Il y a de ses jours où, à force d'essayer d'en faire trop, on finit par tourner en rond… détrempée comme je l'étais hier soir. Sur l'heure de l'apéro, je me rends au Sacrilège, sachant que Divine Brown donnera une entrevue et prestation en direct sur CKRL (vous pouvez d'ailleurs m'écouter à chaque jour vers 18h avec Tanya Beaumont pour l'émission spéciale du FEQ C'est dans le sac au 89,1 FM). J'arrive à temps pour l'entendre magnifiquement interpréter, seulement accompagnée d'une douce guitare, sa pièce Lay it on the line, une de mes préférées de son album. Merveilleuse Divine, le temps s'est arrêté, les gens ont arrêté de parler, impressionné par la force, la puissance et la chaleur de sa voix.
Puis après le souper, partie un peu en retard vers les plaines pour entendre le spectacle de Divine; je mets le pied dehors et c'est l'averse. Même mon imper me collait à la peau tellement l'ondée était puissante. Avance, avance… non mais que c'est loin les plaines lorsqu'on lutte contre les éléments. Alors que je m'approche du site, Divine entamait sa dernière chanson… j'ai capté les notes au vol… Puis j'ai vu le site, détrempé, boueux, humide… Sans bottes de pluie, impossible de ne pas en sortir en lavette. Tant pis! Divine Brown, c'était un rendez-vous raté pour moi… et je m'en mords les doigts!
Un peu renfrognée je me rendis plus tard sous la pluie fine qui persistait à tomber au carré pour voir si King Sunny Adé et His African Beats me ferait oublier mes déboires.
King Sunny Adé / photo: Renaud Philippe / Stigmat photo
Il y a une pièce dans le répertoire de ce géant du world internationalement reconnu qui s'intitule "Sunny Ti De", ce qui signifie "Sunny est là" et qui sous-entend que lors Sunny est là, le bon temps est garanti! Là, sur le bitume où l'eau avait formé de grosses flaques, voilà que je croise à mon arrivée un petit train de spectateurs qui avaient décidé de se rire du mauvais temps et qui zigzagait à travers la foule. Une foule, pas très nombreuse, cachée sous les impers et parapluies, mais quand même assez pour réchauffer le carré D'Youville, et qui n'a pas pris longtemps à succomber à la joie qui émane de la musique jùjú et world du Nigérian.
Puis la pluie a cessé, et c'est le coeur léger que j'ai regardé King Sunny Adé, sa dizaine de musiciens et ses deux danseuses, le sourire aux lèvres, avec pour seule idée d'apporter la joie dans nos coeurs. Simple mais ô combien efficace! Lorsqu'il chante "I want you to be my friend, do you want to be my friend?", on n'a qu'envie de lui dire "Oui, je le veux!"
La foule et Girl Talk / photo: Guillaume D. Cyr
Pour la suite de ma soirée… Disons simplement que pour compléter ce que David Desjardins a résumé ici, Girl Talk, je le prédis, sera LE show du festival; celui que ceux qui auront manqué regretteront et que ceux qui étaient présents se souviendront longtemps. Jamais vu l'Impérial aussi en feu.