Après plusieurs années de travail acharné pour devenir une destination internationale gastronomique, Montréal va peut-être voir ses efforts récompensés avec la venue en août prochain du festival Omnivore.
«Il me semble que Montréal pourrait devenir une tête de proue de la jeune gastronomie», a assuré Luc Dubanchet, fondateur du festival, lors de son passage à Montréal. Ici, nous avons retrouvé cette énergie et cette inventivité que nous cherchons.» Ayant passé quelques jours ici, le Français a déjà retenu quelques noms, dont ceux des restaurants Les 400 coups et de DNA.
Le festival français initié en 2006 lance une tournée internationale en 2012 qui débutera à Genève en février. Il passera également à Sydney. Les autres destinations n’ont pas été révélées, mais elles seront douze au total. À Montréal, l’événement sera organisé en collaboration avec la SAT qui est en discussion depuis deux ans avec l’équipe d’Omnivore pour que le festival vienne au Québec.
Luc Dubanchet, journaliste de carrière qui a entre autres travaillé pour Gault Millau, est le fondateur du magazine Omnivore. Ce dernier, démarré en 2003 se veut la voie de la jeune cuisine. «Nous sommes allé à contre-courant, en opposition à la vieille cuisine. Et celle-ci n’est pas une question d’âge, mais d’esprit.» Ainsi, le magazine, puis le guide, ont mis en avant des noms tels que Pascal Barbot et Gilles Choukroun. «Ils ont révolutionné la cuisine en France. Ils lui ont redonné du contenu en racontant leur terroir», assure le journaliste.
Quelques années plus tard, c’est tout «naturellement» qu’est né le festival Omnivore. En France d’abord, au Havre puis à Deauville, et à l’international à New York et Moscou. Chaque année, il accueille de milliers de festivaliers accueillant les plus grands chefs de la planète dont Ferran Adria et René Redzepi.