On se souvient du 7 avril. D’un gouvernement qui, après 18 petits mois de service, se fait montrer la porte par l’électorat. Sur fond de controverse, litige et quasi-crise sociale. Arrivent, de nouveau, les libéraux. Après 18 petits mois de pénitence. D’aucuns ne l’auraient prédit, avouons. Fallait vraiment en avoir marre du règne, sur fond de crise sociale, du PQ.
Plusieurs s’étaient, en votant libéral, bouchés le nez. Et pour cause. Les libéraux, quand même. Ceux-là mêmes éjectés du pouvoir, pas plus tard qu’avant-hier. Sur fond de crise sociale (classique, maintenant). De corruption ambiante. D’idéologie de type chambre de commerce. D’une Loi 12, surtout. Celle qui rendait légale la perquisition des comptes réseaux sociaux sans mandat. Celle qui établissait la notion de crime par omission. Celle qui remettait à la ministre de l’Éducation les pleins pouvoirs de l’Assemblée nationale, lui permettant d’amender toute loi gênant l’application de ladite Loi 12. Celle qui, enfin, prévoyait sa propre auto-abrogation, histoire de rendre illusoire toute contestation judiciaire efficiente. Pas mal.
Réélus, donc. Nouveau chef, nouvelle équipe. Mêmes tendances ? Fallait voir. Après l’essoufflement afférent aux litiges péquistes, disons que plusieurs souhaitaient accorder une chance au coureur. Le laisser gouverner quelques années, reprendre son souffle, avoir la paix. Le confort et l’indifférence, dirait Arcand. Quasi-muets en campagne, surfant simultanément sur la grogne populaire et le poing levé PKP, Couillard et cie auront ainsi été élus par…défaut.
Stratégie optimale. Vieille comme la démocratie. Sauf que c’aurait été bien de savoir. Connaître les intentions libérales. L’austérité, jamais électoralement gagnante, a été évacuée du débat. Sciemment. On comprend l’urgence d’agir : coupures en début de mandat, saupoudrage-bonbon tout juste avant les prochaines élections. Honte à ceux qui profitent du cynisme afin de l’alimenter davantage.
Suis pas économiste. Encore moins fiscaliste. Et je sais une portion appréciable de Québécois d’avis « qu’il faut couper ». Bon.
Mais au-delà du stratagème électoral libéral, peut-on réfléchir une mèche sur l’essence et objectifs desdites coupures ? De ce que j’ai compris de quelques prix Nobel, paraît que les mesures d’austérité ne riment souvent à rien, sinon…à un recul économique appréciable. L’Europe récente, notamment.
Présentée comme une tare, un impératif, l’austérité frappe l’imaginaire citoyen. Il faut ce qu’il faut. Mais si la réalité était autre ? J’en sais rien, mais je pose la question. Si, par exemple, les coupes de subventions aux personnes handicapées se veulent une bonne affaire. Idem pour les expo-sciences et autres trucs scientifiques. Économie de bouts de chandelle. Souvent pour quelques centaines de milliers de dollars. À peine suffisant pour rénover un bureau de député, apparemment.
Les budgets universitaires. La procréation assistée. Les CPE. Les régions. Quelqu’un, dans ce débat, pense en fait aux impacts à l’extérieur des grands centres ? Aux conséquences des coupures drastiques dans les centres locaux de développement ? Dans les budgets fauniques ? Dans l’ensemble des services gouvernementaux ? Parce qu’un poste aboli en région a des répercussions drôlement plus considérables qu’en ville. Simple question de proportion.
En bref, une réflexion soutenue sur le paradigme même de l’austérité serait la bienvenue.
On applique, pourtant, la logique inverse : plaquons d’abord la nécessité de celle-ci dans les esprits. Coupons ensuite. Réfléchissons, une fois les impacts constatés, sur la pertinence de s’être fait aller l’austérité à fond la caisse…
f_berard@twitter
En fait ces coupes sont purement idéologiques: annuler les acquis de la Révolution Tranquille: services publics, qu’on démolit à coups de coupures et privatisations; classe moyenne, qu’on appauvrit par des tarifs (taxes déguisées), disparition de l’universalité des services et la perte des services publics qui obligent à payer au privé; filet social, qu’on élimine.
Pour nous ramener au « bon vieux temps » de Duplessis et Taschereau où le peuple connaissait sa place: ressources humaines qu’on exploite (dans tous les sens du terme) qu’on en a besoin. Tandis que le 1% se réserve tous les postes et profits, publics comme privés,sans craindre que la classe moyenne leur fasse une concurrence « déloyale », et que les transnationales viennent exploiter, à bas prix, nos ressources.
Couillard s’était d’ailleurs échappé avec la disparition de l’universalité des Centres de la Petite Enfance: Il a admis que le gain était faible et que la « modulation des tarifs » était idéologique.
Remarquez que si le gouvernement Coiteux (le vrai chef) voulait vraiment équilibrer le budget, et à long terme, au lieu de couper là où c’est rentable (comme vous le soulignez, les services publics ont de fortes retombées économiques0, ils s’attaqueraient aux vaches sacrées (les vraies), celles qui ne rapportent rien à l’État, l’économie ni à la société, seulement aux lobbys financiers, et qui coûtent tellement plus cher que les coupes qu’ils font actuellement: Romaine cimenterie de Port Daniel, compteurs énergivores d’Hydro, tableaux blancs interactifs, plan Nord, primes et bonus des hauts dirigeants des sociétés d’État (Couillard a dit qu’il n’était pas question d,y toucher et Coiteux les a désignés comme les « PK Subban » de la gestion), médicaments qu’on achète sans discuter selon les listes établies par…les pharmaceutiques (perte de 1 à 2 milliards par an), abolition par Charest en 2011 de la taxe sur la capitalisation des banques (600 à 800 millions perdus chaque année), etc.
De quoi sauver plus que le déficit et de rembourser une part non négligeable de la dette.
Le choix d’épargner les vaches sacrées et de détruire les acquis de la Révolution Tranquille montrent clairement que le but n’est pas d’équilibrer le budget à long terme (puisque leurs mesures auront l’effet inverse à moyen et long terme), mais qu’il est idéologique.
Comme le dit le milliardaire Warren Buffet: « La lutte des classes existe, Et ma classe sociale est en train de la gagner. »
C’est mesure sont elles vraiment de l’austérité? Ne pas augmenter le budget, ce n’est pas la meme chose que couper
Peut-être parce-qu’il espérait maintenir un débat constructif et cohérent dans la section commentaires.
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« Peut-être parce-qu’il espérait maintenir un débat constructif et cohérent dans la section commentaires »
(a) Il y a l’aspect malhonnete de ton commentaire, plutot que de directement faire la remarque que tel ou tel commentaire que j’ai fait etait pas coherent ou constructif, tu passes par ce que pense le blogueur … c’est habile … malhonnete … mais habile …
(b) Ensuite absence de substance. Si tu trouves que mes interventions ne sont pas constructives ou coherente, au moins justifie par mes propos, sinon c’est tendencieux.
(c) Mais je sais lire entre les lignes. Je regarde le texte ici du blogueur et ce que j’evoquais dans un autre commentaire et je pense que mon message a pu etre entendu.
Et donc JCL, le texte ici prouve bien que mes remarques etaient constructives.
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Mais si on veut voir du coherent et du constructif qu’on me laisse prendre et discuter 2 minutes le message etrange de 15 décembre 2014 · 14h01.
« C’est mesure sont elles vraiment de l’austérité? Ne pas augmenter le budget, ce n’est pas la meme chose que couper »
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Est-ce que l’internaute est au courant que c’est exactement la ligne du gouvernement …. venir nous donner ( meme involontairement et avec bonne volonte ) ce qui est la ligne du gouvernement c’est tu etre constructifs …
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Ensuite pour la coherence si je regarde son lien web ….
Est-ce que l’internaute est au courant qu’a 150$ ou meme un affreux 100$ de l’heure pour une premiere consultation ( j’ai tu droit a un crayon au moins ) nous met bien sur a l’abris de l’austerite. Et dans le fond on pourrait parler des defis de l’acces a la justice en particulier en periode d’austerite.
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Ensuite si je regarde la netiquette …. on ne permet pas la pub ….
C’est tu moi ou le lien internet pourrait etre vu comme une pub. Si la page etait juste un bio ok, mais je veux dire la page est une page qui donne des prix et des services disponibles ….
Je suis ni avocat, ni juriste mais on me semble faire indirectement ce que la netiquette ne permet pas directement. Dans le fond c’est peut etre coherent avec comment certains juristes voit leur pratique du droit …. et bien autrement qu’une quete de verite ou de justice ….
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By the way inquietez vous pas dans Gomery on a vu que les agences de communication et de pub etait des snorros …
Dans Bastarache on a vu que memes des avocat et juges avaient compris qu’on devait recontrer Norm pour monter ….
Dans Charbonneau on a vu les firmes de genie etaient des coquines … et puis que dire du monde de la construction …
Bientot on va peut etre aller voir les firmes relie a l’informatique ….
Mais un jour … on va peut etre aller voir du cote des gros cabinet d’avocat … qui sait il y a peut etre des snorros …
Calinours, tu mentionnes un lien publicitaire qui aurait été mis sur la page par l’auteur de ce blog? Je crois qu’Ian fait référence à un lien qui était dans le commentaire qu’il discute.
@jcl
ah bon. j’aimerais bien clicker sur ce lien. existe-t-il toujours ou a-t-il été supprimé?
je demanderais à frédéric de bien vouloir cesser d’effacer les commentaires; les conversations commencent à être difficile à suivre.
Guys …
Cliquez sur « Vallelonga, avocate famille »
Message de 15 décembre 2014 · 14h01
Ca mene a une page web qui donne une bio, mais egalement des tarifs et une description des services offerts par un cabinet d’avocat. Pour moi ca ressemble a de la pub … et la pub mesemble la netiquette en parle.
Ex:
« Contactez un de nos avocats en droit familial sans délais au 1-800-520-6127, par email à [email protected] ou sur le clavardage en ligne. »
»
Deux types de tarifications d’honoraires sont pratiqués par nos avocats en droit de la famille: soit la tarification horaire (150$/heure), soit la tarification forfaitaire (Il s’agit d’un prix global et prédéterminé pour une procédure. Par exemple, le tarif est de 100$ pour la première consultation). »
Qu’on mette un lien d’un cabinet qui facture 150$ de l’heure et venir parler que c’est pas de l’austerite ca fait twilight zone. En y pensant il y a peut etre un 2e degre au commentaire que je comprends pas ou bien un internaute qui a rien a voir avec le cabinet a fait mumuse et decider de mettre ce lien la par ironie.