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Messieurs Poutine, je ne vous dis pas bravo!

N’est-il pas amusant de voir un plat national québécois venir hanter l’actualité comme il l’a fait ces dernières semaines? D’abord par un dénommé Pierre via l’affaire des appels frauduleux, magouille électorale dans laquelle on s’enfonce jour après jour au parlement fédéral. Un petit blagueur ce Pierre quand même! En se choisissant un faux nom pour poser ses actes criminels, il prend le soin d’ajouter une petite touche d’humour en se réclamant de la branche des Poutine, comme quoi tous les bandits ne sont pas ennuyants… Délicate attention, Pierre! Peut-être voyait-il là une façon d’honorer son mentor, Vladimir Poutine, celui-là carrément passé maître dans l’art du vol d’élections et qui a fait une autre admirable démonstration de son talent plus récemment. Un autre moyen comique, Vladimir. Pour son retour à la présidence en Russie, il a fait les choses en grand : bourrage d’urnes en masse, autobus d’électeurs qui sillonnent la capitale pour voter plusieurs fois, obstacles et intimidation aux autres candidats potentiels, etc. On évalue qu’il est arrivé à bonifier son véritable score électoral d’une vingtaine de pourcents… Toi Pierre, combien de votes t’as réussi à voler? 500, 5000? 20 000, peut-être? Pas fort.

Cette semaine en Russie, les gens sont sortis dans la rue manifester leur colère à l’égard de ces dirigeants qui n’ont que faire de préserver ne serait-ce qu’un semblant de démocratie. Au Canada, nous n’en sommes peut-être pas là. Notre « Poutine national », Pierre, il a encore des croûtes à manger pour influer aussi gravement sur les élections… Mais ceux qui se permettent de porter des accrocs aussi sérieux à la démocratie  partagent quand même cette dangereuse conviction de posséder à eux seul la recette pour mener à bien leur société respective. Force est d’admettre qu’il y a encore des gens qui raisonnent de la sorte au Canada, malheureusement!

Mais il y a aussi pas mal de gens intelligents qui font le pari que c’est le dialogue ouvert et respectueux qui permettra d’améliorer notre société. Parmi eux, Génération d’Idées s’est donné pour mission depuis quelques années d’animer la scène politique québécoise d’une nouvelle énergie, l’énergie de centaines de citoyens engagés de la génération Y qui ont décidé de se pencher sérieusement sur l’état de nos affaires publiques. Réforme des institutions démocratiques, ressources naturelles, culture, éducation, système de santé, pas mal de sujets y passent! Les gens sont issus de tous horizons politiques, mais le mot d’ordre est clair : ouverture d’esprit, transparence, démocratie et passer en mode solution. Que ce soit à travers l’un des deux sommets ayant réunis chacun plus de 300 personnes ou en prenant part à des soirées Remue-GEDI qui se tiennent partout au Québec depuis quelques années, il est désormais évident que ce n’est pas tout le monde qui raisonne comme Pierre Poutine au Québec. Il est donc temps de sortir des carcans idéologiques traditionnels qui freinent l’évolution du Québec dans une foule de dossiers.

Au fil des semaines, quelques GEDIs (se prononce comme Jedi) se relaieront ici pour  partager avec vous des idées, des opinons et des pistes de solution qui sont liées ou qui permettent de faire le suivi de celles proposées lors du 2eSommet Génération d’idées qui s’est tenu en novembre dernier. Nous vous dévoilerons également les gestes qu’entreprennent les membres de Générations d’Idées qui sont passés en mode action. D’accord, pas d’accord? Commentez, proposez! Comme le député conservateur Pierre Poilievre nous le rappelait si ironiquement plus tôt cette semaine, « Il faut célébrer la démocratie et non l’attaquer »…