Dans le contexte pré-électoral actuel au Québec, je me permet de relayer cet appel lancé par deux profs du Collégial et signé par un nombre de plus en plus grand de citoyens. Personnellement, je ne suis pas en phase avec tout ce qui est mentionné dans ce texte, mais je l’ai signé car je crois qu’il implore la classe politique actuelle à un sens des responsablités nécessaire pour sortir le gouvernement libéral du pouvoir… Cela devient une nécessité démocratique. Voici le texte et la page Facebook de l’appel.
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Lettre à : Mme Pauline Marois, Parti Québécois; M. Amir Khadir et Mme Françoise David, Québec Solidaire; M. Jean-Martin Aussant, Option Nationale; Claude Sabourin, Parti Vert du Québec
Une grande vague secoue présentement le Québec, et de plus en plus de gens parlent d’un « printemps québécois » ou « printemps érable ». Comme nous, vous remarquez certainement que l’indignation des citoyens prend différentes formes : grève étudiante, manifestations populaires, mouvement du 22 avril, pétitions, etc. Le mouvement actuel est d’une ampleur sans précédent, et exprime un désir de reprendre le contrôle démocratique dans un certain nombre de domaines que sont, entre autres, l’éducation, les ressources naturelles, l’environnement et l’économie. Pourtant le gouvernement Charest fait la sourde oreille. Il ignore le message que la population lui envoie et n’y répond que par l’indifférence et le mépris.
Il est cependant essentiel que ce désir profond de changement trouve écho dans l’arène politique. La période actuelle, qui n’est pas ordinaire, nécessite à notre avis des actions politiques qui elles aussi sortent de l’ordinaire. Les partis d’opposition nous disent qu’ils souhaitent «faire la politique autrement ». Il est temps à notre avis que cela s’exprime par des gestes politiques audacieux et d’envergure, menant à des changements substantiels et durables à notre système politique, de telle sorte que les citoyens puissent se réapproprier leurs institutions démocratiques. Ces changements sont possibles si vous unissez vos efforts, et c’est le message que nous souhaitons vous transmettre aujourd’hui.
Notre mode de scrutin nécessite une alliance stratégique
Nous pensons qu’une alliance stratégique, qui ne durerait que le temps d’un seul mandat, pourrait permettre ces changements tout en nous assurant que le parti libéral, usé par 9 ans de pouvoir, ne puisse se faufiler lors du prochain scrutin. Aux prochaines élections, vos partis pourraient s’entendre sur un partage des comtés, afin de ne pas présenter vos candidats les uns contre les autres. Ceci maximiserait vos chances de défaire les candidats libéraux et caquistes. Dans le contexte actuel, il y a de fortes chances qu’une telle alliance pourrait obtenir une majorité de députés.
Vos partis pourraient former un gouvernement de coalition, tout en demeurant indépendants et en conservant leurs structures propres. Faire de la politique autrement, c’est peut-être montrer à tous que des partis ayant des intérêts divergents peuvent travailler ensemble pour le bien commun. Vous contribueriez ainsi à rétablir le respect que nous devrions avoir envers notre élite politique.
Le principal engagement électoral de cette alliance pourrait être de travailler à une réforme du mode de scrutin, pour que celui-ci soit davantage représentatif de la volonté populaire. En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir de la difficulté à accepter qu’un parti puisse former seul le gouvernement avec à peine 40% des voix exprimées. Cette alliance pourrait aussi s’engager à revoir le financement des partis politiques, afin de réduire au minimum les possibilités de corruption qui sont le lot du système actuel. Ces modifications au mode de scrutin et au financement des partis devraient être soumises à la population par référendum avant la fin du mandat.
L’alliance à laquelle nous pensons pourrait aussi prendre les engagements suivants, qui semblent faire consensus à la fois dans vos partis et dans la population :
- Un moratoire sur la hausse des frais de scolarité universitaires et la tenue d’États généraux sur l’enseignement supérieur, tenant compte des revendications actuelles du mouvement étudiant ;
- Un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste ;
- Une politique énergétique visant à permettre au Québec d’atteindre, et si possible de dépasser, les objectifs du protocole de Kyoto ;
- « Que le Gouvernement du Québec se dote d’une véritable stratégie, pour le Nord et l’ensemble du territoire, où le développement de nos ressources naturelles et énergétiques répond à nos exigences les plus hautes en matière de partage de la richesse, de respect de l’environnement et des populations, maintenant et pour les générations à venir » (extrait de la déclaration du 22 avril) ;
- Contester vigoureusement les politiques conservatrices du gouvernement Harper, qui sont contraires aux valeurs québécoises.
Nous sommes exigeants envers vous et espérons que vous le serez autant envers vous-mêmes. Nous vous invitons à mettre de côté vos intérêts partisans, à mettre de côté cet attrait du pouvoir pour le pouvoir. La démocratie ne repose-t-elle pas sur l’art du compromis ? Voyez grand, voyez loin et agissez pour l’intérêt collectif. Puisque le gouvernement actuel ne semble plus être à l’écoute de la société civile, nous vous invitons par ce geste, partis d’opposition, à montrer qu’une fois élus vous resterez humbles et à l’écoute de toute la société. Montrez que vous détenez la sagesse nécessaire à l’exercice du pouvoir, que vous avez le sens des responsabilités. Au fond, montrez-nous que vous avez ce que le gouvernement actuel n’a plus, à savoir le sens de l’État. C’est un rendez-vous unique, qu’il ne faut pas manquer.
Auteurs
Simon Labelle, professeur de physique au collégial
Vincent Fortier, professeur de philosophie au collégial
Pour augmenter la représentativité de notre politique, je vois trois solutions :
1- Le vote proportionnel : Aurait pour avantage de mieux représenter l’opinion générale, mais perdrait l’avantage des circonscriptions, soit de pouvoir rapporter les problèmes vécus localement. De plus, cela n’empêcherait pas un parti(y) d’être majoritaire et de se faire dictateur.
2- Rendre les partis illégaux : Cela forcerait les députés à se concentrer sur leur vrai fonction, soit de représenter leur circonscription, mais est-ce possible?
3- Instaurer la démocratie directe : Soit de soumettre les députés et les maires aux assemblés/congrès selon le principe de la démocratie directe. Ça pourrait avoir l’air de ça ; on divise les comptés et villes en secteurs où se tiennent fréquemment des assemblés. Dans ces assemblés, les citoyens habitant le secteur sont maîtres et les décisions prises sont ramenés en congrès municipale , de circonscription provinciale ou fédérale où, si la proposition obtient la majorité, elle est remise aux élus qui doivent l’exécuter. Ces députés, en attendant des lois les y contraignants, devraient être tenu par contrat légal de respecter les décisions des congrès et de démissionner si le congrès le demande.
Outre cela, pour pouvoir se dire dans une démocratie, le minimum serait de pouvoir, à l’aide d’une pétition, obtenir des élections partielles ou un référendum sur une décision prise ou sur un projet de loi provenant des citoyens.
Et bonjour la pagaille et l’«ingouvernablité»…
La pagaille, non, la démocratie, si des étudiants peuvent le faire avec succès, vous aussi.
L’«ingouvernabilité», oui, c’est justement le but de ne plus être «gouverné» par des dictateurs.
Lorsque l’on y pense, pour être député, il faut payer les frais d’inscription aux élections, ensuite, se payer de la publicité, déjà on élimine beaucoup de gens pour qui l’investissement est trop grand. Ensuite, de tous les candidats, seuls celui qui a le plus de vote l’emporte et, voici, que l’on se retrouve avec des candidats élu par une minorité. Continuons, lorsque l’on vote pour quelqu’un, on doit voter pour l’ensemble de ses idées, sans pouvoir choisir celles qui nous plaises et enlever les autres, on perd encore de la représentativité. Pire encore, les élus ne sont nullement tenu de respecter leurs engagements, pensez à ces députés PQ qui sont devenu de la CAQ, c’est complètement anti-démocratique. Bon, finalement et le pire, lorsqu’un parti est majoritaire, le pouvoir n’est plus que concentré entre les mains de quelques personnes , soit les ministres, dont les projets de loi sont approuvé par les autres députés.
Hum…
Cette approche que vous préconisez, Monsieur Terrault, est-ce au programme à la Polyvalente St-Jérome? Un cours que vous suivez aborde-t-il pareille «solution» comme remède au casse-tête que pose trop souvent l’expression démocratique?
Si cela s’avère être effectivement le cas, alors on y enseigne de bien curieuses choses à votre polyvalente!
Mais si pareille approche vous plaît, ne vous reste plus qu’à en extirper les quelques bibittes qui – on le devine – y ont fait leur nid, n’est-ce pas…
Bonne fin de journée, Monsieur Terrault.
Je ne vais plus à la polyvalente et non, la politique n’y est malheureusement pas plus enseigné qu’ailleurs. D’ailleurs, si cela peut vous éclairer, je me suis renseigné par moi même et ai poussé mes réflexions par moi même en étant en contact avec le mouvement étudiant, amplement plus démocratique, et avec ce gouvernement dont le taux de mécontentement est record. J’ajouterai la peut-être influence des cours de philosophie qui apprennent à prendre du recul par rapport aux choses.
Pour ce qui est des «bibittes», si vous parlez de ceux qui se font de la politique une mission, je ne vois pas l’intérêt de les dégager, car des vigiles seront toujours utiles, mais pouvoir les contourner est la moindre des choses.
Si vous avez des critiques à adresser face à ce que je propose, je vous pris de les formuler clairement.
Bonne nuit, Monsieur Perrier.
D’accord, Monsieur Terrault.
Les «bibittes» n’ont strictement rien à voir avec l’idée de la politique, ou avec «ceux qui se font de la politique une mission» comme vous l’écrivez.
Les «bibittes», c’est ce qu’on trouve dans n’importe quoi (idée, mécanisme, texte, et ainsi de suite) pas encore vraiment à point. Et tant qu’il y aura des «bibittes», peu importe de quoi il pourra s’agir, ça n’ira pas.
Mais ne prenez pas ces «observations» comme étant des «critiques», car ce n’en sont pas des «critiques». Que des commentaires s’intéressant à l’aspect «praticabilité» de ce que vous présentez.
Enfin, j’ai oublié de le mentionner dans mon intervention d’hier, je voulais vous encourager à continuer à rechercher de meilleures façons de s’y prendre afin que nous arrivions un jour à une meilleure démocratie. S’efforcer de trouver des solutions à l’égard d’une cause pareille, c’est très louable.
La «bonne réponse» pourra ne pas se révéler à vous du premier coup, ni même après des années. Peu importe, néanmoins, car c’est la persévérance et l’intention d’aboutir un jour à mieux qui comptent.
Bonne journée, Monsieur Terrault.
(Et n’oubliez tout de même pas les «bibittes»…!)
D’accord, je n’oublis pas les «bibittes», merci et bonne nuit, monsieur Perrier.
Le vote à main levé il y a deux mois: erreur monumentale, impardonnable.
Délirons autrement.
Les assos font un vote secret, des le départ. L’appui au boycott est minoritaire, mettons 40%. C’est pas rien. Alors Nadeau-Dubois et cie s’en vont demander une négo, sur la hausse mais aussi sur le droit de regard des étudiants dans les administrations. Tout le monde est pour, sauf Charest et les recteurs. Les profs? Ils ont été intelligents, se sont gardés une petite gène, en retrait.
Voici que Beauchamp patine de fantaisie, les recteurs reviennent en catastrophe du Brésil et les étudiants, ceux qui étudient en économie trouvent que c’est un bon deal!
Et là ils sortent dans la rue, avec les ingénieurs, les docteurs et les floués des Sciences Humaines. Charest commence à faire des jokes, mais personne a envie de les rire et….la suite…ben la suite c’est du VRAI délire, des élections!!!.
Vous pouvez m’applaudir, j’en ai bien besoin et je vous aime bien dans le tréfonds…
Je ne suis pas d’accord, les votes secrets ont sensiblement les mêmes résultats et c’est la méthodes qui empêche le mieux la triche. Sans parler du fait que les partis, dont le Libérale votent à main levé, ainsi que les syndicats. Au parlement, les députés disent leur vote à voix haute, n’abusez pas de la crédulité…
Nadeau Dubois et cie n’existent pas, j’ai le même droit de vote que lui. Les négociations ont été demandé depuis très longtemps. Les professeurs sont avant tous des citoyens qui ont le devoir de s’exprimer, certes peut-être pas en classe, mais dans ce cas, ils ont le devoir pédagogique de balancer la désinformation médiatique. Les élections seront déclenchés quand le gouvernement les voudra, quand ça fera sont affaire.
J’aime bien ce monde idéalisé…
L’idée fait son chemin: http://www.unfrontuni.org/