La Palestine a été admise jeudi dernier comme État observateur non-membre des Nations unies. Le Canada, les USA et Israël, en plus de s’opposer à cette entrée plus symbolique que réelle dans le concert des nations, ont décidé de punir cette initiative lancée par le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ce nouveau «front du refus» a condamné l’unilatéralisme de la démarche palestinienne…
Et comme si l’ironie et le cynisme n’avaient pas de limite, Israël a décidé de retenir certaines taxes perçues au nom de l’Autorité palestinienne et d’annoncer la construction de nouveaux logements en territoires occupés… Les USA et le Canada ont «oublié» de condamner cet unilatéralisme beaucoup plus radical ayant des impacts réels sur la possibilité de dénouer l’impasse dans ce conflit. Ils ont plutôt décidé de réévaluer leur aide internationale à la Palestine.
Ce qui est triste et pathétique derrière ces réactions, c’est que l’on punisse le droit d’exister des Palestiniens. Leur demande d’accéder à l’ONU ne se fait pas directement contre Israël, elle est une demande de reconnaissance de la légitimité de la cause des Palestiniens. Ceux-ci ont-ils le droit de réclamer une portion de territoire pour eux? La réponse d’Israël et de ses alliés (de moins en moins nombreux!) qui lui sont bizarrement inféodés, c’est non! Et l’accélération de la colonisation est une attaque directe contre ce droit à l’existence, en plus de constituer une autre action qui méprise tout l’esprit du processus de paix de la décennie 1990 et du Droit international en émergence.
Les USA se limitent pour le moment à juger «contreproductive» l’initiative palestinienne. Comment qualifier alors la décision israélienne d’accroître la colonisation en territoires occupés? À la base, cette morcellisation constante du territoire palestinien est un refus du droit à l’existence. Un déni total de l’Autre.
Qui est le plus radical et fermé au dialogue dans la perspective actuelle? Celui qui cherche à se faire reconnaître comme un interlocuteur valable ou celui qui cherche à punir l’autre parce qu’il réclame le droit à l’existence?
Ce billet est inexact, les États-Unis ont condamné, via Hillary Clinton, les nouveaux projets israéliens, seul le Canada s’est limité à dire que les « actions unilatérales, des deux côtés, n’aident pas au processus de paix ».
Jusqu’à preuve du contraire, c’est leur façon de procéder, (la ressemblance avec la stratégie des Legault, PLQ et PQ au complet n’est que pure coïncidence) et puis la finalité de ce discours entretenu par Hilary « Clitt » va dans le sens de la démagogie habituelle. Nous connaissons les instigateurs qui entourent Obama, franchement… plus besoin de leur prêter des intentions, rien qu’à voir et à lire comparer aux actions qui suivent, ça veut absolument rien dire.
Et pour preuve, ils font déverser le fiel sur le Canada, et ça marche. Il y a tellement de désinformation, que même parmi les tribunes existantes, cette information ne franchit pas le seuil de crédibilité.
Vite des tomates ben mûres sur Ellarie!
Relisez-moi plus clairement. Je dis que les USA et le Can refusent de condamner… Ils déplorent, ils regrettent, mais ils ne condamnent pas clairement. Je crois même que les USA ont ici démontré une certaine mesure dans leur opposition à l’entrée de la Palestine. La preuve, personne d’autre que le Canada de Harper et quelques îles marginales et perdues qui sont moins peuplées que la ville de Laval… ne s’est opposé. Les USA n’ont pas activé leur poids diplomatique lors de ce vote. C’est comme un message d’Obama qui dit: «Je ne peux le faire, mais je vous laisse le faire, ça me permettra de mettre de la pression sur Israel…»
Reste que je dis quelques lignes plus loin que «Les USA se limitent pour le moment à juger «contreproductive» l’initiative palestinienne. » Ceci implique qu’ils n’ont pas diminué leur aide à la Palestine, ce que le Canada s’apprête à faire…