Michaëlle Jean doit être restée souverainiste. Elle est une taupe au service de l'indépendance du Québec. Parce qu'à lire les arguments qu'elle a amené pour faire la promotion du fédéralisme, comme son poste de mascotte nationale le lui demande, je me dis qu'il ne peut pas en être autrement.
Ainsi, le Québec aurait un peu trop tendance à s'ouvrir sur le monde et à négliger ses liens avec le Canada. On trippe un peu trop Paris, Amsterdam, Londres, New-York, Los Angeles, Katmandou, Bangkok et pas assez Toronto, Vancouver, Halifax, Saskatoon.
Le hockey, le football canadien, la météo de Radio-Canada, Katimavik, les minutes du patrimoine et les manuels fédéralistes dans les écoles, ça ne suffit pas. Il faudrait d'autres programmes pour nous détourner de notre intérêt malsain envers le reste du monde et nous recentrer sur le Canada, notre seul "pays réel".
Subtilement, la représentante de la Reine fait ainsi échec à tous les fédéralistes qui accusent le Québec d'être une petite société fermée et repliée sur elle-même.
Merci. À ce qu'on a pu voir récemment, le Canada a bien besoin de se faire expliquer le Québec par des personnes qui le connaissent bien.
Tout à fait d’accord pour dire que si Michaëlle Jean n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer. Non pas pour faire la promotion du fédéralisme comme d’autres, mais pour celle a contrario du souveraisme. Depuis Trudeau, nous n’avons pas encore eu pour cibles de tête à claques aussi attirantes que celle de cette parvenue qui joue les représentants des têtes couronnées. Quand elle aura terminé son mandat, il y aura certainement un poste de journaliste qui l’attendra au Globe and Mail.
En acceptant ce poste pour devenir la très honorable gouverneur général, du même coup elle enfilait le chapeau du fédéralisme au service de sa très grande majesté la reine. Plus de retour en arrière pour elle et du même coup le chapeau » québecquoi ? » pris le bord de la poubelle, là où la reine veut que l’on soit.
C’est fou tout ce qu’on peut faire avec de l’argent.
Je vois pas ce qui a de mal dans les propos de Michaelle Jean.
C’est vrai qu’on s’intéresse pas assez au ROC.
C’est vrai le ROC s’intéresse pas à nous.
Tout ce qui sort dans les média ne fait que diviser le pays de plus en plus.
Et les politiciens ont la vue courte en pensant que c’est à coup de slogan que ça va s’arranger.
Il faut plus de collaboration culturelle entre les deux solitudes.
C’est ben beau la souveraineté, mais on peut pas passer sa vie en « stand by ».
Il était clair en fin de semaine que Michaelle Jean s’est fait confier une SALE job, celle de tenter d’enrayer la désaffection croissante des Canadien-nes – et surtout des Québecois-es – pour l’intervention musclée des Forces canadiennes contre le peuple afghan.
On a fait de Madame Jean la porteuse du cliché en perte de vitesse selon laquelle nous défendons là-bas les valeurs démocratiques les droits des femmes.
Voici ce qu’en dit une députée afghane, qui était au congrès du NPD à Québec:
«Discours prononcé le 9 septembre 2006, par MALALAI JOYA, jeune députée au Parlement afghan :
Au nom de la démocratie et de la paix, mes chers amis, j’aimerais vous transmettre les salutations les plus chaleureuses du peuple afghan. Avant de parler de la situation dans mon pays, je tiens à remercier, du fond de mon cour, mes amis au Nouveau Parti démocratique, qui ont pensé à leurs sours afghanes et qui m’ont invitée à ce rassemblement.
Mes amis honorables, cinq ans après la chute du régime misogyne et anti-démocratique des Talibans, presque cinq ans après le début de l’attaque menée par les États-Unis contre l’Afghanistan, vous aimeriez sans doute que je vous parle du progrès et des résultats positifs en Afghanistan, mais j’ai le regret de vous informer que l’Afghanistan est encore une terre en proie à une incendie double.
Le gouvernement américain a effectivement renversé le régime des Talibans, avec son esprit médiéval et ses maîtres d’Al Quaeda. Mais, ils ont permis que l’Alliance du Nord accède à nouveau au pouvoir. Ce groupe ressemble aux Talibans sur le plan des croyances, et ils sont aussi brutaux et anti-démocratiques que les Talibans. Parfois encore pires. (…)»
(Suite au http://www.npd.ca/page/4329)
Le gouvernement Harper ne sera pas réélu s’il n’arrive pas à inverser le mouvement d’opinion anti-guerre au Québec avant que les premiers militaires de Valcartier ne commencent à partir… et en revenir dans des sacs Zip-Loc.
Alors on envoie Madam