BloguesVoir à Tadoussac

Revenir à Tadoussac

Bonjour! Je… Attendez, je me verse un petit verre de blanc.
Bougez pas.

Voilà. Bonjour, lecteurs de Voir. Comme l’indique plutôt
bien le titre en 52 points en haut de cette page, je suis à Tadoussac afin d’y
couvrir le Festival de la chanson. L’an dernier, je l’ai fait, pour BangBang; cette
année, c’est pour la communauté Voir. C’est comme une promotion, j’aime bien.
L’an prochain, je devrais remplacer Olivier Robillard-Laveaux, le merveilleux
chef de pupitre de la section musique qui, lui, sera rendu maître du monde ou
quelque chose comme ça. 

*Gorgée de blanc.

Le Festival de la chanson de Tadoussac, ce sont les trois
jours que je préfère dans l’année. Une brèche spatio-temporelle dans l’été, un
moment suspendu où, sur le bord du fleuve, à l’embouchure du Saguenay, on
découvre des artistes méconnus et on re-découvre nos préférés. À cela, ajoutez
quelques dizaines de milliers de festivaliers qui se mettent, par un exercice
de  (*gorgée) synchronisation parfait au
diapason du rythme de vie côtier.

*Gorgée et aventure
de l’arrivée

À peine arrivée à Tadoussac, en fin d’après-midi, je me suis
retrouvée encore une fois sur la chaise du bureau de Thérèse, cette femme
magnifique à la voix d’or et au sourire rassurant, qui accueille les
journalistes à la Maison du festival. Quelques minutes plus tard, bracelet
jaune au poignet, j’étais à la réception du Domaine des Dunes, à 3 km du
village, afin de prendre possession de mon chalet (c’est plutôt une cabane, on
va se le dire). Problème avec la réservation : le responsable n’a réservé
qu’à partir de demain. Ce soir, on est complet, il ne reste qu’un site
« Prêt à camper ». Peu importe! J’ai six heures de char dans le
corps, je suis fatiguée, je ne pense qu’à prendre une douche et à manger. Je
voudrais dormir ailleurs que dans ma voiture ce soir svp. (C’est à ce moment
que j’aurais voulu une grosse gorgée de blanc.)

La préposée appelle le responsable, attend longtemps au
téléphone. Obtient finalement le fameux Charles à qui elle expose la situation.
« Oui… Non… Elle est déjà là, oui… (La préposée me regarde.) Ça vous dérange de
dormir dans les tentes prêt à camper, mademoiselle? » NON! Ça ne me dérange pas
plus qu’un massage au bord du fleuve au son des vagues et d’un show d’Avec pas
d’casque ne me déplairait! (C’est pas peu dire!) « Non, ça ne lui dérange pas…
Ok merci! »

Et juste comme ça, je me retrouve pour une nuit dans un de
ces fameux « prêts à camper ». En fait, c’est quasiment une
maison : une tente, cinq lits de camp, un poêle au propane, un mini-frigo,
une cafetière, un balcon, l’électricité, une vue imprenable sur le fleuve à
peine obstruée par quelques arbres. Pas de farces : c’est plus luxueux que
mon 4 et demi au troisième étage dans Villeray. Le Festival de Tadoussac, c’est
le moment de l’année que je préfère. Pas de stress, pas de trafic, pas de
sirènes de police, pas d’arrêt de service dans le métro, de la bonne musique.
Ce soir, je vais aller voir quelques shows, je n’ai pas choisi lesquels encore…
Je vous en parle demain.

*Gorgée.