La saison des festivals ottaviens se terminaient hier soir de drôle de façon. Au parc Britannia, Bruce Cockburn s’en donnait à cœur joie devant une foule gagnée d’avance dans un spectacle bien senti et honnête dans le cadre du Festival Folk d'Ottawa, tandis qu’au même moment, sur les Plaines LeBreton, on assistait un peu mal à l’aise au clou de la programmation du Festival Reggae d'Ottawa, le spectacle de Shaggy. 
Le Festival Folk d'Ottawa, par son côté sympa et hyppic chic, par son accueil chalereux et souriant, par ses ateliers sur le jardinage et par son esprit Peace and Love, m’a tout de suite séduit. Dommage qu’il continue à rester en marge, mais, à bien y penser, c’est peut-être mieux ainsi, puisqu’il rempli très bien présentement son mandat. À noter également, une belle surprise : la jolie Ana Miura, jeune auteur-compositrice pleine de promesses d’Ottawa qui a eu la belle surprise de voir tant Joel Plaskett, Steven Page que Bruce Cockburn fouler sa scène pour un tour de chant ou solo de guitare. C’est complètement différent pour ce qui est du Festival Reggae d'Ottawa. Devant une foule d’environ 1500 personnes au plus fort de la soirée, Shaggy semblait tout aussi indifférent, lui qui semble visiblement être habitué à jouer devant des foules pas mal plus respectables. Autrement, la sono était bien, mais elle manquait de profondeur. La foule, quant à elle, a essayé de compenser en énergie… mais sans grand succès. Est-ce qu’il faut blâmer quelqu’un (on attendait le triple d’entrées!!)? Peut-être faudrait-il commencer par demander aux organisateurs d’inclure les médias francophones dans leur tournée des grands médias, de cette façon, les francophones sauraient qu’il existe depuis maintenant 2 ans un festival de musique reggae. Dommage. Reste plus que 2 festivals avant de se dire à l’an prochain : l’éternel Festival de Montgolfières de Gatineau et le Festival de l'Outaouais Émergent. À suivre, donc.