Les meilleurs restos où aller manger de la viande

Ces lignes de notre collègue du Guide Restos Voir disent tout : « Laissez vos amis végétaliens à la porte, car vous entrez ici dans un temple où on honore le dieu rondelet des lipides et de la chair animale en répétant comme une prière l’expression populaire: tout est bon dans le cochon. » Avec à sa tête le chef Martin Picard, ce resto situé sur le Plateau Mont-Royal (ou son pendant champêtre à Mirabel, La cabane d’à côté, cabane à sucre maintenant ouverte à l’année), propose des repas gargantuesques déclinés autour du porc.

Amateur de bœuf, c’est ici que ça se passe, dans cet antre aux murs de pierres et au décor baroque. Au menu, on ne saurait que trop vous recommander le décadent bœuf Wellington sauce périgourdine (à partager) ou la basse côte de bœuf braisée douze heures à l’érable et au balsamique vieilli. Les côtes de bœuf AAA Angus rôties sont disponibles en différentes portions, accompagnées au choix de beurre à la truffe, de sauce au poivre ou de chimichurri. Pour la critique complète, c’est par ici.

Ce restaurant de cuisine espagnole installé au centre-ville est l’un des deux restos de la métropole à posséder un four Josper (four au charbon de bois, importé de Barcelone). Ce grill fermé peut chauffer jusqu’à plus de 500°C, pour une cuisson intense et rapide qui donne des arômes fumés subtils et une texture juteuse. Ça vaut le coup de comparer… La bavette de porc ibérique de Bellota, par exemple, est assez incroyable. On peut aussi opter pour les fondantes charcuteries espagnoles à la carte, idéales à l’apéro.

La boucherie travaille uniquement à partir d’animaux entiers et provenant de producteurs locaux et d’élevages responsables. Le chef du resto éponyme attenant, Marc Cohen, a notamment travaillé dans les cuisines du Club Chasse et Pêche avant de cofonder Lawrence. Il y cuisine la viande de sa boucherie, et propose d’excellentes charcuteries. À l’image des autres produits utilisés dans le restaurant, les viandes et poissons sont bio, locaux et de qualité – et ça se ressent dans l’assiette. Idem dans le resto petit frère voisin, Larry’s. 

C’est l’histoire de deux beaux-frères passionnés de barbecue qui se mettent au fumage de la viande, perfectionnant leur méthode grâce à plusieurs voyages dans le Sud des États-Unis. Ça a donné ce resto de Saint-Henri. Ici, c’est un smokehouse et on mange avec les doigts. Au menu : les fameuses côtes levées, du poulet BBQ, de la poutine au porc effiloché, des ailes de poulet, des burgers… Le tout à la sauce cajun. Petite touche québécoise : les viandes sont fumées au pommier ou à l’érable.

On lorgne dès l’entrée les cochonnailles de la chambre froide, qui donnent le ton. Ici, la côte de veau à la milanaise et la côte de bœuf (aussi disponible pour deux personnes) sont excellentes, et le tartare de bœuf est servi déconstruit. Pour le reste, il y a du choix : steak de surlonge, cuisse de canard confite, poulet cuit parfaitement, côtelette de porc… Notre critique complète est à lire ici.

Ici, c’est le temple du bœuf. Dans une élégante ambiance de nappes blanches et rideaux rouges, on vous le sert en délectable carpaccio, en tendre et goûteux filet mignon avec l’os, vieilli à sec 45 jours, cuit sur charbon de bois… Au milieu du paysage montréalais de la restauration qui ne cesse de voir les restos ouvrir et fermer, Moishes parfait ses cuissons depuis 1938. On vous conseille notamment les côtelettes d’agneau, tendres et épaisses – le plat préféré de Leonard Cohen, un habitué du restaurant.

Le resto travaille avec des producteurs locaux et de qualité, comme la ferme Beaurivage pour le porcelet ou le Canard du Village. Le bœuf provient quant à lui de l’Île-du-Prince-Édouard, et il est élevé sans hormones de croissance et tué plus vieux. Le chef Jérémie Bastien nous expliquait : « On sert ici des produits issus de la pêche responsable. On a le souci de choisir nos ingrédients en privilégiant les beaux produits d’ici, pas juste en pensant à la rentabilité du restaurant. On va mettre de l’avant l’agneau du Québec plutôt que celui de Nouvelle-Zélande, en facturant le prix que ça coûte. »

Le pauvre, il n’attend que ça, d’être la cible de végétariens militants. “Un jour, moi aussi je pourrai avoir ma serrure collée ❤️”, postait-il sur Facebook, rêveur, sous la photo du chef du Montréal Plaza Charles-Antoine Crête.