Comme ça, Jan Wong est la fille de Bill Wong? Le scandale politico-journalistique de l'heure se double donc d'une dimension psychotronique. En tous cas, on pourra dire que la famille se spécialise décidément dans l'indigeste…
Reste que la publication du torchon raciste de madame Wong dans le Globe & Mail aura créé une vague sur laquelle tous nos politiciens s'amusent à surfer. Charest a été magnifique et aura sûrement scoré bien des points auprès de l'électorat québécois nationaliste mous dans son idignation. Même chose avec les virulents reproches de Harper. On peut tout de même supposer que la réaction était honnête dans le cas de Charest. Pour Harper, ça sent plus l'opportunisme. Le Premier Ministre à la tête de bonhomme Playmobil a déjà été un ardent pourfendeur de la loi 101.
L'affaire est allée jusqu'à provoquer une motion de blâme unanime à la Chambre des Communes. Le Canada politique dans son entier prend la défense du Québec. Aussi d'accord puis-je être avec la condamnation des propos de madame Wong, je me demande quand-même si c'est la job du Parlement de condamner les propos d'une citoyenne. Rappelez-vous l'affaire Michaud.
Et le Parlement fédéral aura beau pousser les hauts cris à l'unisson, Jan Wong et le Globe & Mail auront beau s'excuser (ce qu'ils n'ont même pas fait!), reste que bien du monde dans son lectorat la croient.
Cette façon de penser démontre bien ce qui ne marche pas avec le Canada. Ce pays est artificiellement uni comme l'Allemagne était autrefois artificiellement divisée. Des puissances étrangères avaient tenté de faire croire qu'il y avait deux peuples où il n'y en avait qu'un seul. Ici, on tente de nous faire croire qu'il n'y en a qu'un alors qu'il y en a deux. À coups de commandites, de propagande dans les écoles, de nation-building radio-canadien et de déclarations politiques opportunistes.
Mais la duplicité d'une large part des fédéralistes anglophones finit toujours par ressortir. Dès qu'on menace de partir, ils nous disent "On vous aime, vous êtes une composante fondamentale du Canada et le français n'est pas menacé, vous avez la loi 101." Mais une fois que tout est tranquille, qu'est-ce qu'on entend? "Vous êtes une bande de racistes (ce qui est, en soi, une affirmation raciste), vous êtes un mal que seul votre appartenance au Canada peut contenir et si vous pouviez flusher la loi 101 au plus vite, ça irait pas mal mieux."
Quelle hypocrisie…
J’adore lire et même parler a des souverainistes ou fédéralistes endurcis. Bref, il y a du vrai dans ce dernier blog : Wong est très indigeste. Cependant voir la duplicité au Canada Anglais est simpliste. Vrai qu’il y en a et sûrement beaucoup. Par contre, au Québec il y en a beaucoup aussi sur la façon dont on dit intégrer tous les gens comme des québecois peu importe leur origines. Certes Montréal est tres cosmopolite et très inclusive comme ville. Mais en région en est-il pareil ? Sûrement pas.
Concernant la théorie des 2 peuples. Franchement, au Canada il n’y pas seulement deux peuples, il y en a plusieurs. Le Québec est une société distinct par toute son infrastructure (de la culture au juridique) Mais on retrouve la même chose dans chaque province ou région du Canada. Même a l’intérieur de la province du Québec, il y a tellement de division régionale.
Bref, la question est loin d’être simple et ce débat est éternel. En attendant, le prochain référendum, espérons le avec une réponse claire avec une question claire. D’autres problèmes surviendront surement dans ce beau pays du Québec. Et nous en débatterons.
« Mais une fois que tout est tranquille, qu’est-ce qu’on entend? « Vous êtes une bande de racistes (ce qui est, en soi, une affirmation raciste) »
Farpaitement d’accord, comme dirait Obélix après avoir trop bu !
Je ne comprends pas comment les gens peuvent être assez incohérents pour ne pas se rendre compte que de taxer un peuple au grand complet de racisme, ça en est, du racisme !
Comme disait La Rochefoucauld (je sais que vous l’aimez bien et comme je vous trouve charmant, j’en remets une couche) :
« Tout le monde se plaint de sa mémoire, mais personne ne se plaint de son jugement. »
Permettez-moi abonnés et abonnées de ce blogue de vous présenter une définition du mot racisme tel que retrouvé sur le site Google.
« Ensemble d’attitudes et de comportements, individuels ou collectifs, consistant à réduire autrui à un caractère identitaire considéré comme spécifique, et du même coup comme « inférieur » et/ou nuisible et à légitimer à partir de ce pseudo-constat une entreprise de marginalisation, d’exclusion, voire de destruction de la personne d’autrui et de sa communauté d’appartenance. »
Ainsi, lorsque l’on prétend qu’une communauté quelconque est une bande de raciste, cela consiste à réduire cette communauté à un caractère identitaire (le racisme) considéré comme spécifique, et du même coup comme « inférieur » et/ou nuisible et à légitimer à partir de ce pseudo-constat une entreprise de marginalisation, d’exclusion, voire de destruction de la personne d’autrui et de sa communauté d’appartenance. Comme le dit si bien Parenteau « Vous êtes une bande de racistes » est une affirmation raciste puisque cette affirmation marginalise la bande en question.
Voilà
À propos, j’aimerais bien connaître la théorie de madame Wong sur les tueries des États-Unis !
Sont-elles causées par une trop grande valorisation de la langue anglaise ? Faudrait voir… il y a 15 états qui ont l’équivalent de la loi 101 pour protéger la langue de Shakespeare…
Qu’est-ce qu’ils veulent ces Québécois??? C’est nous au Québec qui avons décidé de monter aux barricades pour l’opinion d’une insignifiante. Elle doit être morte de rire! Puis voilà que ça continue la paranoïa. Jean Charest fait de la récupération mais peut être sincère, Stephen Harper et les anglos, tous des hypocrites, etc.. Stephen Harper n’a pas assisté aux funérailles, il a été blâmé, etc… La partisanerie enlève tout sens critique. La nuance n’existe pas. Pierre Falardeau invitait les Québécois à aller pisser sur la tombe de Claude Ryan et son opinion a paru dans les plus grands quotidiens québécois, le Devoir, la Presse, le Soleil. Qui est monté aux barricades pour dénoncer ses propos haineux?? L’indifférence est l’attitude la plus efficace envers les imbéciles. Quand cesserons-nous au Québec d’attacher de l’importance à « qu’est-ce qui vont dire? » et de toujours penser que « c’est à cause des autres ». C’est désolant de voir la jeune génération persister dans les travers de leurs aînés.
Elle entoure sûrement une viande passée date, du mépris déjà entendu dans la sauce haineuse canadienne. Pas certaine même que ce ne soit pas du chat.
Wark!
Madame Wong peut bien penser ce qu’elle veut, l’important me semble être que son texte n’était pas un texte d’opinion mais un article de type ‘feature’, certainement commandé, attentivement relu par un chef de pupitre et publié un samedi dans ce qui ne pouvait être qu’une démarche réfléchie du Globe&Mail pour exploiter une tragédie qui frappait alors tous les esprits en lui donnant un ‘spin’ bien précis: discréditer la société québécoise, la loi 101 et tout nationalisme, en présentant les immigrants de première ou de seconde génération comme nos victimes.
Au moment où Charest est en difficulté et un PQ rajeuni remonte, on serait aveugle de ne pas voir que cette décision reflète certainement un calcul intéressé, qui rappelle le love-in d’il y a dix ans, le déluge de pub fédéraliste nourri au fric des commandites et surtout certains coups fourrés comme la bombe placée chez M. Steinberg par un agent de la GRC, l’incendie d’une grange, le coup de la Brinks (sortie spectaculaire de valeurs mobilières du Québec), passes qu’il serait trop long de toutes citer.
Critiquer Madame Wong et se répandre en mauvaises jokes sinophobes à son sujet, c’est tirer sur le pianiste plutôt que de s’en prendre aux vrais coupables d’un effet de terrorisme idéologique qu’on hésite, semble-t-il à attribuer directement aux propriétaires du Globe&Mail.
Pourtant ce sont ceux-là mêmes qui ont donné le pouvoir à Stephen Harper en prêtant à son parti une crédibilité inespérée juste avant la dernière élection et qui seraient prodigieusement embêtés si ses politiques hostiles au contrôle des armes à feu étaient explicitement associées au drame de Dawson College.
Dans leurs excuses – finalement publiées ce matin – les patrons du Globe&Mail affirment que les parties controversées du texte en cause aurait dû être publiées comme billet d’opinion.
C’est nier hypocritement que cette section controversée constituait l’essentiel du texte et – c’est évident – la position du journal lui-même.
que si Madame Wong a dit une connerie, qu’on s’en prenne à elle, ou à son éditeur.
De parler de son père ou de la communauté anglophone dans cas se rapproche de son jeu à elle.
Tentons de rester irréprochable.