Ils épluchent, coupent et râpent. Carottes, courgettes et parmesan passent sous leur lames. Petits cubes et poussière de fromage sont acheminés vers le chaudron central. Ils sont 60 à s’activer. Une brigade géante de cuisine? Non. Ce sont les volontaires à la performance participative, Rond de soupe de Marc Brétillot qui s’est tenue le 2 octobre dernier à la SAT.
En visite à Montréal, le designer culinaire français a organisé deux événements durant lesquels curieux et amateurs de nourriture sont venu cuisiner au rythme de la musique electro. De passage pour la première fois au Québec, il organise des performances qui ont pour but de questionner notre quotidien en utilisant la nourriture. L’acte de manger vient clore et valider le processus.
Petit retour sur une journée design.
Après avoir désinfectés leurs mains et s’être coiffés d’un filet, les participants sont regroupés autour de trois grandes tables. Munis de couteaux et de planches, ils ont 45 minutes pour préparer une soupe collective.
Les tâches sont réparties: certains s’occupent des pommes de terre et d’autres cassent les pâtes. Les ingrédients défilent et le chronomètre s’active. Le tout sous l’œil supervisant du designer français. «Plus petits les cubes de pommes de terre», l’homme au pantalon à carreaux. La musique s’accélère, les cuisiniers se dandinent. Le chef Seth Gabriels est aux fourneaux. La grande casserole fume et les odeurs commencent à diffuser. Les derniers s’affèrent au pesto: l’ail est coupé et le basilic haché. Le tout est mélangé au parmesan.
5-4-3-2-1. Le compteur s’arrête. Tout le monde à terminé.
Tout le monde s’assied en cercle au centre de la salle. La soupe est servie dans une ambiance presque religieuse. Chacun se sert une cuillère de pesto pour accompagné le plat. La pression est redescendue. Tout est très clame. Une fois terminé, les participants repartent le ventre plein. Comme si de rien n’était.
Plus tôt dans la journée, le designer a donné une conférence sur le design culinaire. Plusieurs de ses projets ont été présentés.