BloguesFestival d'été de Québec

Loreena McKennitt sous les étoiles

photo: Guillaume D. Cyr

Autant lâcher le morceau tout de suite: je ne suis pas une fan de Loreena McKennitt. Comme plusieurs, je reconnais quelques-unes de ses mélodies les plus populaires et je ne suis pas sans ignorer que la canadienne d'origine écossaise et irlandaise à la chevelure rousse est reconnue et adulée internationalement pour sa musique puisant aux sources des légendes celtiques où la harpe occupe une grande place.

Ceci dit, c'est donc sans enthousiasme réel que je me dirigeais vers les plaines, avec le préjugé tenace dans ma tête que je me retrouverais devant une foule assise (les chaises étaient permises, hier) dont la moyenne d'âge dépasserait largement ma vingtaine presque terminée. Ce qui était à moitié vrai. Vrai que les rangées de chaises occupaient tout le côté droit du parterre, barrant la route à un quelconque piéton aventureux qui aurait voulu se rendre de ce côté-là près de la scène. Mais sous mes yeux s'étalait une foule de tout âge, beaucoup plus diversifiée que ce à quoi je m'attendais. Et vlan le préjugé!

Sous un ciel étoilé sans nuage, dans l'enceinte acoustique naturelle des plaines, dans une atmosphère de communion, Loreena McKennitt a donné un concert sans faille, accompagné de sept musiciens qui remplissaient à merveille leur rôle: accompagner et envelopper la voix étincelante, le piano, l'accordéon et la harpe de Loreena. Le résultat était sans aucun doute pour les fans de l'artiste une soirée où la magie s'est invitée, conviée par cet univers si singulier que Loreena McKennit a construit avec les années, peuplé du vent d'Irlande, de créatures fantastiques et d'arbres millénaires. Tout doucement, délicatement, avec ses voix d'ange, elle a amené le public dans ses vastes contrées, public qui la regardait, des étoiles dans les yeux, interpréter son large répertoire qui s'étale sur neuf albums vendus à quelque 13 millions de copies à travers le monde.

"Le vrai spectacle, il est sous mes yeux", a-t-elle affirmé en début de spectacle, faisant référence au joli battement des macarons qui s'étirait au loin et en encensant l'emplacement.

Je n'écouterai peut-être pas plus de Loreena McKennit; mais j'ai compris, durant ce spectacle, pourquoi des millions de personnes à travers cette planète le font.