Twitting
Vous l’avez peut-être remarqué: pas de Twitter, seulement du Twittage hier soir lors du concert de Jeff Beck. La faute revient à la technologie (absolument; n'en doutez surtout pas) qui parfois, alors que tout se présente à point et que le ciel est clément, fait des siennes. Ce qui hier est un mystère semble maintenant résolu, et ce n’est que partie remise. Nous devrions Twitter sans problème lors du spectacle d’Indochine le 14 juillet.
Renaud Philippe / Stigmat photo
Jeff Beck
Attardons nous maintenant sur cette première soirée au Festival d’été hier soir qui fut paradisiaque. Le site du Pigeonnier était rempli à pleine capacité pour la venue du guitariste Jeff Beck. Et il était dans une forme superbe ! On dirait que c’est une renaissance pour le musicien anglais de 65 ans qui ne cesse de récolter les hommages ces dernières années.
Le magicien de la guitare, qui selon Eric Clapton a le don de faire chanter sa guitare comme personne d’autre, a fait honneur à sa réputation. De Beck’s Bolero à A Day in Life des Beatles – dont l’ensemble des sections ont été résumées avec une justesse hallucinante – le doigté de Beck est bel et bien unique et épatant. Lui seul en a le secret. Seulement le maniement du vibrato de sa Stratocaster (le manie-t-il vraiment ?) est non seulement étrange mais inimaginable. Il joue avec sa table harmonique en s’appuyant directement dessus… C’est à ce moment qu’on se rappelle ceci: c’est Jeff Beck.
Renaud Philippe / Stigmat photo
Avec un départ très "fusion", où l’omniprésence du claviériste et organiste Jason Rebello étouffait le caractère rock de la prestation (jazz-rock oblige, bien sûr), le guitariste était malgré tout fascinant à regarder. Les styles se sont ensuite confondus et même le reggae était au rendez-vous avec la pièce Behind the Veil.
C’est dans le blues que je préfère Beck – il faut dire que le fusion n’a jamais accompagné mes ondes nocturnes sensuelles – surtout avec Brush With the Blues qui avait tout le tonus qu’on pouvait souhaiter.
Pour conclure: Tal Wilkenfeld. Vous savez qui c’est ? C’est la bassiste qui accompagne Jeff Beck depuis 2007. Elle est née en Australie en 1986… 23 ans. Déjà à son CV il est inscrit qu’elle a accompagné Chick Corea et Prince (lors de sa dernière tournée jazz). C’est un prodige, ça ne fait aucun doute. Un diamant brut que Beck ne cesse de montrer au public et d'encenser. Il est non seulement un virtuose ce Beck, mais un véritable mentor qui ne cesse de nous surprendre avec des découvertes extraordinaires.