Paul Stanley a été très clair lorsqu’il s’est s’adressé à la foule après Deuce: ce concert c’est une compilation de classiques. Pas pour rien que cette tournée s’appelle Alive 35. Il s’est même amusé à faire les premières notes de Stairway to Heaven avant d’enchaîner Black Diamond en fin de concert. Un clin d’œil à cette époque où Led Zeppelin et KISS se disputaient les manchettes de magazines, une rivalité qui prenait naissance dans les années soixante-dix.
Le concept KISS n’a pas changé. Stanley aura beau s’évertuer d'essayer de nous convaincre que le prochain album de la formation sera exceptionnel, on s’en fout royalement. Ce qu’on veut c’est le scénario auquel il nous a habitués depuis le commencement. Rien de plus, rien de moins. Gene Simmons qui crache du feu à la fin de Hotter Than Hell, Tommy Thayer qui fait du bazooka avec sa guitare en improvisant la 5e de Beethoven. On veut entendre Parasite, She, Watching You et Rock And roll All Night. Et des feux d'atifice.
C’est ce qu’ils font, à tour de rôle. Et vient ce rappel calculé, où Simmons, tout juste après Lick It Up, interprète ce solo qui a stigmatisé le groupe. C’est plus une mise scène qu’une prestation sur l’instrument en forme de hache. Mais c’est tout de même hilarant, alors qu’il est suspendu dans les airs, de l’entendre dire: "It feels alright !".
Quel concept rassembleur, et en plus KISS est en mesure d’offrir une performance de plus de deux heures. Simmons est au moins conséquent lorsqu’il revendique que c’est une formule parfaite. Il en donne pour notre argent.
C’est bien Québec ça, tripper sur Kiss !
En effet, c’est triste… Si on voulait tenter de juger «l’oeuvre» de KISS avec un barême soumis aux critères esthétiques en vogue. Une perte de temps…
C’est tout à fait normal que ce spectacle ait été populaire. Il a été consommé, pourrait-on dire, sans aucune appréhension.
C’est la conséquence d’un produit de consommation à l’état primaire, dominé par des standards révolus, et personne n’est dupe.