En discutant avec des collègues sur le fait que les étudiants en grève n’ont pas beaucoup d’alliés pour défendre leur cause qui dépasse pourtant leur strict intérêt, je me suis mis à fredonner tristement la chanson «Le compteur» de [karkwa].
Voici un extrait des paroles de Louis-Jean Cormier:
«Pendant que tout le monde parle dans la cour,
Pendant que les enfants chassent les vieux au pas lourd,
Moi je ne vois rien, inconscient, de courir sur les mains,
déjà, replonger à demain,
Comme les craqués qui dansent, sans savoir que l’heure avance,
Sur des grands cheveux blancs, en cavale, Viennent les vieux tourments, de l’idéal
Pour questionner mon cœur, le bal, du je serais mieux ailleurs, la porte, de ne pas pouvoir m’y faire, trop tard, pour revenir en arrière,
Comme les craqués qui dansent, sans savoir que l’heure avance,
Comme les craqués qui dansent, sans savoir que l’heure avance, Comme les craqués qui dansent…»
– [karkwa], «Le compteur», Le volume du vent.
Il y a un conflit intergénérationnel dans ce texte. Et c’est justement ce que je perçois dans la lutte des étudiants contre la hausse des droits de scolarité. Les jeunes n’ont pas beaucoup d’alliés dans leur combat. Pourtant, ils ne défendent pas vraiment leur «porte-feuille», ils portent un idéal : celui d’une éducation accessible à tous, non-réservée à une élite bien nantie.
Mais leurs parents ou leurs devanciers boomers qui ont pourtant largement bénéficié de cette accessibilité aux études à partir des années 1960, sont inconscients et courent sur les mains pendant que Jean Charest et ses amis policiers traitent les jeunes en délinquants pour faire dévier le débat ailleurs.
Je suis triste et même un peu en colère que des plus vieux puissent bénéficier d’une retraite convenable (ils n’ont pas cotisé à la hauteur de leurs prestations…) pour ensuite refiler la facture de cette retraite aux générations montantes qui eux paieront une part de plus en plus importante de leurs études… Bien sûr, la réalité est plus nuancée, mais le portrait est tracé: de nouveaux retraités se désolidarisent d’une jeunesse porteuse de projets autres que strictement individualistes et imprimés d’une logique marchande.
«Sur des grands cheveux blancs, en cavale, Viennent les vieux tourments, de l’idéal… »
La génération des étudiants d’aujourd’hui est peut-être la première génération qui aura vu ses conditions de vie se détériorer par rapport à la génération précédente. Et cette panne de l’ascenseur social se concrétise avec la complicité silencieuse des plus vieux: «ces craqués qui dansent, sans savoir que l’heure avance»…
Panne de l’ascenseur social pour les jeunes générations. Crise écologique qui compromettra davantage leurs conditions de vie. Il faut commencer à penser aux prochaines générations, et avoir une pensée durable. Il me semble que tout ça peut commencer un 22 du mois: le 22 mars, on marche avec les étudiants, et le 22 avril, on marche pour un développement qui profite à tous et qui respecte l’environnement. On amorce une pensée durable.
Comme disait le personnage de Sophie dans La Guerre des Tuques : «Marche, ça déniaise !»
j’ai 69 ans et j’ai encore l’esprit boomer. Le 22 mars, je vais marcher moi aussi, sur la même rue pour aller faire mon épicerie. Je suis pas riche, mais physiquement et intellectuellement pas obèse pour deux sous non plus. je marcherai dans le sens contraire du vôtre. À mon âge, j’ai pas le choix. Je te conseille pas de m’empêcher de passer, mon p’tit gars…
J’ai 23 ans, et vous pouvez compter sur moi pour essayer de vous en empêcher. Pacifiquement, Monsieur. Parce que je crois à une société juste.
J’ai 28 ans et nous serons devant toi, nous serons là pour notre futur et ironiquement c’est si nous gagnons que nous allons être apte à payer ta pension. Donc laisse-nous passer… laisse ceux qui ont le vent dans les voiles voguer vers des terres fertiles de connaissance et un avenir qui saura vivre avec vos erreurs. C’est quand vos os vous ferons plus mal que nous allons vivre dans la pire détresse. Soyez solidaire de votre vivant si vous voulez que l’on respecte votre cadavre.
C’est ainsi que notre société se perd. J’ai 20 ans et je ne comprend plus le monde dans lequel je vis. Un monde qui devient individualiste et corporatiste. Je porte un idéal, celui d’un monde un peu plus humain.
j’ai 79 ans et je pense être encore lucide. Le 22 mars, je vais marcher moi itou, pour mes 12 petits enfants sur la même rue où tu vas faire ton épicerie. Moi itou , je ne suis pas riche, intellectuellement pas encore sénile, physiquement, avec une tite bédaine. Je marcherai dans le sens contraire du tien et je te saluerai poliment et – by the way-je ne te conseille rien…ni deux de mes petits fils qui m’accompagneront . l’un, 6’2. .- un peu baveux. l’autre 5″8. ceinture noire qui est allergique aux provocateurs.
Tu vas me reconnaitre: je porterai une casquette et j’enléverai mes dents.
…et – si t’as oublié qqchse à l’épicerie , tu pourrais y retourner le 22 avril..je passerai par-là..
à la revoyure
Manifestation des étudiants – arrêtez de brailler les enfants rois
http://www.youtube.com/watch?v=XUtLym_7HzA
Démagogie, quand tu nous tiens… Selon cette logique, il nous faudrait renoncer à améliorer notre société, la seule sur laquelle nous avons une emprise directe, sous prétexte que «ça va mal dans le monde». Bien sûr que ça val mal… Et vous savez quoi? c’est par l’accès à l’éducation qu’on pourrait grandement changer les choses… ici comme ailleurs…
Je me permets un p’tit ménage: j’ai donc «désapprouvé» deux récents commentaires du voisinage. Pas par censure, mais par soucis de civisme. Il y a déjà assez des policiers qui tirent sur tout ce qui bouge…
@ jean-Félix Chénier
Que ça vous serve de leçon. Et la prochaine fois que vous voudrez crier des noms aux boomers, faites-le donc à visage découvert, pas par Karkwa interposé. Pis si c’est trop vous demander, ben cédez votre place à quelqu’un d’autre! Pas fort votre, affaire…
… @bourbonnais: «de leçon»? Quelle leçon? et je ne cries pas de noms aux boomers, je leur chante leur propre ingratitude (et la vôtre!). Il semble que votre susceptibilité en la matière vienne confirmer que j’avais visé juste: il y a comme un conflit intergénérationnel qui se profile sur la question de la hausse des droits de scolarité.
Mais vous n’êtes pas un boomers… Ce qui n’empêche pas que vous devriez être sensible au fait qu’il n’y a pas si longtemps au Québec, seule une élite pouvait s’éduquer, à moins d’aspirer à la vocation de prêtre… pour défroquer ensuite. C’est ce qu’a fait mon père qui n’aurait pas pu autrement étudier à l’université. Et ceux (comme moi) qui s’inquiètent de la précarité de nos finances publiques peuvent regarder ailleurs que dans la hausse des droits de scolarité pour refinancer les diverses missions de l’État: péages sur les routes et les ponts, redevances minières et pétrolières plus significatives, palier d’imposition supplémentaire, lutte à la collusion et à l’évasion fiscale… et meilleure administration des universités! Ce ne sont pas les solutions alternatives qui manquent !
Qui êtes-vous pour me dire à quelle génération j’appartiens? Quel pouvoir décisionnel vous y autorise? Une belle foutaise, cette histoire de « génération » posé frauduleusement sur le boomer.
Cette sinistre chasse aux sorcières a commencé en 1989, de manière fort civilisée , faut le dire, avec « La Génération Lyrique » de François Ricard, un intello branché sur McGill et sur Kundera, dont la grande affaire est la haine du bonheur. Relisez vos classiques, monsieur l’universitaire.
À la fin de la deuxième boucherie mondiale, tout les survivants, peu importe leur âge, ont parié sur le bonheur, et ce n’était pas facile. Mes parents étaient boomers, de ce point de vue, mes frères et soeurs, mes amis aussi, et mes petits enfants y reviennent , après 20 ans de sècheresse imposée à la jeunesse des X par un grand malheur, dans les années 80, le SIDA. Tout a basculé alors pour ceux qui avaient 20 ans à cette époque, l’âge des grands amours. Le cynisme s’est alors insinué chez-eux, avec la même patience diabolique que le cancer.
Par la suite, il y a eu « La Chasse à l’éléphant » du non moins éléphantesque Martineau, qui a connu le succès retentissant que l’on sait. Et aujourdhui encore, Les Bock-Côté, Facal et Duhaime ne trouvent rien de mieux pour se faire valoir que de reprendre cette rengaine. Ce sont gens d’élite, ne vous y trompez pas, une autre engeance qui transcende les siècles et les générations, celle-là.
Je vous disais tantôt que les jeunes de 20 ans reviennent au lyrisme des années soixante. Pourquoi? Je pense qu’il veulent renouer avec le bonheur, ou la joie, plus exactement. Le SIDA est sous contrôle, (trop peut-être)médicalement parlant, et partout en littérature, en musique, au cinéma, les jeunes artistes revisitent leurs prédécesseurs. Leur combat, à l’université, il se fait contre le cynisme en béton armé de leurs dirigeants, qui appartiennent au grand pouvoir de l’argent, pas à une génération, ne vous en déplaise.
Et faites bien attention, monsieur Chénier, votre laïus accusatoire et tout plein de catégories à mon égard me laisse croire que vous êtes peut-être doué pour fréquenter, éventuellement « ces gens-là »…
Ce sont les démographes qui situent les babyboomers comme ceux nés entre 1945 et 1964… Mais peu importe les étiquettes générationnelles, je cherchais (et je crois avoir réussi) à titiller les «plus vieux» qui regardent actuellement les étudiants en grève avec dédain en oubliant que leur combat est effectivement comme vous le dites, relié à une quête de bonheur (ou du moins à une société plus juste). Je remarque que votre propos qui critique les étiquettes générationnelles, les reprend par ailleurs en parlant (de très belle façon d’ailleurs) de ceux qui ont connu la désillusion de l’amour avec le Sida… Vous voyez, les références générationnelles ne sont pas que foutaises.
Alors, par rapport au fond du débat qui nous occupe ici: que pensez-vous de la hausse des droits de scolarité?
Ok…le SIDA est peut-être TROP sous contrôle…d’accord. Fin de la discussion.
Cette affaire de grève estudiantine est un gros malentendu, à ce que je perçois.
Tout d’abord, ce n’est pas une «grève» mais un «boycott».
Et ce n’est pas non plus une soi-disant grève «des» étudiants. Plutôt, il s’agit d’un boycott orchestré par une minorité fréquentant actuellement des collèges et des universités.
Une minorité comportant vraisemblablement dans ses rangs une minorité de véritables étudiants et étudiantes, de jeunes que les études supérieures intéressent réellement, et croyant sincèrement au bien-fondé de leur action du moment. Mais je soupçonne que, hormis les étudiants et étudiantes sincères du groupe, beaucoup d’autres ne fréquentent collèges ou universités sans grand intérêt à l’égard des études. Ceux-là et celles-là n’y sont que pour être, encore un peu, avec qui ils et elles ont été en classe quelques années durant.
Peu intéressés par les études, le désabusement se sera installé.
Orchestrer un débrayage collectif, voilà l’occasion de s’activer. Enfin! Et peu importe que cette minorité bruyante nuise aux autres et brime allègrement les droits de la majorité.
Ce que je vois n’est pas une grève des étudiants: c’est un boycott de la part d’une minorité désabusée qui n’est pas à place dans un établissement d’enseignement, et qui empêche par ses agissements une majorité motivée par les études de mener celles-ci à bien.
claude, ton discours est anachronique.
tu sonnes comme une vieille grébiche d’outremont.
il est temps de céder ta place.
@ClaudePerrier
Il me semble complètement irresponsable d’user de telles expressions pour nommer une population étudiante que visiblement vous ne connaissez pas du tout. Descendez dans les rues monsieur Perrier, allez à la rencontre de ces étudiants que vous qualifiés d’une minorité désabusée. La prochaine fois que vous sortirez du boulot aller faire un tour dans les manifestations au lieu d’aller vous cacher dans votre voiture pour ensuite chialer que le pont est barré par ses minables étudiants gâtés pourris.
Ces étudiants, ce sont de jeunes gens qui souhaitent un changement pour l’avenir; qui n’accepteront pas si facilement la facture que votre génération de boomers tentez de leurs céder. Ces étudiants se mobilisent, se rassemblent mais surtout, ils continueront à se battre afin d’offrir aux générations futures et non seulement la leur un Québec qui a ses priorités à la bonne place.
Si je peux vous donner un bon conseil Monsieur, arrêtez de ne lire que la presse et le journal de Montréal. Vous verrez une réalité autre que celle que les politiciens nous force à entendre.
Trois commentaires reçus plus émotifs que rationnels.
Mais je m’y attendais…
claude!
touché. j’admets que c’est une émotion, la pitié pour être précis, qui a inspiré ma précédente réflexion.
de quelles « émotions » les deux autres commentaires, ceux de asp et de léa, sont-ils imprégnés, selon toi?
La nuance, côté âge est la suivante. En 1945, tous les survivants avaient 20 ans.Au temps du Sida, les jeunes en premier furent terrassés, presqu’exclusivement et bien davantage que les plus vieux
La hausse des frais de scolarité est inévitable. C’est après que ça m’inquiète. Allez-vous vous contenter de rentrer dans le moule et d’aller chercher docilement des diplômes? J’en ai bien peur. Il y a dans votre façon de mener votre combat une énergie mal distribuée qui me rappelle celle, gaspillée, des Indignés du Square Victoria.
Vous vous faites des illusions…voilà comment je vois ça. Et votre bataille est sans issue si vous ne vous dépêchez pas de faire de la politique. Et là, mon idée, c’est que vous serez peut-être forcés comme nous en 1968 d’inventer un nouveau parti politique à votre image et ressemblance. Ceux qui existent déjà, Du PLQ à QS, sont grotesques, et pas besoin d’être boomer pour s’en rendre compte…
Votre plus grand défi, c’est pas les frais de scolarité, c’est la politique!
Comme je suis prof (et passionné) de politique, je ne peux que me réjouir à votre commentaire qui appelle à (ré)investir la scène politique! Mais là encore, la dimension générationnelle intervient, que vous l’aimiez ou non. En 1968, la jeunesse avait le nombre avec elle. En démocratie, ce n’est pas négligeable. Les jeunes de 2012, en plus d’être désabusés et cyniques à l’égard de la politique, sont moins nombreux. Ils ne font pas le poids! C’est pourquoi j’interpellais les plus âgés, car sans leur aide, les jeunes perdront leur combat. Sans alliance intergénérationnelle, les jeunes d’aujourd’hui seront toujours confinés dans la marge, ce qui risque de les pousser dans une protestation permanente (et ultimement insignifiante, j’en ai bien peur)…
WOW ! Encore cette niaiserie anti-boomer des ti-n’ enfants qui ne s’en peuvent plus de subir les affres des méchants » hippies » des annés 70 .
Pourtant je suis boomer , je suis tout a fait pour la grève des étudiants et j’ai moi-même manifesté de nombreuses fois pour l’ amélioration du sort des plus démunis . En plus la génération des boomers est celle qui aura revendiqué le plus pour permettre une meilleur équité sociale . Et si aujourd’ hui des » zartistes » peuvent se permettre de faire de la chansons francophones c’ est justement a cause de la bataille que nous avons menés pour la survie de notre langue et de notre culture .
Les Felix Leclerc , Charlebois , Levesque , Ferland , Séguin et beaucoup d’ autres étaient là bien avant les X et les Y .
Faudrait peut-être que vous commenciez a vous intéresser un peu plus a l’histoire du Québec ,a sa culture et a l’histoire poltique en général plutôt que de nous sortir ce cliché des plus ridicule …la faute aux boomers !!!!
Pour votre information un grand nombre de personnes qui pourfendent les étudiants sont majoritairement des X dont la pour la plupart sont anti-syndicale , de droite et de grand défenseurs d’ Eric Duhaime et de Mario Dumont !
PS: Je travaille depuis 35 ans je n’ai pas de pension et je paie des taxes depuis tout ce temps !
Bonjour M.Asselin, je suis une étudiante présentement en grève (et évidemment, pour la grève!) Et je suis bien contente de vous savoir nous appuyer. Je crois que dans le présent article, écrit par monsieur Chénier, il y a , oui, une généralisation, mais celle-ci est toute fois assez justifiée. Tout comme vous, ma grand-mère fait partie des boomers, et nous appuis aussi bien qu’elle le peut ! Elle arbore fièrement son carré rouge! Malheureusement, et M.Chénier n’est pas seul à l’avoir constaté, une grande partie des gens de votre tranche d’âge nous méprise. J’ai parlé, discuté et débattu avec bien des gens par rapport à la présente grève, et je peut vous dire que la majorité des gens qui me traitent de « bébé gâtée » et « d’enfant roi » , on 60 ans et plus. J’aimerais que vous puissiez avoir raison, j’aimerais que la génération boomer au complet, nous appuis. Malheureusement il y a encore du chemin à faire pour rejoindre l’esprit collectif… Je vous lève mon chapeau, car des gens comme vous, il nous en faut beaucoup si nous voulons gagner notre combat !
Monsieur Chenier !
Il y’a une personne responsable sur ce blogue qui fait bien les choses en matière de surveillance et de respect dans les commentaires .
Si en plus , l’ hôte d’ un blogue se permet de faire le ménage quand un commentaire ne fait pas son affaire alors là faudrait peut-être changer le nom de votre blogue pour :
» Les amis de Jean-Felix Chenier !
Sans-rancune !
Je n’ai qu’élagué deux messages qui ne s’adressaient pas à moi et qui véhiculaient des insultes mal placées du type «mange d’la…». Je suis responsable de la salubrité sur mon blogue. Mais inquiétez-vous pas, je ne cherche pas à tuer le débat, je cherche à ce qu’il demeure civilisé.
En ce qui concerne votre réaction de fond à mon texte, je suis content qu’elle ait suscité tant de passion. C’est ce que je cherchais délibérément à faire en «attaquant» en bloc les «plus vieux», sachant qu’il n’y a pas d’homogénéité dans aucune génération… Mais vous constaterez comme moi que les étudiants sont un peu seuls… J’ai donc voulu interpeller leurs devanciers en qui, si vous me côtoyez quelque peu, j’ai une admiration et une reconnaissance évidentes. C’est leur héritage que je ne veux justement pas que l’on dilapide sous la pression du modèle anglo-américain…
M. Chenier
C’est vrai que je me suis emporté un peu mais que voulez-vous je commence a faire de l’urticaire a chaque fois que l’on nous sort » Cé la faute aux boomers » voyez-vous . Des boomers qui recoivent ou qui recevront des pensions mur a mur ne sont pas majoritaire et nous sommes une bonne gang qui avons et continuons de travailler et de payer notre part d’ impôts tout en ayant pas droit a une retraitre dorée !
Par contre je suis heureux de constater que de plus en plus de X et de Y ne semble pas vouloir rejoindre nos libertariens du Réseau Libâââârté Québec !
Hier soir, j’étais dans un bar et beaucoup d’étudiants en grève y étaient réunis. Ils faisaient un peu l’inventaire de leur journée et il y avait remise de trophées pour les idées de manifestation les plus originales. Cette fête était organisée par une Faculté d’architecture.
Bon, je vois venir la volée de reproches…
Étaient-ils saoûls ? Absolument pas. Ils étaient joyeux et même certains discutaient sérieusement des tenants et aboutissants de cette grève. C’était articulé, et on se serait cru dans une classe, à certains moments.
Étaient-ils en criss après les ostis de boomers? Pas davantage. Un jeune est même venu me demander poliment le score de la game entre les Panthers de Floride et les Pingouins de Pittsburg que je regardais distraitement:)
Pourquoi se réunir dans un bar, et pas à l’université?. Ben voyons, chose, nous sommes dans le quartier le plus multi-ethnique du Québec où apprennent à cohabiter ensemble, HORS DE L’ÉCOLE, des Québécois venus entre autres des régions à 90% pure laine avec des immigrants originaires de 100 pays!
Parlaient-ils d’argent? Pas à ma connaissance. Je pense qu’ils étaient surtout heureux de partager ensemble ce qui me semble être une nouvelle solidarité générationnelle, au delà des frontières idéologiques, ethniques, spirituelles et culturelles. Et ils ne parlaient pas politique. Pas encore. Mais ça viendra, ça s’en vient. Waiter, une autre pinte, please…
Bien heureux de tomber sur ce commentaire, et ce, par pur hasard. Je me permets cependant de vous indiquer que les étudiants ayant participé à la Charrette Nomade ne parlaient peut-être pas de politique hier, mais que ce qu’ils ont créé tout au long de la semaine, était fortement politisé. Le match il était un peu moche. J’espère que vous vous êtes attardé aux trois autres écrans géants qui présentaient les réalisations de ces étudiantes et étudiants. Si la bière était trop bonne, je vous invite à venir nous voir à la faculté d’aménagement, 12 installations y sont présentes jusqu’à ce qu’elles soient déplacées à divers endroits sur la place publique.
Pour les casaniers, notre blog : http://archicontre.blogspot.com/
Boomers ou pas, recentrons le débat. Il ne s’agit pas ici de dire »c’est à qui la faute » mais bien de faire comprendre que les étudiantes et étudiants ne sortent pas dans les rues pour garder plus d’argent dans leurs poches. C’est un choix de société dont il est question ici. Offrir à tous et toutes un cadre de développement de la pensée critique, une éducation de qualité, tout cela indépendamment de sa provenance et de son revenu. La vraie richesse d’une peuple ne réside pas dans son PIB.
La publication de M Chénier, je l’endosse. Sans mettre le doit sur »le bobo », je terminerai simplement par le commentaire suivant : La société québécoise des années 60 (on parle ici des jeunes boomers), a crié haut et fort qu’il importait de rendre l’éducation post-secondaire accessible à tous. La création du réseau des Universités du Québec (1968) en fut la réponse. Il y a plus de 40 ans, la société québécoise à cru bon que la formation universitaire ne soit pas réservée uniquement à l’élite. La jeunesse de l’époque a bénéficié des programmes découlant de ce choix de société. Les étudiantes et étudiants qui sont dans la rue y croient encore à ces principes.
Je suis étudiant, j’ai deux emplois pour payer mes études, je passe en moyenne 50h par semaine à l’université. Je n’ai pas accès aux prêts et bourses (comme 80% de mes collègues, d’ailleurs). L’été, je ne prend pas de vacances. Je ne cherche pas la pitié de quiconque et mes camarades non plus. Je cherche à rendre l’éducation accessible à vos petits-enfants et à faire de la société de demain un monde un peu plus égalitaire.
Pierre-Charles Gauthier
archicontre
M. Bourbonnais,
J’étais de ces étudiants de la Faculté d’aménagement de l’UdeM que vous avez aperçus hier soir dans un bar du quartier Côte-des-Neiges. Je fais partie du collectif ArchiContre qui a organisé l’événement et qui prépare plusieurs actions dans les semaines à venir. ArchiContre s’oppose à la hausse des frais de scolarité, parce qu’il croit qu’il y a un très mauvais financement des universités au Québec, plutôt qu’un sous-financement, et parce qu’il croit que l’argent ne se trouve effectivement pas dans les poches des jeunes étudiants. Les architectes sont des humanistes et ils s’intéressent d’abord à améliorer la qualité de vie de l’ensemble de la collectivité. Les architectes sont pour le bien-être commun, plutôt que l’accroissement hyper-individuel.
Je suis ravi que vous ayez trouvé que nos idées étaient réfléchies et notre discours, posé. J’apporterai toutefois à votre lumière que j’ai eu, dans la même soirée, deux conversations différentes avec des amis et collègues concernant le fossé générationnel sous-jacent au débat sur la hausse des frais. La question nous intéresse donc.
Sommes-nous en « criss contre les boomers »? Oui et non. Évidemment, nous avons évoquer la possibilité de tous les gazer. Or le problème, que nous reconnaissons bien évidemment, c’est que ces foutus boomers sont nos pères et nos mères. Lorsque mon propre père, qui au début des années ’80 amenait son fils de 6 ans participer à des actions syndicales, me dit aujourd’hui qu’il songe voter pour la CAQ et qu’il s’inquiète pour son fond de retraite et ses soins d’hospitalisation, si les étudiants ne paient davantage, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a effectivement une faille gigantesque entre moi et lui. Mais bon, je l’aime et je prendrai bien soin de lui. Toutefois, j’aimerais bien lui faire comprendre qu’il risque fort de ne pas voir ses petits-enfants se risquer à l’université, si l’on tente de « rejoindre la moyenne canadienne » en ce qui à trait au mode de financement des universités.
Comme je trouve déplorable que vous marcherez à sens contraire des étudiants lors de la manifestation du 22 mars prochain.
Les babyboomers sont d’une génération qui a été privilégiée. Il est grand temps qu’ils reconnaissent leur chance et le gaspillage qu’il en découle. Grand temps qu’ils admettent qu’ils laisseront moins à leurs enfants que ce qu’ils ont pris eux-mêmes. Et s’ils songent à leurs petits-enfants quelques minutes, ils viendront marcher avec nous, plutôt que contre.
Assis à la table à côté de la vôtre, hier soir, nous soulignions qu’il était dommage que les artistes ne soutenaient plus de cause sociale comme ils ont su le faire à d’autres époques. Car pour avancer du point de vue social, il faut des leaders charismatiques et des artistes qui insufflent un peu d’espoir au peuple. Si les paroles de mon ami Louis-Jean Cormier, du groupe Karkwa, n’inspirent pas des masses, elles soulignent bien, il me semble le conflit générationnel qui nous intéresse. Les chansons appartiennent à tous. Libre à M. Chénier de les utiliser à bon escient.
« Marche ça déniaise », mais marchons donc tous pour le bien commun!
Cordialement.
..et un des 2 messages était de moi, un vieux qui réagit souvent comme un ..jeune délinquant.. Tiens-toé…
chapeau au voisin qui- si je fais encore des folies, va m’amener à l’hospice
Vous avez une idée fausse de ma génération. Vous confondez l’esprit avec la lettre.C’est un défaut largement répandu dans les universités. Peut-être un amour trop exclusif( et épuisant ) pour vos parents. Je marcherai sur le même trottoir que vous, demain, après demain et jusqu’à ma mort. Mais j’irai où je veux, pas où vous voudriez me voir. Je marche pas contre vous, je marche sur le même trottoir que vous. Vous vous en allez vers votre avenir, moi je file lentement vers mon couchant. Pas besoin de me gazer pour ça. On l’a assez fait en Allemagne au siècle dernier…
Un dernier commentaire ici, de ma part. Je le donne à tous ceux qui veulent « changer les choses », étudiants universitaires ou délinquants professionnels. Faites bien attention avec les mots. Chacun d’entre eux porte en lui une parcelle du génie humain.
Une « génération », c’est tout et rien à la fois . Ça dépend moins de ce qu’on y met que ce qui s’y trouve déjà.
Si vous tenez absolument à croire qu’il existe une telle chose qu’une « génération » , les boomers, qui ont gaspillé votre avenir, libre à vous de le croire. Le Diable et le Bon Dieu vous applaudissent à pleines mains! Et il se trouve plein de grosses pointures médiatiques pour vous conforter dans cette lubie.
Sachez pourtant qu’un autre mensonge, bien plus dangereux, est dans l’air du temps, celui qui vous portraiture, vous les jeunes, comme collectivement insouciants et irresponsables. Là aussi, des tas de grandes gueules s’activent à nous rentrer ça dans la tête dans nos médias.
Je ne leur accorde aucune crédibilité. Nos vrais ennemis n’ont ni âge, ni lieu, ni autre pays que le pouvoir. Le pouvoir de l’argent, avec ses dérives, comme on en a un exemple frappant avec Concordia ce matin. Et c’est pas parce qu’on marche pas dans la même direction sur les trottoirs, dans la vie, qu’on est pas sur la même longueur d’ondes. Mais faut pas le dire, les kids, faut surtout pas insister…
@Marc Tanguay
Sortez de votre apitoiement , continuez votre combat ( je suis pour ) et essayer de changer la maxime » cé la faute au boomers » car je peux vous garantir qu’ il y’ a beaucoup plus de boomers qui vous appuient que de X de la génération des nombreux ex-adéquistes du Réseau Libaâââârté Québec et de la petite droite du Québec .
JC Bourbonnais 15H37 ..
très beau texte, le vieux !!
Même si la cause des frais de scolarité est louable ils n’auront jamais l’appui de la population. On se charge de leur crééer une image négative. MMe la ministre Beauchamp avec ses belles valeurs …..vient sermonner les étudiants. Bientôt on va voir arriver le sérieux et risible minsitre Fournier et Mons Charest champion débatteur va s’occuper de les isoler….Le temps s’en charge.C’est un précieux allié tout comme machiavel….c’est toujours la même rangaine mais on ne comprends toujours pas. Continuez le combat étudiants…..
Serge Paquette
J’ai juste une petite question à poser à tous les étudiants qui manifeste en ce moment. Au dernière élection, avec vous été voté? Si oui, je suis derrière vous autres à 100% parce que je crois sincèrement que vous avez au moins fait un effort de changer les choses de la bonne manière. Mais pour tous les autres qui n’ont pas prix le temps d’aller voter, je trouve que vous êtes une gang d’hypocrites. Vous avez le temps de manisfesté pour un idéal mais quand c’est le temps de vraiment montré ce que vous pensez du gouvernement charest, vous trouvez toute sorte d’excuse pour ne pas y aller.
Moi j’ai 33 ans, j’ai un emploi au salaire minimum et je vais voter à tous les élections, pas parce que je trouve cela excitant, mais parce que je trouve cela important. Si tous les jeunes penserais comme moi, on serait peut-être moi dans ka merde qu’on l’est aujourd’hui. Peut-être qu’on aurait pas besoin de manisfesté contre une augmentation des frais étudiants parce que les jeunes ferait parti de la majorité des gens qui vont voté et donc la parti importante de la population que les politiciens on besoin d’écouter s’ils veulent se faire élire. Les gréves et les manisfestation sa ne sert jamais à rien et la plupart du temps sa ne cause que des problèmes.
Donc bonne perte de temps à tous ceux qui on de l’argent à perdre pour manisfesté, si j’étais à votre place, je prendrait ce temps pour étudié car par ce que j’ai vu jusqu’à date, vous avez beaucoup de choses à apprendre sur la vrai vie.
Bien sur que j’y suis allé.. alors.. on va se voir le 22? Cette journée la n’est pas pour moi.. je suis aux études et je vais avoir finit d’ici 5 ans (donc avant la facture totale). Cette journée la, elle est pour ceux qui sont pas vraiment encore en age de voter. Ceux qui vont travailler 145 heure de plus au salaire minimum / an pour payer cette belle augmentation donc.. ceux qui vont devoir passer 145 heures de moins dans les livres.. Augmenter la valeur de notre diplôme?! vraiment? Alors j’espère vous y croiser et j’espère que vous allez avoir un jeune dans votre entourage qui va pouvoir vous dire merci.
Oh!!
Je vais en profiter aussi pour remercier les baby boomers d’avoir défendus la culture franco, d’avoir militer pour la société que nous avons aujourd’hui et de nous comprendre de vouloir la protéger car elle nous est chère.