C’était la fiesta hier soir à la Place D’Youville où Sergent Garcia a été accueilli comme un roi. Difficile de se glisser à l’intérieur de cette marée humaine, mais une fois arrivé ça valait le coup. L’occasion idéale pour être en compagnie de sa douce pour se laisser aller aux rythmes latins dont l’artiste fait une synthèse accessible et efficace.
Car c’est bien ça qui le distingue d'entre tous. C'est un bon pédagogue. Du Mexique à Cuba en parcourant l’Amérique du sud, tous les styles musicaux aux racines latines y passent et son groupe est à l’image de cet iconoclaste idéaliste. Un véritable collectif qui sous cette apparence débraillée qu'il suggère est impeccable dans ses exécutions.
Le message de Sergent Garcia est clair et se résume en trois mots: fraternité, justice et amour. Cliché me direz-vous, mais tout de même contagieux lorsqu’on se retrouve plongé en grand nombre dans une ambiance aussi chaude. C’est du vivre et laissez vivre à cœur ouvert.
Même Guantanamera, qu’on a entendue dans toutes les versions possibles et imaginables auparavant, était agréable et rafraîchissante avec cette joyeuse troupe réunie sur la scène. Une joute de danse entre le percussionniste et la choriste-flûtiste a conclu avec panache cette nuit chaude qui a été très courue.
Maintenant, place aux parapluies et direction Daniel Bélanger qui devrait se présenter sur la scène du Pigeonnier vers 21h30. Soulignons aussi la performance du funambule Ramon Kelvink Jr qui est supposé traverser ce soir à 23h30 ce fil tendu à 50 mètres de hauteur entre l’édifice Price et le Château Frontenac. Le FEQ semble y croire encore, malgré les orages qui commenceront dans quelques heures. Hmm… Pas sûr que ça se fasse.