Les Claypool est maintenant un habitué du Festival d’été. Il s’est souvenu de sa dernière visite l’été dernier avec Primus. Le bassiste a pris la peine d’avouer tout le plaisir qu’il a de revenir à Québec et a souligné à quel point ce concert était un moment privilégié pour lui. Il a ajouté qu’on pouvait le réinviter à n’importe quel moment tellement il adore cette ville. Une très bonne nouvelle pour nous, un concert de Claypool est toujours un moment unique et les gens étaient au rendez-vous hier soir au Pigeonnier. Des fanatiques de son œuvre qui n’ont rien manqué de cette performance colorée.
Le toxedo était de mise et le bassiste était accompagné d’un violoncelliste et de deux percussionnistes pour nous présenter son répertoire solo. Habillé d’une chemise rouge, et affublé de son chapeau melon, l’artiste nous a proposé les pièces de son dernier album Of Fungi And Foe: What Would Sir George Martin Do, Pretty Little Song et la très relevée Mushroom Men. Des petits bijoux à l’humour grinçant – une petite allusion à la sénatrice Sarah Palin, entre autre; cet animal étrange et dangereux, selon ses dires, qui hante les forêts d’Alaska – et où la musique laisse place à la virtuosité des musiciens. On ne peut s’empêcher de voir en lui le Frank Zappa de notre génération.
Claypool aime nous plonger dans un univers brouillon et insolite, avec le port de ces masques grotesques (tête de cochon et de singe, par exemple). Ce numéro du singe, avec cet instrument de son cru qui reproduit une contrebasse-bassine, était hilarant et très efficace. Avec la manipulation d’un levier attaché à son extrémité, le son s’amplifiait et le concert prenait des allures de show heavy metal. C’est ce qui distingue les performances de cet iconoclaste de la musique, autant les amateurs de musique progressive se précipitent pour y entendre le technicien, autant les amateurs de métal y trouvent leur compte en s’y défoulant sans retenue.
C'est toujours agréable de vous réentendre monsieur Claypool et merci pour votre folie contagieuse.