Spontaneous Dance Combustion, ça vous dit quelque chose? C'est un des ces groupes qui fleurissent dans Facebook et qui rassemble déjà 290 membres. Son objectif: rapprocher la danse contemporaine du quidam moyen en créant des happenings improvisés dans divers lieux extérieur de la ville. Prévenus quelques jours à l'avance, les participants se regroupent à un endroit x pour laisser brûler leur passion de la danse après un rapide briefing.
Pour leur prochaine apparition, ils ont rendez-vous le jeudi 9 juillet, à 15h30, au parc Lafontaine. Leur thème: un hommage à Pina Bausch que le créateur du groupe, Michael Watts, a eu la chance de rencontrer l'an dernier.
« Last year I had the honor of performing for Pina Bausch with the Dave St-Pierre company, which was such a highlight in my life, écrit-il dans son invitation. My greatest memory of her is after the show, she thanked all of us, one by one, and gave us a pink rose. I would like to thank her for inspiring the whole dance community and I hope that you will join me. She is a reason why we dance…"
Il réclame un minimum de 20 participants à qui il demande de regarder l'extrait du spectacle Vollmond présenté dans la vidéo ci-dessous. Ils sont invités à s'en inspirer pour les costumes et doivent aussi prévoir de se jeter à l'eau, au sens propre comme au sens figuré.
Si vous êtes dans le coin, ça pourrait bien valoir le coup d'œil… Et si ça vous tente de contribuer à l'hommage, amenez donc une rose ou un bouquet de fleurs. On en prévoit dans la performance.
« rendez-vous le jeudi 9 juin, à 15h30 »
Le 9 juillet j’imagine?
Oui, le 9 juillet… Merci pour l’oeil de lynx. Je corrige. 🙂
Un gros flop! J’étais devant la grille cadenassée du Théâtre de Verdure (Parc Lafontaine) à 15:30H et quelques minutes plus tard j’ai réussi à parler à un membre du personnel à l’intérieur. Cette jeune employée n’avait jamais entendu parler de ce spectacle « Hommage à Pina Bausch ». Après vérification, elle m’a suggéré d’aller voir au Centre Calixa Lavallée car le seul spectacle qui était en préparation était prévu pour après le souper (spectacle de la communauté grecque). J’ai obtenu la même réponse au Centre Calixa Lavallée.
J’estime que de tels spectacles, qui sont aussi incertains, ne devraient jamais être annoncés dans les nouvelles du Voir.ca. Je suis resté déçu après avoir eu l’impression de perdre mon temps. L’équipe du Voir devrait faire preuve de plus de rigueur avant de publiciser un tel spectacle. Je n’étais pas le seul à me poser des questions en ce qui concerne la tenue de cet hommage et le Parc Lafontaine est si vaste que le parcourir revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. 🙁
Merci BEAUCOUP Fabienne pour cette article. Je n’avais aucune idée que c’étais annoncé dans la presse. Vous étiez là non? On se connait pas mais peut-être on pourrait faire une rencontre, je suis curieu de savoir comment tu as découvert le SDC.
C’étais vraiment super notre exprérience! Merci pour ta présence!
Mike
Normand, tu là manqué, désolé. C’étais devant la Fontaine à 16h15. Notre heure de rencontre pour ce préparé c’étais à 15h30 et nous n’avons j’amais mentionné que sa allais être dans le théatre. Je vais posté un vidéo bientôt sur notre site Spontaneous Dance Combustion sur facebook. Tu vas voir le résultat. Désolé encore pour l’érreur de communication.
Mike
Normand, tu là manqué, désolé. C’étais devant la Fontaine à 16h15. Notre heure de rencontre pour ce préparé c’étais à 15h30 et nous n’avons j’amais mentionné que sa allais être dans le théatre. Je vais posté un vidéo bientôt sur notre site Spontaneous Dance Combustion sur facebook. Tu vas voir le résultat. Désolé encore pour l’érreur de communication.
Mike
J’y étais et franchement, Pina Bausch doit se retourner dans sa tombe. Quand les conservateurs voient de pareille billevesées, ils doivent bien rire et se dire: hé! hé! ces pseudo artistes nous facilitent la tâche.
Wow! People are talking about it! Cool!
First of all I would like to clarify that the announcement in le Voir was a complete surprise to us. Second, this was not organized to be a show. It was an homage by dancers to Pina, which nobody else in the dance community has taken the time or had the courage to do. It’s safe and secure to spend months organizing something in a closed space. SDC is a new group who is growing and discovering what works and what doesn’t. Nobody is asking for anything, we are just doing something fun. Or does it always have to be a struggle?! It already is so why not brighten things up?! We all met for the first time a half hour prior to the show, where I gave some simple instructions and the rest was to be improvised. Maybe for those who work in the dance milieu, they would find it easier to criticize because of its informality, but we weren’t trying to make a big piece of intellectual art. I think you are taking this waaaaaaaay to seriously Sylvain. And that is a problem I see in dance. Our goal was to bring dance to people who wouldn’t know much about dance, in a fun and unpretentious manner. It was light, fun and by the crowds reaction, was very well appreciated. We’ve also received some wonderful feedback from Fabienne and people have even offered to help with the running of the group. With all this said, we continue to learn, grow and evolve as a group, have fun and do something a little crazy. Keep talking…… because it only helps us out!!
Mike
D’abord, mea culpa : j’aurais dû préciser que la rencontre des artistes avait lieu à 15h30 devant le bâtiment en face du théâtre. J’y suis arrivée à 15h40, j’ai vu le groupe qui brainstormait et je l’ai suivi patiemment jusqu’au lieu de représentation. Je sais qu’il y a eu d’autres personnes qui ont su trouver le lieu de l’évenement, à qualques pas du théâtre. Il suffisait d’ouvrir les yeux pour voir le groupe.
Normand, je vous trouve par ailleurs bien prompt à la critique et bien exigeant quant au service que ce blogue serait censé vous apporter. Qui dit blogue dit espace privé, indépendant de la rédaction. Aucune norme, journalistique ou autre, n’y est obligatoire; la rédaction n’y exerce aucun contrôle; j’ai l’entière liberté d’y parler des thèmes qui m’intéressent et vous aviez aussi celle de m’y questionner sur le lieu exact du RDV avant de vous y rendre si vous aviez un doute. Sachez aussi que cette activité est bénévole, ce qui me donne au moins le droit d’être imparfaite et de ne pas satisfaire à toutes vos attentes.
Sylvain, vos propos sont très durs et mériteraient d’être étayés de quelques arguments. J’ai trouvé quant à moi l’intervention de ces jeunes artistes tout à fait honnête compte tenu du concept et des circonstances. Bien sûr, il y a eu du cafouillage et des imperfections comme dans toute impro entre gens qui ne se connaissent pas forcément bien et qui plus est, en plein air, ce qui rend la tâche encore plus difficile. Mais il y a eu aussi de beaux tableaux et j’ai personnellement vécu une minute de grâce au milieu de la prestation. Cela ne m’arrive pas nécessairement avec les « vrais spectacles » donnés par ceux que vous devez considérer comme de « vrais artistes ». Soit dit en passant, si vous êtes bien le Sylvain Lafortune qui danse, je respecte éminemment votre travail que j’ai toujours grandement apprécié.
Ces artistes sont un peu verts mais ne sont pas dénués de talent ni de guts. Qui, chez les pros avérés, se serait commis à une telle impro en hommage à Pina ? Les jeunes, ceux-là comme d’autres, sont les seuls à faire des tentatives de démocratisation de la danse en sortant dans la rue et en prenant le risque de ne pas être vus sous leur meilleur jour. Et hier, ça a marché : les gens se sont attroupés et les applaudissement ont été nourris. Certaines personnes ont certainement entendu le nom de Pina Bausch pour la première fois de leur vie. Pour moi, l’objectif de Somptaneous Dance Combustion a été atteint et je doute que Pina Bausch se soit retournée dans sa tombe pour cela.
Loin de moi l’idée de vous blâmer aveuglément madame Cabado. Il reste que l’information était trompeuse dans le Voir.ca à propos de ce spectacle qui semble t-il n’en était pas un. Je ne me suis pas renseigné sur l’emplacement de cette représentation parce que cette information était et est toujours disponible dans la section « salles ». Elle y est bien inscrite sur la page «Théâtre de Verdure» avec la date et l’heure. Vous admettrez que cela prête à la confusion et le parc Lafontaine est très vaste. De plus, il était évident qu’en offrant ce spectacle sur le bord de la fontaine, plusieurs spectateurs risquaient de chercher inutilement cet emplacement et j’estime que les 2 endroits où j’ai demandé de l’information (Théâtre de Verdure et Centre Calixa Lavallée) auraient dû être avisés de l’existence de ce spectacle ½ heure avant qu’il débute.
Ce manque d’organisation n’était pas de votre faute mais était celui de Somptaneous Dance Combustion. Même s’il s’agit d’un blogue bénévole, l’information inscrite dans le Voir ne devrait pas prêter à confusion (mois, heure de représentation, lieu de la représentation). Difficile d’évaluer combien de personnes ont rebroussé chemin mais il me semble qu’en étant sur place tout en réussissant à manquer ce spectacle, il y avait quelque chose qui évidemment n’allait pas. J’ai manqué ce spectacle et pourtant j’ai l’impression d’avoir tout fait ce qu’il fallait faire pour y assister. J’espère que vous comprendrez ma frustration.
Oui, Normand. Je comprends bien votre frustration et j’en suis désolée. Je ne savais pas que l’annonce de l’évènement était faite ailleurs dans Voir.ca de manière officielle et je veillerais, à l’avenir, à ce que tout soit très clair dans la zone qui m’incombe. J’espère quand même que vous avez eu du plaisir à être dans le parc. Il faisait si beau. 🙂
Normand, Spontaneous Dance Combustion fais des improvisations spontanée, sans authorisation dans des milieux public. J’essaye de pousser les règles un peut pour garder un certain énergie. Mais je comprend votre frustration…
À Lafontaine, s’en allant promener…
Quelques dossiers laissés en plan et une traversée de ville vite-fait, me voilà à fouler les pelouses de Lafontaine en direction de… de… et là j’réalise que je n’sais pas exactement où je dois aller, qu’en réalité je sais seulement que je n’suis pas en avance. C’est que je boude toujours FessesBouc, et que l’information d’un party de nature du Spontaneous Dance Combustion, je la tiens indirectement – mais merci! je l’ai – de l’indispensable source ci-dessus (blog doué de curiosité, de touche-à-tout, et bien informé quoi qu’on en dise, car intéressé sincèrement, solidaire et généreux). Peu importe puisqu’un minimum d’indices me guide – les jeux d’eau entre autres -, et j’emboîte le tour du lac avec une sensation de soleil sur les épaules qui me dit qu’il fait meilleur être ici de toute façon. Aux abords du Théâtre de Verdure je tombe presque immédiatement sur un petit groupe qui ressemble bien à ce que je cherche: les robes noires et rouges de l’extrait de Vollmond, des fleurs et des seaux, puis quelques bribes de directives en anglais sur la gestuelle et la dispersion autour de l’eau. Donc en ouvrant un minimum mirettes et écoutilles, j’choisis tranquillement un banc pas trop encerclé de pigeons, et j’épie l’intrigant collectif qui attache les vélos et prend la route du lac, puis réémerge non loin sur la rive en face et commence sa performance.
À dire vrai, cela m’a pris d’en parler le soir pour faire le tour d’arguments, soulever quelques interrogations sur le but et l’ambition du SDC, et avouer l’intérêt et le petit succès de l’évènement. Il faut bien comprendre qu’à première vue le Spontaneous offre en effet un travail spontané, improvisé et du fait assez décousu ou du moins hétérogène, d’autant que le principe du last-minute gathering rapproche sans préparation des candidats certes motivés mais sans doute inhabitués à danser ensemble voire qui ne se connaissent absolument pas. Ensuite, une composition de groupe lorsqu’elle rassemble plus d’une douzaine de personne disons, a tendance à nécessiter une source d’unité quelconque pour ne pas s’éparpiller avec cacophonie. Que cette unité ou harmonie soit donnée par la chorégraphie, la symétrie dans l’occupation de l’espace, la résonance dans les costumes, un tempo musical, etc., elle est quasi indispensable pour éviter l’excès brouillon et suggérer une vraie impression de collectif et de création d’ensemble. Enfin, dernier bémol, l’intrusion dans l’espace public. Au regard des précédentes apparitions du SDC (shopping-folie sur Ste-Catherine et joueur de violon du Carré La Baie), on pouvait apprécier le caractère légèrement inattendu de la localisation des chorégraphies, et leur agissement par surprise fondu dans la foule des passants. Pourtant il manquait peut-être un décalage supplémentaire, une volonté un peu plus marquée de se démarquer, de se rendre visible en s’extrayant de l’espace public justement. Au Parc il est vrai, il y avait cette petite transgression de se jeter à l’eau, mais pas encore vraiment de perturbation de l’ordre et du déroulement des choses. Il ne s’agit pas de déranger, mais peut-être tout de même de troubler, d’attirer l’attention, de rechercher sans non plus trop d’extravagance le regroupement spontané d’un public, pourquoi pas en accentuant les contrastes, en choisissant mieux les espaces, en interloquant, en poussant un peu plus loin dans la durée et à l’occasion l’audace.
À ces remarques cependant, j’apportai vite des nuances, car après tout je me plaçais du point de vue du spectateur, mais comment me targuer que ce travail était dirigé vers un public? L’information avait filtré, un rendez-vous était lancé, il s’agissait bien de susciter l’intérêt de gens n’importe où n’importe quand, mais de là à en appeler à des exigences d’audience? Je regrettais un peu d’avoir été prévenue, contente d’y être mais déçue de ne pas jouir de la surprise et de l’étonnement. Ce genre de petit évènement gagne à jouer sur l’incertitude de ce qu’on a sous les yeux, sur la curiosité et le no-limit auxquels il invite de façon inopinée. De la perspective des participants ou des organisateurs (c’est qui d’ailleurs?) la vue est bien différente. C’est une belle initiative que ces trois mois d’été de rendez-vous coups-de-tête dans un environnement pas apprêté et toujours redéfini, à la rencontre des aléas et imprévus de la rue, des parcs, des cafés ou peut-être qui sait des supermarchés. Jusqu’ici, les points de rencontre peuvent être fiers d’avoir trouvé écho et candidats d’une heure. Quelques vidéos youtube restent qui viennent soulever des constats sur les réactions, le résultat, et du même coup de nouvelles idées à exploiter à la prochaine rencontre. Quelle belle idée également de souligner avec sensibilité et par seaux de larmes la disparition de Pina Bausch, et quel plaisir d’y retrouver quelques teintes magiques de l’aquatique Vollmond.
Pour toutes ces raisons, la proposition du Spontaneous Dance Combustion est plus un challenge de quelques fesseurs venant danser au grand-air quand ça leur dit et sans autorisation préalable ni ambition démesurée, l’élan de partager avec un improbable public non-averti un bout de création accessible et en construction live. En cette saison creuse de danse, on peut se réjouir de gourmandises comme celle-là croquées au détour d’une allée. Mercii!
Merci, Marion, pour cette longue réflexion.
Pour ce qui est de la cacophonie quasi inévitable dont vous parlez et de la nécessaire occupation originale de l’espace, j’ai aimé de mon côté qu’une partie d’une groupe laisse un instant la place à quelques performeurs pour que quelque chose de plus intime puisse s’élaborer. Le violoncelle du musicien qui accompagnait les danseurs a aussi contribué à créer une atmosphère qui aurait peut-être bien eu du mal à s’installer sans lui. Anyway, au même titre que je n’apprécie pas de la même manière un cracheur de feu qu’un spectacle du Cirque du Soleil, je n’ai certainement pas le même oeil critique face à ce genre d’initiative que face à un spectacle en salle ou à des professionnels de l’in situ.
De Michael Watts, je ne sais rien, si ce n’est qu’il a dansé pour Dave St-Pierre, qu’il fait ses premiers pas de « coach d’impros », et que les critiques constructives peuvent l’aider à améliorer son concept et ses interventions. Et, pourquoi pas, vous surprendre et vous charmer au détour d’un chemin.
MERCI Marion pour les commentaires. Tu as bien observer l’essence de ce que SDC veut créer. Je me nourris avec tout le feedback pour qu’on puisse continuer à partager des belles surprises dans cette ville de Montréal et en même temps, ce surprendre nous même!
Je voudrais aussi souligner l’aide des performeurs. Eve LeClair qui m’aide beaucoup en m’encourage à continuer. Les fous et folles qui ont partagé cette expérience SDC avec moi, Geneviève Gagné, Emily Honegger, Merryn Kritzinger, Lysandre Coutu-Sauvé, Catherine Larocque, Livia Hodgson, Violaine Morinville, Lilly Lapierre, Sebastian Talbot, John Smith (Forty), Imazu Masaharu, Greg Selinger, Célestin Bouchard, Phil Mius, Ami Shulman
Merci à tous!