Le 27 juin, 1500 détenus philippins du Cebu Provincial Detention & Rehabilitation Center (CPDRC) ont rendu hommage à Michael Jackson en créant en 10 heures une chorégraphie géante à sa mémoire. Un nouveau coup d'éclat pour ces prisonniers devenus une attraction touristique après la création d'une chorégraphie sur Thriller qui leur avait valu 23 millions de connexions sur You Tube il y a deux ans.
L'hommage à Michael Jackson
La version de Thriller, plus intéressante
Je suis surpris de la réaction de tous ces gens qui s’identifient à leur idole. J’aimais bien ses chansons, mais pas plus. Sa personnalité était telle que je n’aurais pas aimé l’avoir comme voisin. C’est toutefois bizarre que les gens s’identifient tellement à ce chanteur. Quand assisterons-nous à un tel engouement pour des chorégraphes/danseurs et des metteurs en scène/acteurs? Il me semble qu’une distance sépare les spectateurs de ces artistes ce qui n’est pas le cas avec les super-stars de la chanson. Qui a pleuré la mort de Béjart ou de Pina Bausch à ce point? Ils ont pourtant laissés leur marque.
Je n’ai pas trop suivi ce qui s’est écrit sur Jackson mais j’admets qu’une étude sociologique sur le sujet serait intéressante. Je me souviens personnellement de la façon dont il a fait avancer le genre du clip vidéo qui se développait à peine quand il a sorti Thriller et le clip précédent. Je crois aussi qu’il a contribué à susciter nombre de vocations de danseurs chez les garçons et c’est déjà un grand apport pour la danse qui est malheureusement trop souvent associé à un « truc de filles » dans les sociétés occidentales.
Quant à la raison de la popularité bien supérieure de la musique sur la danse, je crois qu’elle est tout simplement physiologique : la musique touche tout le monde parce qu’elle atteint d’abord le cerveau primaire, dit « des émotions », avant d’être traitée par le cortex, ce qui n’est pas le cas de la danse. Je ne suis pas scientifique et je m’avance peut-être un peu trop avec cette affirmation, mais c’est l’explication rationnelle qui m’aide à limiter mes attentes quant à la croissance du public de la danse et du lectorat de mes écrits. 🙂