À Richard Martineau qui, dans sa chronique de cette semaine, dit qu'il est d'accord avec moi sur le fait qu'il faille douter (ma chronique de la semaine dernière se portait à la défense de ceux qui n'écartent pas du revers de la main toute théorie de complot) en précisant qu'il faut aussi douter de la gauche. Bien d'accord aussi. Et c'est vrai que la tendance à voir la paille dans l'oeil du voisin mais jamais la poutre dans le notre est bien enracinée, réduisant trop souvent les débats à des guerres de clans qui n'avancent à rien. Mais il y a néanmoins un réflexe qui m'agace, c'est de faire tout s'équivaloir. Y'a des crosses à gauche comme à droite, bien sûr. Y'a des conflits d'intérêts et de la démagogie aussi chez les écolos. Le PQ n'a pas été exemplaire dans son financement. Al Gore a des liens avec l'industrie du sucre. Mais est-ce une raison pour se dire que tous les politiciens sont des pourris et ne plus voter, ne jamais manifester ?
Si on cherche la pureté, on va chercher longtemps. Et le cynisme n'a jamais rien fait changer. En bout de ligne, c'est peut-être triste à dire, on a la responsabilité de choisir le moins crosseur. Ou, pour être plus précis, le crosseur qui nous rendra collectivement le plus grand service.
Qui est le plus dangereux, celui qui organise une manifestation contre le Suroît et qui a des parts dans une compagnie d'éoliennes, ou celui qui nous dit qu'il faut scrapper Kyoto parce que ça ne marche pas et qui a des parts dans une compagnie pétrolière ? J'ai lu quelque part qu'au Brésil, ce qui a fait la différence en faveur de la fin de l'esclavage, ce fut le lobbying de fabricants de tracteurs. Eh oui, des fois, pour tirer une belle idée, ça prend le tracteur de l'intérêt personnel…
Cela dit, gardons l'oeil ouvert. Et le bon.
Sans chercher la purété absolue, il faut quand même un minimum de confiance pour choisir parmi ce très petit réseau de crosseurs, pour reprendre votre expression….ces crosseurs ont-ils encore un peu de crédibilité?
Revenons aux problèmes rencontrés par les « Pushers de Grands Projets » ces derniers mois….toujours les mêmes personnes qui gravitent autour de l’argent du financement, et toujours les mêmes qui payent en bout de ligne…nous les citoyens.
Et si on veut « se manifester » aurons-nous des réponses…non ces mêmes politiciens refusent de répondre.
Un exemple: Les Mondiaux Aquatiques 2005
– Nous ne savons même pas ce qui s’est vraiment passé avec ces millions disparus et la première équipe des ISM (équipe Savard)…et le suicidé Yvon DesRochers
– Le Maire Tremblay se cache derrière le rapport de la Fina pour refuser de répondre aux questions, rapport accablant pourtant contre l’équipe Savard- ISM.
– Par contre, le même Maire présente son nouveau projet de la Cité du Havre 2025 avec certains personnages qui étaient aussi de l’équipe Savard ISM, pour en nommer un Francis Fox.
– Sachant ce qui est arrivé avec Les Mondiaux Aquatiques 2005 et la première équipe dont faisait partie DesRochers le suicidé, nommé par Francis Fox?
– Comment faire confiance à un Francis Fox?
On a peut-être la responsabilité de choisir le moins crosseur comme vous dîtes, mais quand ce sont toujours les mêmes crosseurs… que faire pour avoir encore confiance M.Parenteau?
J’ai l’oeil ouvert. Et le bon.
Mon problème, je vois trop clair!
La paille ou la poutre dans l’oeil,on n’y voit rien.Qui déjà a inventé ce proverbe?Sûrement quelqu’un qui cherchait à nous distraire du chemin à prendre.
Mon père disait qu’il n’y avait rien de tout blanc ou tout noir.Seulement du gris coloré.
L’important est de relever la tête et d’avancer sans écraser les autres tout en gardant notre place.On partage bien le territoire exploré par les français et les premières nations.On doit être capable au moins de garder avec fierté nos acquis.
Je suis d’accord avec le fait que la pureté n’existe pas et je dirais même qu’il n’y a personne de parfait. Bien sûr que les intérêts personnels deviennent un moteur d’action et que chacun des partis peuvent tirer la couverture de leur côté pour arriver à leur fin. Sauf que je pense que lorsqu’on est élu au pouvoir pour servir par exemple les intérêts publiques, d’après moi, le travail évident est de servir les intérêts du public d’abord. Il s’agit d’une fonction, d’un mandat, de ce pourquoi la personne en question occupe son poste. Je suis bien consciente d’être peut-être idéaliste, mais ne se fait-on pas payer pour faire notre job?
Bonjour
Tout bon crosseur, c’est connu, le fait à deux mains.
La gauche ou la droite, pas d’importance. Le résultat est le mëme. Tandis que nous, nous sommes toujours en…réaction. Il a une longueur d’avance.
Il n’y a rien dans le système qui est fait pour notre bien.
Il est donc préférable que l’on s’occupe de sa propre affaire.
Continuons d’y voir clair et gardons les yeux ouverts sur le jeu de mains.
Bonjour M.Parenteau, je suppose que le message que je vous avais fait parvenir auparavant a été jugé selon certains critères.
Je le reformule donc avec une nouvelle approche.
Vous avez bien écrit qu’il nous faut choisir un crosseur qui nous rendra collectivement service.
Moi, je dis que le système ne fonctionne pas comme cela. Un crosseur pense d’abord à ses intérêts personnels. Et il ne se gênera pas pour se servir des deux mains. Que ce soit la gauche ou la droite, le résultat est le même.
Il a toujours une longueur d’avance,tandis que nous, nous serons toujours devant le fait accompli, donc en réaction.
On se doit de rester vigilants. De garder les yeux ouverts si vous aimez mieux. De voir assez clair pour réaliser que le bien collectif n’est pas de son domaine, mais du nôtre.
Il n’est que le gestionnaire de nos affaires et on doit s’assurer que ses mains savent les faire fructifier afin que l’on puisse tous et toutes en jouir.
Ça nous demande de prendre nos propres affaires en mains.
«Proportionnelle, j’aurais voulu que tu sois proportionnelle…. pour que mon vote puisse enfin compter….
J’veux plus voter pour le moins pire….»
(Merci aux Zapartistes pour votre chanson, parodie des Trois accords, sur le mode de scrutin au Québec…)Je continue de vous suivre et de croire que l’humour politique peut servir d’exutoire..
Je pense qu’on ne peut pas dire, sans avoir d’autre explication, qui est le plus dangereux entre celui qui organise une manifestation contre le Sûroit et celui qui veut scrapper Kyoto. Il faut connaître leur argumentation, ce qui les motive, leur connaissance du sujet. Ce que je déplore, c’est que plusieurs militent pour une cause uniquement sur la base d’une idéologie, sans même avoir une connaissance de la question. Il y a beaucoup de naiveté, surtout à gauche. Bien sûr, c’est plus facile de s’indigner juste en se fiant à des perceptions et à des émotions, plutôt que de s’informer, de se remettre en question. Par exemple, le protocole de Kyoto fait l’affaire de plusieurs personnes: les scientifiques avides de subventions de recherches et certains intellectuels qui veulent modifier le comportement des gens en mettant de l’avant un scénario catastrophe dont on peut douter le réalisme. La naiveté est un danger sous-évalué parce qu’elle prend l’allure de la vertu.
de voir quelqu’un accuser la gauche de naiveté et nous dire du même souffle que des scientifique poussent pour le protocole de Kyoto car ils sont avides de subventions…
Ne vous est-il pas venu à l’esprit qu’il n’y a pas de substitut viable économiquement au pétrole présentement et que si les scientifiques étaient vraiment avide de subvention ils pencheraient plutôt du côté des richissimes compagnies pétrolières? Et les intellectuels voulant modifier le comportement des gens pour on ne sait trop quelle fin? Tout simplement ridicule et dénué de toute cohérence.