Je ne m’attendais pas à grand-chose hier soir pour le concert des pop-rockeurs canadiens Hedley. Non, tout simplement parce que leur genre musical n’est vraiment pas le plus original au monde et que, à force d’être bombardé par ses hits radios, le band se révèle sur disque tant incontournable par son ubiquité radiophonique que sans grande personnalité pour son côté caméléon on-se-colle-à-n’importe-quelle-tendance-et-peu-importe-ce-qu’on-fera-ça-jouera-parce-qu’on-est-canadiens. Quand même, c’est avec mon cerveau d’un ado de 15 ans que je me suis présenté au centre municipal d’Ottawa pour être agréablement surpris par la qualité du spectacle offert.
Avant de débuter, quelques mots sur le band qui assurait la première partie de nos héros du jour, les américains Boys Like Girls. En empruntant aux Black Eyed Peas les premières notes de I Gotta Feeling, BLG a donné le ton aux 45 minutes qu'auront duré leur tour de scène. Dès le premier "I love you, Ottawa!", les adolescentes craquent et décident d'enterrer le band en s'époumonant joyeusement (fallait s'y attendre!). C'est sans grande personnalité et de façon bizarrement détachée et mécanique que le quatuor a proposé les hits de ses deux albums : Great Escape, Two is better than one, Love drunk et Heart heart heartbreak – chanson qui rappelle désagréablement It’s my life de Bon Jovi -. En grattant sous la surface multicolore et en faisant fi des tatoos et de l’attitude « rock », on se rend compte qu’il n’y a pas beaucoup de substance à ses ballades d’amour déguisées en chansons pop-punk. On a déjà vu mieux (All american rejects, Plain White T’s).

Hedley, pour sa part, a offert une prestation digne du succès qu’il remporte depuis la parution de son premier album il y a 5 ans. On ne peut que souligner l’énergie et le charisme de son frontman Jacob Hoggard (ou Jake, c’est selon vos goûts, m’expliquait une ado assise tout près) qui, pendant tout près de deux heures, a sauté, couru de long en large de la scène et fait soulever la foule à plusieurs reprises avec des interventions honnêtes et senties. Sans être un chanteur à grande voix et même si son timbre un peu nasillard peut parfois énerver, Hoggard a impressionné par la justesse de ses interprétations et sa constance vocale.

Si le public s’attendait à une pluie de bombes radios (She’s so sorry, Never too late, For the Nights I Can’t remember, On My Own, 3,2,1, Cha-Ching, Trip, Gunnin’), il a été servi. Le band a quand même cru bon puiser dans son récent troisième The Show must go avec des pièce un peu moins connues (on retiendra Friends, aux accents country et folk) sans toutefois perdre l’énergie de la foule. Les changements de décors et les pauses ont été ponctués par la présentation de vidéos présentant le band dans des situations cocasses. Ces transitions, inspirées des Will Farrell de ce monde, ne faisaient qu’accentuer l’impression de franche camaraderie qui régnait sur la scène entre les membres de la formation et ont permis à ceux-ci de définir encore mieux la personnalité goofball du band. Les quatres musiciens ont quitté la scène après un rappel généreux de six chansons en faisant appel à ses fans : « We promise we’ll be back. You guys have to promise it as well. ». Réaction de la foule? Je vous laisse deviner…
Hey misère, ça doit pas être le party souvent à Ottawa pour avoir à se taper un show poche comme ça et devoir faire semblant que c’était le fun…Ton texte transpire le mensonge! :p
Wow. Euh… que dire de plus? J’avoue avoir sincèrement AIMÉ la prestation de Hedley, tandis que les bands précédents (Boys Like Girls, Stereos, Fefe Dobson) ont été pénibles. Et pour ce qui est de ton commentaire concernant Ottawa, la VILLE, je le trouve injuste. As-tu vécu un tant soit peu dans cette ville? D’accord, on a pas la variété de spectacles que la métropole peut avoir, mais le calendrier spectacle est beaucoup plus chargé et varié que tu pourrais l’imaginer.