Vidons le sujet tout de suite: ce ne sont pas des coups de soleil qu’on risque d’attraper au festival cette année, mais bien des coups de froid! Non mais qu’avons-nous fait pour mériter un tel sort, Mère Nature?
photo: Renaud Philippe
Alors que je quittais les Plaines au son de L’Aventurier – troisième pièce jouée en rappel – une pluie frigorifiante se remettait à tomber… Elle aura au moins laissée les festivaliers "en paix" durant tout le spectacle d’Indochine, un exploit en soi par les temps qui courent!
Très généreux, le groupe a donné un rappel qui s’est finalement étiré jusqu’à 23h30 et qui fut l’apogée d’un spectacle très énergique, qui aura réussi à faire oublier, en cette journée de fête nationale des Français, le vent d’automne qui se déroulait au dessus des têtes.
photo: Renaud Philippe
Nicolas Sirkis est en pleine forme, pas de doute là-dessus, sa voix n'a rien perdu de son grain, et il a maîtrisé sans problème la grande scène des plaines, où d’aucun ont l’air perdu, se déplaçant à gauche, à droite, avançant dans l’allée qui s’étirait quelques mètres dans la foule, retournant à son micro… Indochine a commencé en force et dans le tapis, en allant puiser dans son répertoire plus récent. Il a joué quelques pièces de son plus récent album, La république des Météors, dont l'intrigante Play Boy et la puissante Little Dolls et aussi plusieurs pièces de l’album Paradize, sorti en 2002, dont Le Manoir, Punker et J’ai demandé à la lune. C’est à ce moment qu’il a invité Cœur de pirate un peu intimidée (il y a de quoi!) à venir le rejoindre sur scène, en mentionnant qu’il écoutait son cd depuis quelques mois. Ils ont poursuivi avec une très jolie version acoustique de Le 3e sexe, le moment le plus poétique de la soirée. Si j’étais Béatrice Martin, je me pincerais!!
Après ce moment plus doux, Indochine a rocké les plaines, enfilant Popsitute (Paradize) et Alice et June, de l’album du même nom. Puis Sirkis a enlevé son foulard; il faisait enfin chaud! Et c’était le temps d’un pot-pourri bien senti de vieux succès, incluant Les Tzars, Des fleurs pour Salinger… De quoi faire lever la foule, qui ne voulait plus laisser partir le groupe après!
Bref, Indochine aura fait oublier le froid, la pluie et le vent aux milliers de festivaliers présents. Un passage bien senti qui s'annonce d'ores et déjà comme un des moments forts du FEQ.