Nous pouvons adopter le tweet/sec ou TPS – tweet par seconde – comme unité de l’intensité numérique. Ainsi nous observons l’augmentation rapide de cette intensité:
– 6939 TPS le 31 décembre 2010 à minuit au Japon pour la nouvelle année 2011
– 500 TPS le 2 mai 2011 lors de la capture de Bin Laden
– 7,064 TPS le 25 août 2011 lors de la démission de Steve Jobs
– 8,860 TPS le 28 août 2011 lors des MTV Video Music Awards
– 25,088 TPS le 9 décembre 2011 lors du Castle in the Sky airs au Japon.
– 9,420 TPS le 8 janvier 2012 lors d’un évènement sportif, le Denver Broncos quarterback
Tim Tebow’s 80-yard overtime touchdown
– 12,233 TPS le 5 février 2012 lors du Super Bowl
Le Japon accumule évidemment les records de TPS quotidiens.
D’une façon plus sensitive, nous avons distingué les petites sensations, le frémissement, le frisson et l’orgasme numérique dans la e-sensibilité.
Jusqu’à quels records irons-nous dans cette pulsion et cette dépendance au numérique? Soyons clairs: le numérique est un catalyseur, une drogue, mais l’intensité que nous mesurons en TPS, c’est en fait celle de la demande de lien social, d’affection avec le corps social, qui exprime positivement le manque symptomatique de solidarité et l’angoisse de la solitude qui étreignent les individus au sein de la masse sociale. Les TPS mesurent un manque, une frustration autant qu’un désir et une dépendance compensatoire.