structuré, ultra féminin. Le must : son petit jacket en cuir. Le tour de force : la manche gigot de l'an 3000.
-Nathalie Tassy-