La critique de Libération avance que Le Cri pourrait bien entrer dans les annales de la danse contemporaine au même titre que Fase, la célèbre pièce d'Anne Teresa de Keersmaeker. Elle excède certains par la répétitivité de ces huit intérieurs qui écrivent toute la danse; elle en éblouit d'autres. Je fais partie de ceux-là.
Fase m'avait fascinée d'un point de vue technique, mais m'avait laissée froide. Rien à voir avec Le Cri de Nacera Belaza. Ce Cri m'a pénétrée, transportée et, je le réalise une fois rentrée chez moi, comblée comme saurait le faire un merveilleux amant. Car l'expérience partagée avec la chorégraphe franco-algérienne et sa sœur Dalila est éminemment sensorielle pour l'heureux spectateur qui lâche le mental et s'abandonne à la simple résonnance des corps dans l'espace. Sensorielle et transcendante. Le temps et l'espace se dilatent et l'on entre dans une nouvelle dimension.
Je n'en dirais pas plus pour continuer à goûter ce plaisir qui n'a rien d'intellectuel. Je voulais juste vous faire savoir qu'un petit bijou brille sur la scène de l'Agora jusqu'à samedi soir et que ce serait bien dommage de vous en priver.
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