La très colorée Karen O était à la hauteur de sa réputation hier soir sur les plaines. Le groupe Yeah Yeah Yeahs avait la tâche ingrate d’ouvrir le concert de Sting, mais on s’est vite rendu compte que la formation de New York possède un bassin de fans irréductibles.
Prenant la peine de me promener dans la foule, à divers endroits, je me retrouvais plongé sur une mini piste de danse improvisée à faire du saute-mouton. Des cellules éparpillées qui se greffaient à cette masse qui grandissait à vue d’œil pour la venue du chanteur anglais. Qu’est-ce qu’on aurait aimé un spectacle intégral !
On n’ose pas imaginer le résultat d’une prestation au Pigeonnier. Trop petit ? Rappelons-nous que Feist – alors au sommet de sa popularité – y était confinée l’année dernière. Autant dire que c’était un coït interrompu sur les plaines… Mais bon, il faut se faire à l’idée et souhaiter que cette présente tournée, qui supporte l’excellent album It’s Blitz!, s’arrête un jour à Québec. Par contre, je ne parierais pas trop là-dessus. On pourra néanmoins se reprendre à Osheaga, à Montréal le 2 août prochain.
D’ici-là, les chansons Heads Will Roll, Zero, Runaway et Soft Shocks résonnent encore à notre esprit. Miss O, cette meneuse de foule indomptable qui porte le visuel du groupe a bout de bras, a complété cette courte performance d’une heure avec Date With The Night. Un classique de l’album Fever To Tell, complètement hystérique, qui n’a déçu personne. Mais la nuit, elle, appertenait à Sting…