Elle avait des cuisses énormes et elle a révolutionné la danse en libérant le corps des carcans du classique et en improvisant sur scène jambes et pieds nus. Elle s'appelait Isadora Duncan et son destin extraordinaire est raconté dans Isadora Duncan, Je n'ai fait que danser ma vie, un très bon documentaire programmé au FIFA ce jeudi.
Il faut dire qu'à la fin du XIXe siècle, les canons de beauté n'étaient pas encore à la minceur. Les rondeurs en société étaient signe d'importance et il était tout naturel que les danseuses de l'Opéra de Paris les affichent fièrement. Aujourd'hui, malgré tous les progrès dont se targuent les sociétés occidentales, le corps est bien loin d'être libre et être enveloppé constitue un obstacle majeur à la carrière de danseur. Pourtant, des passionnés un peu trop enrobés réussissent à percer à force de détermination et surtout, de talent.
C'est ce qu'explique ma collègue du Monde, Rosita Boisseau, dans cet article passionnant.