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Festival Outaouais Émergent: La marge sous un soleil de plomb

Quelle belle entreprise que ce Festival de l'Outaouais Émergent. Si la fête n'en était qu'à sa deuxième édition, tout porte à croire que les leçons apprises l'an dernier ont été mises en application. L'emplacement des deux scènes a permis aux festivaliers de mieux s'y retrouver, tandis que la programmation elle-même semblait plus étoffée. Pendant trois jours, la bande d'organisateurs motivés qui assure la direction du FOÉ a dédié une vitrine exceptionnelle pour ces 150 artistes qui remplissent tous la prémisse de départ : l'Outaouais regorge de talent.

Première soirée éclectique à souhait. Du lot, on retient le pop-rock d'Hôtel Morphée, le dj set éclatant et survolté de Meat Parade et le postrock d'A Plot Against me. C'est toutefois le duo Beast, qui a gagné en assurance et en chimie, qui a offert le spectacle le plus probant, avec une Betty Bonnifassi au sommet de son art et un Jean-Phi Goncalves à des années lumières de son personnage timide et maladroit qu'on a connu à ses débuts.

 

Los MayosSamedi sous un soleil de plomb. Notre cœur penche entre le rock déjanté de Tracteur Jack, les envolées mélodiques des sympathiques Jaseurs et le surf rock accrocheur et ensoleillé de Los Mayos. Radio Radio, qui assurait le volet « international », s'en est très bien sortie, elle qui vient de perdre un membre, en proposant son hip-hop acadien survitaminé et fluorescent.

 

Le festival s'est terminé de jolie façon avec le passage de la tournée du Piknic Électronique qui s'est arrêté au Parc des Voyageurs par un beau dimanche après-midi où le mercure frôlait les 26 degrés. Des quatre noms issus de la scène électro montréalaise, on lève notre chapeau à Le Matos, trio électro qui jette en pleine figure une house sale mais mélodique qui, par moments, n'était pas sans rappeler les Australiens The Presets, la structure pop en moins.