Le scandale autour de la publicité du casino de Montréal dans le Bostonian me fait bien rigoler. C'est tellement gros que c'en est ridicule. Et puis, laisser croire que les Québécoises sont des filles faciles pour attirer le touriste mâle américain, c'est pas seulement sexiste, c'est de la publicité mensongère… Mais il me semble aussi que ça révèle autre chose. Si Loto-Québec en est rendu là pour attirer de la clientèle étrangère dans son casino, vous imaginez-vous jusqu'à ça aurait pu aller pour remplir le casino plus grand qu'ils voulaient construire?
Quand nos grands chevaliers d'entreprise parlent d'attirer du tourisme, ils ne pensent que gizmos clinquants et grosses patentes subventionnées. Il me semble pourtant clair que le touriste qui veut des montagnes russes volantes, des casinos remplis de pitounes ou des glissades d'eau à gravité inversée, il préfère avoir tout ça dans un climat tropical, et que si on tentait de suivre ce modèle à Montréal, on s'enlignerait pour faire l'élevage des éléphants blancs.
Je laisse le mot de la fin à Félix Leclerc. C'est tiré d'un vieil agenda que j'ai reçu, regroupant des citations du grand chansonnier et auteur:
Le tourisme en groupes
c'est un troupeau de vaches
qui passe dans le jardin.
Il piétine
saccage
mange
brise
salit
paye
et s'en va.
Parlez-en à la Grèce, l'éternelle,
qui a payé cher
le comptoir à patates frites!
La ville de Québec,
la jolie,
la nerveuse,
la romantique,
devrait prier pour que le troupeau
passe loin de son Allée,
au lieu de le supplier
de venir toucher sa robe
pour quelques sous!-Félix Leclerc
Ça me faire rire tout ce qu’on va faire concernant la publicité du casino, mais pourtant, on est entouré de publicité sexiste a tout les jours. Les hommes sont les didons de la farce. Des exemples comme la publicité de Whiskas qui montre un gars qui se prend pour un chat, etc etc. C’est ça l’image que l’on veut démontrer!!!Et pourtant c’est toujours des hommes blanc, hétérosexuel, que l’on «ridiculise», pourtant personne ne crie au sexime.
Si tu es une femme, une personne de couleur ou que tu sois homosexuel, ça s’appelle «touche pas» car ces regroupements vont tout faire pour que la sois-disante publicité négative et offensive cesse. Par contre quand tu vois des gars se petter le nez dans une vitrine qui annonce de la bière, «c’est drôle». Pourquoi qu’on montre toujours dans les pub de la SAAQ, que c’est un homme qui a causé un accident a cause de la boisson, et pourtant il y a des femmes qui sont impliquées dans des accidents mortel car elles étaient saoûles.
Des lolos on en voit partout car ces dames veulent s’assurer qu’on les regardes ces gros lolos, surtout si ça a coûté $5000,00 pour se les faires gonfler au silicone.
Il faut protéger l’image de la femme a tout prix, et c’est pas grave si les hommes ont l’air «CONS», c’est pas grave si on ne cesse de les diminuer devant nos jeunes garçons et par la suite on dit que ces garçons n’ont pas d’estime de soi.
Les publicitaires n’ont pas d’autres choix que de prendre des hommes pour faire des publicité ridicules.
Les journalistes sont tellemement biaisés pour ne pas dire partis-pris qu’on peut savoir à l’avance ce que tel ou tel écrira ou fera. Derome et Rainville font un scoop avec cette publicité alors qu’ils s’indignent très peu du fait que les fonctionnaires du ministère de l’environnement ne fassent pas leur travail. La population fait plus confiance à Greenpeace qu’au ministère pour protégér l’environnement. Je propose qu’on fasse un PPP avec Greenpeace pour qu’il fasse l’ouvrage. On est certain que ça fonctionnerait. Les journalistes sont à côté de la plaque et on vient d’en avoir une belle illustration.
Mario
Consternante, l’automatique hystérie de Radio-Canada.
Bon sang, LA nouvelle de 22h00. C’était hilarant de les voir tous essayer de se composer un air constipé. Imaginez un peu, un dessin animé où on voyait des courbures de seins. C’est la fin de tout. Vite aux abris!
Et Bernard Derôme dans ce cirque à faire semblant de condammer Loto-Québec. Déjà le viaduc ne servait plus qu’à emballer nos ordures.
Loto-Québec a pastiché une caricature de stéréotypes sexuels révolus dans un dessin animé pour inciter des joueurs américains à venir flamber leur argent chez nous. Bon, et qu’est-ce que voulez que ça nous fasse? Les jeunes adonis amerloques ne viendront pas au Casino pour draguer des matantes, on s’entend bien là-dessus.
Bref, une publicité somme toute bon enfant. Déjà le lendemain cette histoire était tournée en dérision. Et à la Fosse aux lionnes en plus; c’est dire tout le sérieux qui entourait cette nouvelle en coulisses.
Je préfère plutôt voir dans cette fausse nouvelle un léger craquement du dégel. Je me risquerais même à rêver que c’en est peut-être fini du délire d’aseptisation féministe qui infecte nos médias depuis 15 ans. Une bulle de savon pourtant si facile à crever.
La publicité québécoise a sombré vers de nouveaux abîmes de médiocrité depuis les quinze dernières années. En matière de misandrie, tous les coups furent permis aux concepteurs publicitaires, et tous furent assénés. Toutes les contorsions furent exécutées pour pondre des concepts visant à fourguer des paquets de saucisses, des pilules ou du poulet BBQ en diffusant un message féministe.
Et si on avait le malheur de protester; mais voyons monsieur, où est donc votre sens de l’humour? Mais un profil de sein sous une robe de soirée, alors là!!! Vite une entrevue avec la présidente du Conseil du statut de la femme.
Ceux qui veulent discuter du rôle de l’homme-objet dans la publicité peuvent consulter mon blogue sur Blogger.
http://le-dernier-des-grands-misogynes.blogspot.
Une fille pas facile.
Pitoune de bord.
Effectivement, le tourisme de masse, c’est horrible.
Le tourisme où on masse des pitounes, préférablement très jeunes, ce n’est guère mieux.
Cachez ce sein que je ne saurais voir, c’était Molière, il y a quatre siècle.
En anglais, ils disent: « there is a sucker born every minute », donc un toton qui naît chaque 60 secondes. Là-dessus, homme ou femme, je pense que la bêtise est assez bien partagée.
Et, eux, on n’a pas le choix de les voir.
C’est quoi le problème avec le mot « casino »? À chaque fois qu’on le mentionne, les barricades s’élèvent. Les défenseurs de la pauvreté prennent d’assaut les médias. Comme si le plus important (pour leur job probablement) c’est que leurs pauvres restent pauvres. C’est reconnu et connu de tous que les casinos existent pour ceux qui ont de l’argent à perdre. Si tu n’en a pas à perdre, tu ne vais pas au casino. Au même titre que si tu prends un coup, tu ne conduis pas ton « char ». Le mea culpa ne revient pas au gouvernement.
On a plutôt manquer une belle occasion de revitaliser un secteur qui en avait grand besoin. Pourquoi ne vous vous offusquez pas de voir nos meilleurs talents s’installer à long terme dans la mecque des casinos? Bien non! Entre la pauvreté et la liberté, la pauvreté a eu le dessus et Laliberté fout le camp… à Hong Kong.
« Y’a d’la haine…! »
On dirait qu’on touche à un tabou, qu’on commet un crime de lèse-majesté quand on remet en question le droit des publicitaires et de l’État de vendre de la femme-objet comme un des attraits de Montréal… même quand ça atteint des abîmes de bêtise comme les petits scénarios pathétiques de cette pub de la Société des casinos, qui nous a tout de même coûté la jolie somme de 350 000 $… (Et pas question de nommer même le responsable.)
« Ah on était bien mieux au temps du « red light » mon cher monsieur… où les femmes étaient à leur place et l’argent achetait certains privilèges sans que personne ne s’en offusque… »
What next? Un cul d’ado habilement mis en valeur pour attirer des touristes chez nos vendeurs de bagels, avec le slogan « Nice buns… »?
Parce qu’il ne faudrait pas réserver aux femmes le droit de servir d’oriflamme à notre ville présentée comme si accueillante pour l’Almighty Dollar…
Peut-etre qu’un jour l’homme comprendra qu’il ne sert à rien d’exploiter les mensonges. Lhonneter est toujours la clé du succes et la publicité tant qu’a elle selon moi ne sert pas a grand chose si sa te tente d’aller quelque part tu y vas pis c’est tout… De toute facon sils veulent mentir c’est eux les pire!!
La vérité est que le Casino de Montréal attire très peu les touristes venus de l’extérieur du Québec.
Depuis une dizaine d’années, des centaines de casinos ont été construit sur des réserves indiennes partout en Amérique, y compris dans les états de la Nouvelle-Angleterre. De nombreux sites internet permettent aussi aux joueurs de miser leur argent. Il y a donc peu de motivations, pour un joueur de Boston, d’aller jusqu’à Montréal quand il peut trouver près de chez lui de meilleures commodités.
En fait, il y a même des joueurs de Montréal qui boudent notre casino (pas assez de tables, lignes d’attentes pour les jeux de Black Jack…) Quelques-unes de mes connaissances qui sont des habitués des casinos ne sont pas allé à celui de Montréal depuis de nombreuses années.
Sur Internet, je m’amuse souvent à lire les commentaires des touristes américains qui viennent visiter Montréal: La langue française, la cuisine, les bars de danseuses nues, le droit de boire à 18 ans, plusieurs sujets reviennent souvent: Je n’ai pas encore lu un témoigagne d’un touriste sur sa visite au Casino.
quelqu’un pourrait me dire de quel publicité il s’agit ? Moi pas avoir vu.
http://tinyurl.com/r4zfv
Comparé à ce qui se fait ailleurs, cette pub est plutôt inoffensive. On a pas d’autres problèmes à régler au Québec? Me semble qu’on pourrait mieux choisir nos combats, non?
Merci Martin pour le lien.
Monsieur Laferrière, je vous suggère de le consulter, vous comprendrez mieux en quoi cette publicité peut s’avérer choquante.
Évidemment, si on se compare, on peut toujours trouver pire. Mais personnellement, ce n’est pas parce que des fillettes se font exciser que je tolèrerais davantage qu’on me sacre une claque dans face, si vous me permettez cette analogie boîteuse.
Analogie boiteuse, oui!! J’ai vu cette pub et n’y ai rien trouvé pour me choquer. Et vous prenez vraiment ça comme un claque dans face? Ça confirme ce que je disais, on a l’indignation facile.
C’est quand même juste une pub un peu sexy qui s’adresse à des joueurs qui cherchent le divertissement. On attire pas les mouches avec du vinaigre.
Et honnêtement, it was a nice pair!
Je m’indignerai des pubs lorsque tous les enfants du Québec mangeront à leur faim. C’est pas le cas maintenant.
L’analogie était grosse, oui, mais malgré tout, vous ne l’avez pas comprise : ce n’est pas parce qu’on fait pire ailleurs que ça signifie qu’on doit tout laisser passer ici.
Ça me fait penser aux politiciens qui argumentent en disant « Ne votez pas pour lui, c’est un pourri ». On ne vote plus pour le meilleur, on vote pour le moins pire !
On va aller loin avec une attitude de même ! On lâche pas !
Donc, mon analogie était aussi boîteuse que votre argument !
Qui plus est, la faim des enfants n’a rien à voir là-dedans : c’est totalement hors-sujet !
Là aussi, votre argumentation est fallacieuse et illogique.
Il faudrait être raisonnable, et non émotif.
Si vous daigniez regarder le fameux reportage :
http://tinyurl.com/r4zfv
vous auriez une idée de ce qu’est une argumentation dans les règles de l’art.
J’ai daigné regardé le fameux reportage et comme je l’ai souligné plus haut, je n’y ai rien vu pour me choquer.
OK pour les enfants mal nourris du Québec, c’était hors sujet et probablement démagogique de ma part. M’excuse.
Mais quand même, s’indigner pour une insignifiance semblable… Pas pour moi, merci.
Et lorsque vous affirmez que je n’ai pas compris votre analogie grosse comme le bras, vous insultez mon intelligence. Pas parce que je suis pas d’accord que j’ai pas compris. On a pas à tout laisser passer, d’accord avec vous, mais de là à monter sur ses grands chevaux pour une pub somme toute innofensive, y a une marge.
Quand je vois ce genre de réaction pour une banalité comme celle là, je nous trouve frileux un ti peu, c’est tout.
J’ai daigné regardé le fameux reportage et comme je l’ai souligné plus haut, je n’y ai rien vu pour me choquer.
OK pour les enfants mal nourris du Québec, c’était hors sujet et probablement démagogique de ma part. M’excuse.
Mais quand même, s’indigner pour une insignifiance semblable… Pas pour moi, merci.
Et lorsque vous affirmez que je n’ai pas compris votre analogie grosse comme le bras, vous insultez mon intelligence. Pas parce que je suis pas d’accord que j’ai pas compris. On a pas à tout laisser passer, d’accord avec vous, mais de là à monter sur ses grands chevaux pour une pub somme toute innofensive, y a une marge.
Quand je vois ce genre de réaction pour une banalité comme celle là, je nous trouve frileux un ti peu, c’est tout.
Vous n’avez toujours pas compris mon analogie. Je vais essayer de faire plus clair : ce n’est pas en me disant que c’est pire ailleurs que vous aller me faire accepter qu’on me manque de respect ici.
Quant au reste, que vous utilisiez le terme « daigner » en dit long sur l’estime que vous avez de vous-même.
Continuez donc de vous indigner des soi-disant « insultes à votre intelligence » plutôt que de vous indigner des pubs sexistes qui relèguent la femme à son rôle d’apât et l’homme à son rôle de poisson (je vous ferai remarquer que ce n’est pas plus flatteur pour ce dernier que pour cette première).
*** Quant au reste, que vous utilisiez le terme « daigner » en dit long sur l’estime que vous avez de vous-même. ***
Relisez votre dernier message où c’est vous qui utilisiez ce terme… Je n’ai fait que le reprendre pour vous répondre. Alors si vous voulez parler d’estime de soi, vous repasserez.
Et vous avez beau tenter d’être plus claire, j’avais parfaitement compris la première fois, merci.
À mon tour d’être clair: Je suis pas indigné par cette pub. Okay?
Mais vous êtes indigné par le fait que vous percevez dans mes propos une insulte à votre intelligence. Donc, si je résume : pas touche à vos facultés intellectuelles, mais pour ce qui est de la femme en tant qu’objet sexuel, vous ne voyez aucun problème.
Anyway, comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas plus flatteur pour le mec que pour la fille, cette pub. Là, l’intelligence mâle est réellement insultée, à mon humble avis.
Par ailleurs, si j’ai utilisé le verbe « daigner », c’est que je vous présumais trop présomptueux pour vous abaisser à regarder ladite vidéo. Si vous reprennez le terme que j’emploie pour qualifier vous-même l’attention que vous lui avez accordé, c’est donc que vous me donnez raison à propos de mes intuitions sur votre ego…
SOURIEZ ! Vous êtes aux insolences d’un internet !
Bon, respirons par le nez… J’utilise jamais ce mot. Je l’ai repris car son utilisation de votre part suggérait que je m’étais prononcé sur le sujet sans avoir vu la pub. Ce qui n’était pas le cas. De plus il démontrait un certain mépris à l’égard de mon opinion, ce qui j’avoue n’était peut-être qu’une illusion causée par la froideur impersonnelle de mon écran cathodique.
Vous m’avez probablement trouvé présomptueux pour la même raison. Je ne le suis pas. Si vous me connaissiez vous découvriez un jeune homme charmant et de bonne compagnie. Et c’est probablement votre cas à vous aussi.
Pour ce qui est de votre résumé (je vous cite) : pas touche à vos facultés intellectuelles, mais pour ce qui est de la femme en tant qu’objet sexuel, vous ne voyez aucun problème.
Permettez que je nuance? Des femmes décident d’eux mêmes de miser sur leurs atouts physiques à des fins monétaires et à mon avis c’est leur droit. Ce qui me désole de ces pubs qui présentent des femmes ou des hommes objets, c’est qu’il y ait des concepteurs publicitaires assez stupides pour croire que c’est la bonne recette pour vendre un produit.
Je bois une bière pour son goût, pas parce que j’ai vu des pitounes en bikini en boire. C’est là qu’on blesse mon intelligence. Mais la vue des pitounes en bikini ne m’indigne pas. Elles ont passée une audition, donc choisie ce rôle, et y ont trouvée leur compte.
Que l’on ait des opinions différentes n’enlève rien à votre argumentaire. Je partage en grande partie votre point de vue mais pas votre indignation.
Ceci étant dit, je vous souris et vous souhaite une bonne santé. :))
Ainsi donc, nos point de vues respectifs ne seraient pas aussi irréconciliables qu’il le paraissaient de prime abord ? C’est possible.
Pardonnez ma paresse, mais je vous copie-colle ici un commentaire que j’ai fait, sur au autre site, au même sujet :
« Il est vrai que des tas de pubs sont sexistes, et je me réjouis de cette loi qui vient d’être passée dernièrement et qui interdit l’exploitation du corps de la femme dans les pubs de bière.
Qu’on me comprenne bien : je n’ai absolument rien contre un beau corps de femme nu. Je serais bien hypocrite de dire le contraire : le corps humain est, selon moi, une oeuvre d’art au même titre que la Vénus de Milo ou le David de Michael Ange.
Ce qui me dérange, c’est le contexte dans lequel est mis ce corps. Je pourrais trouver artistique l’image d’une femme flambant nue assise sur un banc de parc et être choquée par une femme en maillot de bain sur une voiture. Ce que je trouve outrant, ce n’est pas le degré de nudité, c’est ce qu’elle suggère.
Qu’une femme ait des moeurs plus libres, je veux bien. Je ne juge pas la femme qui a une, ou même plusieurs histoires d’un soir. Du moment que c’est son choix et qu’elle le fait pour le plaisir, parce qu’elle est épicurienne. Non parce qu’elle est soumise au désir de l’homme et qu’elle est matérialiste.
Les nuances sont subtiles et je ne sais pas si je les explique bien. Merci à ceux et celles qui me reviendront là-dessus. »
Voilà bien la preuve qu’il faut savoir nuancer ses propos surtout lorsqu’ils sont écrits via un média aussi impersonnel qu’internet.
Des psychologues prennent des mois avant de cerner la personalité d’un individu. Alors juger l’égo d’une personne sur la seule base d’un message d’un paragraphe posté sur un blogue est un exercice que l’on pourrait qualifier de présomptueux. Sans rancune. 🙂
D’ailleurs j’ai avoué lors d’un message précédent avoir été démagogique sur un point. Admettrais-je mes torts si facilement si mon égo était démesuré à ce point? Anyway.
Je crois que le débat est plus constructif lorsqu’on s’attaque aux arguments plutôt qu’à certains traits de personnalité que l’on aurait »détecté » dans les écrits d’un autre.
Pour le reste, je garde la même position. Voir des filles ou des gars légèrement vêtus pour vendre un produit ne m’indigne pas. Par contre de savoir que des poissons achèteront un produit sous influence d’une de ces pubs me décourage un peu de la nature humaine. Mais bon. Comme on dit, ça prend toute sorte de monde pour faire un monde…
À la prochaine chicane.
Ce n’est pas la nudité qui me dérange, c’est ce à quoi elle est associée : l’argent et le matérialisme.
(je me relis et me rends compte que je suis obstineuse en maudit !)
Bref, Monsieur Laferrière ne voit rien à redire à cette publicité.
C’est malheureux mais c’est logique. Malgré l’effort de Madame Tremblay pour le convaincre que cette pub ne fait pas honneur aux hommes non plus, c’est tout de même les femmes qui y sont objectivées… parce que ce sont le shommes qui ont le fric et sont le public visé.
Si l’on compte sur la conscience des membres du groupe dominant pour mettre fin à leur domination, on leur accorde le privilège de ne « pas voir » ce dont on parle aussi longtemps qu’ils le voudront bien.
(En fait ils le voient mais, pour eux, ce n’est qu’un message réjouissant: « honnêtement, it was a nice pair. »)
Peut-être Monsieur Laferrièere serait-il plus sensible à l’impact de cette phrase si on lui montrait une pub mettant en scène deux touristes canadiennes disant la même chose des couilles d’un ado de République dominicaine qui tente de leur vendre un collier sur une plage…
*** Peut-être Monsieur Laferrièere serait-il plus sensible à l’impact de cette phrase si on lui montrait une pub mettant en scène deux touristes canadiennes disant la même chose des couilles d’un ado de République dominicaine qui tente de leur vendre un collier sur une plage… ***
Pas du tout. Ma position serait la même. Voyez-vous monsieur Dufresne, le monde est rempli de causes sociales pour lesquelles il faudrait se battre. Plutôt que de toutes les endosser, ce qui ne mène à rien à mon avis, je choisis mes combats.
Si tout le monde faisait de même ça irait bien.
Vous dites que je ne veux pas voir mais je vois très bien. Plein de choses m’indignent mais pas ce genre de pub. On en voit peut-être trop souvent? Quand on voit de la souffrance tous les jours, notre sensibilité s’émousse. Allez travailler dans un asile, vous verrez. J’ai connu l’expérience. Au début on est révolté de voir autant de misère mais les années passent et on ne la remarque plus. Un jour j’ai vu un patient s’auto-mutiler sauvagement et quand j’ai remarqué que la vue du sang jusqu’au plafond et sur les murs ne m’impressionnait plus, j’ai quitté cet emploi.
Ma mère a ouvert, avec deux de ces amies, un centre d’aide aux femmes victimes d’abus ou d’inceste. Ça s’appelle Trêve pour elles, c’est à Montréal, ça marche depuis plus de 20 ans et la liste d’attente est complète. Ce que je veux dire c’est qu’elle a choisi son combat, elle a les compétences et s’y est investit corps et âme. Elle a vu les résultats de ses efforts.
Alors que ceux qui veulent combattre le sexisme dans les pubs, qu’ils le fassent. Moi je préfère les causes qui me touchent plus. Et l’exploitation des corps à des fins publicitaires ne me touche pas. Du moins pas autant qu’un enfant qui crève de faim ou qui se fait emputer parce qu’il a marché sur une mine. Problème avec ça? Pas moi, j’assume.
Et c’est pas parce que je ne m’indigne pas que j’endosse.