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Retour sur les gais "out"

À la lecture de quelques commentaires reçus au sujet de ma chronique sur les Outgames (très constructifs et civilisés, c'est à souligner), j'admet que mon analyse de la situation est très montréalocentriste. J'assume. J'ose seulement espérer que la tolérance affichée sur le Plateau préfigure ce qui sera bientôt répandu dans tout le Québec.

Mais pourquoi, alors, à chaque fois que la communauté gaie organise un évènement, une manifestation, elle le fait à Montréal, là où, de leur avis même, il y a beaucoup moins de problèmes? C'est spectaculaire, les médias sont tout près (les boutiques et les bars aussi…), mais est-ce que c'est la façon la plus efficace de faire avancer la cause là où elle a du retard?

Ne jouons pas à l'autruche, l'ouverture d'esprit à la réalité homosexuelle n'est pas répartie également sur le territoire québécois. Loin des grands centres, les préjugés ont la vie dure. Même les sondages le démontrent, notamment en ce qui a trait à la popularité d'André Boisclair.

On rejette plus facilement ce qu'on ne connaît pas. Alors pourquoi ne pas faire connaissance? Une idée comme ça: pourquoi pas un festival rural? Un petit "gai-dehors" à Dolbeau ou Kamouraska, histoire que les gais, lesbiennes et transgenres aillent à la rencontre de cette part de la population qui sont moins en contact avec cette réalité…

Un festival western? Un "Priscilla, reine du champ de blé d'Inde", des concours de traite de vaches avec des gais et des lesbiennes qui font équipe avec des locaux? Me semble qu'en plus de faire avancer la cause, ça donnerait un maudit bon show!