François Legault, le chef de la CAQ, a dévoilé hier la composition de son «cabinet fantôme», c’est-à-dire qu’il a distribué les responsabilités à chacun de ses députés-transfuges, pour que ceux-ci puissent talonner le gouvernement Charest en chambre et incarner comme ils le souhaitent, la «véritable opposition».
Mon premier commentaire sur la distribution des rôles choisie par M. Legault cherche à faire ressortir un duel appréhendé entre Gérard Deltell et François Rebello.
Deltell, le fossoyeur de l’ADQ, a hérité du rôle de leader parlementaire, de porte-parole de la CAQ en matières de ressources naturelles, de faune et «critique» du Plan Nord… Quand on connaît l’empressement de M. Deltell à exploiter les gaz de schiste et sa vision pour le moins caduque des rapports entre développement économique et protection de l’environnement, on ne peut qu’entrevoir un chemin parsemé d’embûches pour François Rebello, le transfuge péquiste qui dit avoir quitté son ancien parti pour «entreprendre un Québec vert»… Ce dernier a été nommé critique de la CAQ en matière de développement économique, d’innovation et exportation, en plus d’être responsable du développement durable, de l’environnement et des parcs. On peut aussi se demander pourquoi on ne lui a pas confié la faune? Car séparer le dossier de la faune de celui de l’environnement et des parcs va à l’encontre de toute gestion écosystémique. On comprend que la CAQ ne rompra pas avec la logique qui prévaut depuis Lucien Bouchard: la notion de développement durable est un slogan commode mais une réalité encombrante.
Alors, pour parodier un lapsus de M. Deltell, qui entre ce dernier et M. Rebello, se mettra la tête dans le sable ou dans le cul de l’autruche?
Et au-delà de ce duel en ce qui concerne le type d’exploitation de nos ressources naturelles que la CAQ entend favoriser, il y a la question des rapports à entretenir avec Ottawa: Deltell est un ultra-fédéraliste monarchiste et conservateur. Rebello dit demeurer souverainiste et social-démocrate au sein de la CAQ…
Devant ces contradictions idéologiques évidentes, on peut raisonnablement se demander qui est le plus fourbe des deux… De mon côté, en relisant la lettre de Rebello publiée lorsqu’il s’est joint à la CAQ, je pense à ce passage dans Les fourberies de Scapin de Molière, et je me demande : «… Mais que diable allait-il faire dans cette galère?»
Les priorités de la CAQ sont l’éducation, la santé, l’économie, la langue et la culture mais l’Education demeure La Priorité. qui – comme un glaçage- enveloppe le tout.
Le projet en Education de la CAQ souligne que le problème majeur est le décrochage scolaire et une des importantes solutions à ce problème est la rémunération et l’Evaluation des professeurs..
Dans mon esprit de simple citoyen- avec 12 petrits enfants qui sont ou étaient dans le système scolaire du Québec – je crois que L’Evaluation des profs est un autre PROBLÈME et non une solution. au décrochage.
Je constate que le député indépendant Eric Caire sera responsable de ce dossier pour la CAQ :
Je lui souhaite bonne chance et- surtout – l’aide de spécialistes dans le domaine.
PS- M. Caire, est-ce vrai que vous connaissez bien ce fléau appelé : décrochage scolaire ?