Les résultats quelque peu décevants des élections du 4 septembre ont fait dire à certains que le combat étudiant des derniers mois s’était soldé par une défaite. Vraiment?
Bien sûr, le PLQ et la CAQ qui se sont montrés hostiles à cette jeunesse allumée et mobilisée ont démontré toute leur force sur le plan politique. Mais ils ont été écartés du pouvoir!
Et le PQ de Pauline Marois annulera la hausse. Le nouveau gouvernement du Québec issu de ces élections abrogera la loi 12 (projet de loi 78).
Ce sont là de réelles victoires, rendues possibles grâce à votre mobilisation sans précédent.
Le mouvement étudiant et tout ce qu’il a entraîné dans son sillage est devenu une réelle force politique avec ce printemps québécois.
Quand on parlait des jeunes il n’y a pas si longtemps, on parlait d’une frange de la population qu’il était possible d’ignorer politiquement, de par son petit nombre et son insignifiance politique (taux de participation famélique). On ne peut plus dire cela. La jeunesse québécoise est aujourd’hui au-devant d’un mouvement social qui est appelé à s’élargir. Sa force est réelle. Son inventivité et son dynamisme sont capables de faire trembler les puissants satisfaits et enchylosés de notre société.
La suite des choses demeure à définir, et pour vous aider à débattre des voies à emprunter, lisez ce billet de Normand Baillargeon.
Oui, c’est une grande victoire. La grève étudiante de 2012 va rester gravée dans l’histoire du Québec, autant pas sa durée et sa radicalité que par son issue victorieuse. Bravo au mouvement étudiant! Par votre courage, votre détermination et votre solidarité vous avez réussi, ensemble, à bloquer la hausse!
C’est une victoire, mais ce n’est pas LA victoire. Le PQ veut indexer les frais de scolarité plutôt qu’instaurer la gratuité. Il faut donc continuer à combattre pour améliorer notre société et ainsi la rendre meilleur.
… ou la rendre meilleure et ainsi l’améliorer?
hum… c’est difficile.
Bien sûr, je regrette d’avoir à le dire, mais vous vivez sur une autre planète, Monsieur Chénier.
D’abord, ce mouvement étudiant du printemps bafouait les droits d’une majorité d’étudiants. C’était une «révolte» très sectaire. Rien qui soit partagé par la plupart. Qu’il s’agisse d’étudiants ou de simples citoyens.
Mme Marois n’a aucune légitimité pour abroger quoi que ce soit. Sa très courte victoire électorale l’obligera à gouverner en tenant compte des deux tiers de citoyens ayant rejeté son parti politique.
Mais voilà, contraint de passer par Word pour ne pas perdre bêtement mon intervention, j’en ai oublié plein de ce que j’aurais voulu dire…
Mais possiblement que le peu que je soumets sera assez pour commencer. Avec une possible suite plus «musclée» si jamais le besoin s’en faisait sentir.
Sur ce, j’envoie…
« …vous vivez sur une autre planète, Monsieur Chénier. »
exact. il vit sur la planète terre.
« C’était une «révolte» très sectaire. »
faux. regarde: http://tinyurl.com/ct7mk3s.
« Mme Marois n’a aucune légitimité pour abroger quoi que ce soit. »
ben non! elle est juste première ministre!!
« Mais voilà, contraint de passer par Word pour ne pas perdre bêtement mon intervention, j’en ai oublié plein de ce que j’aurais voulu dire… »
c’est un peu beaucoup prétentieux, claude, de débarquer sur le blog de quelqu’un pour déclarer que tu n’as rien à dire…
« Avec une possible suite plus «musclée» si jamais le besoin s’en faisait sentir. »
vas-y claude. je suis prêt
M. Jean-Félix Chénier, c’est hilarant vos ; utilisation et attribution romantiques du mot victoire.
Nous avons compris depuis votre soutien à la cause étudiante que vous espérez d’eux, un retour d’ascenseur à votre prochaine négociation de convention collective. Et c’est de bonne guerre comme stratégie qui n’a rien de sentimentale.
Il serait intéressant maintenant, par votre formation professorale, que vous élaboriez sur la façon dont le nouveau gouvernement minoritaire québécois s’y prendra pour annuler définitivement la précédente hausse des frais de scolarité universitaire et pour abolir dans son ensemble la loi spéciale 78.
Vos 1ers commentaires: pas rapport. (?)
Réponse à votre question: Un décret est suffisant pour annuler la hausse. Pas besoin d’un vote en chambre là-dessus. Je crois qu’abroger la loi 12 ne nécessite pas plus, mais de toute façon, les libéraux sans chefs ne voudront pas aller en élection. Et Mme Marois a la légitimité pour gouverner, même les libéraux le reconnaissent. Le moment tendu de ce gouvernement surviendra au printemps prochain lors de l’adoption du budget.
La hausse et la loi 78 peuvent être abolis par décret et l’opposition ne peut l’empêcher, même si le gouvernement est minoritaire. Le niveau des frais de scolarité est fixé par le conseil des ministres et non par l’Assemblée nationale. Et la loi 12 (PL 78) comporte un article (l’article 36) qui autorise le gouvernement à l’abolir par décret (ça dit quelque chose comme: la loi est en vigueur jusqu’en juillet 2013 ou jusqu’à une décision du gouvernement).
Le mouvement étudiant a donc gagné, que ça vous plaise ou non. En 7 mois de grève, les étudiantes et les étudiants ont fait tomber une ministre de l’éducation, ont forcé le déclanchement des élections, ont contribué à la chute d’un gouvernement au pouvoir depuis 9 ans et ont réussi à bloquer la hausse. Ce n’est peut-être pas la révolution, mais c’est tout de même le témoignage de la puissance d’un mouvement social solidaire et déterminé. Nous devons tous féliciter cette jeunesse combative qui a marqué l’histoire. On se souviendra longtemps de ce printemps.
À mon avis, les étudiants (30% d’entre-eux, les carrés rouges) ont tout perdu! Au niveau pratique, s’ils ont gagné le gel des frais de scolarité, ils vont perdre les acquis des libéraux envers les bourses et les prêts, ce qui leur était plus favorable. Ils n’auront jamais «le beurre et l’agent du beurre». Au niveau moral, ils ont perdu la crédibilité, le respect d’une grande partie de la polulation et ils ont suscité un climat de haine. L’histoire ne retiendra jamais rien de glorieux dans leur venne bataille.
Un texte à lire, qui relie aussi le Mépris aux libéraux de Jean Charest: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/359051/la-culture-du-mepris