J’ai mis en exergue une citation de Xavier Dolan à sa sortie du Festival de Cannes sur ma page Facebook qui a fait beaucoup réagir:
En conférence de presse, XAVIER DOLAN a expliqué venir du Québec, « un endroit plutôt grand où les gens peuvent se conditionner à rêver petit pour une raison qui [lui] échappe. » Lui qui a dû combattre cette mentalité a dit vouloir encourager d’autres à le faire. « Je vois dans ma génération un désir de grandeur, une ambition et je veux absolument la célébrer. Si ce prix ce soir peut les inspirer, inspirer les gens de chez moi à rêver, à aspirer à de grandes choses, les choses qu’on mérite quand on a une identité de survivant comme la nôtre, mais tant mieux!»
Je remarque que la personnalité de Xavier Dolan dérange. Contrairement à ce qu’on peut penser (et à ce que lui-même semble évoquer), je ne crois pas que cela relève de son succès, mais de sa personnalité. Xavier Dolan a fait référence «au rêve-petit» des Québécois, mais avec Céline Dion et le Cirque du Soleil, ce n’est pas le succès qui fait peur aux Québécois. Ce qui semble déranger, c’est que chez Dolan, l’assurance et les qualités assumées sont perçues comme de l’arrogance. Ce qui dérange sans doute encore plus, c’est le niveau de langage de Xavier Dolan. Ses phrases sont bien construites, avec un accent d’Outremont. Son propos est au-dessus de ceux d’un jeune homme de son âge…Comment Céline Dion et Véronique Cloutier ont-elles réussit à passer au-dessus de la médisance populaire? En parlant une langue populaire, avec un phrasé qui n’est pas très éloigné du joual. On aurait pu leur envoyer un «à cause tu fais simple de même?», mais on préfère voir en ces stars (surtout la grande Céline), des vedettes qui sont restées simples.
J’imagine que c’est son intellectualisme qui déplaît chez Xavier Dolan. Pourtant, les films de Xavier Dolan proposent des dialogues dans une langue très «québécoise», avec quelques sacres bien placés. Le gars est un décrocheur autodidacte. Il n’a pas fini son Cégep, sans doute parce qu’il a senti qu’il y perdait son temps. Mais lors de son décrochage, Xavier Dolan n’a pas chômé. Il a trimé fort et s’est débattu comme un diable dans l’eau bénite pour sortir du lot et réussir à percer de brillante façon le milieu du cinéma. En plus, il relie toujours son succès personnel avec le Québec comme société unique et exceptionnelle. C’était le cas à Cannes en 2012, où toute la production de Laurence anyways a porté le carré rouge! Ce fut encore le cas avec Mommy.
Aujourd’hui, fort de ses succès internationaux, Xavier Dolan sent le besoin de retourner aux études pour approfondir son regard sur la société et sur l’art. Le gars est non seulement beau et bon, il est sage!
M. Chénier, vous dites que Xavier Dolan « dérange ». Je dirais plutôt qu’on le « remarque ». Je le sens libre et c’est ce que j’aime de lui. Il a une très belle personnalité.
Et contrairement à Guy Laliberté qui regarde le Québec de haut en se centrant sur son nombril vertueux et son écologisme de millairdaire, Xavier Dolan cherche à tirer le Québec vers le haut et sa filmographie incarne clairement que c’est sa culture qui l’inspire!
http://www.ledevoir.com/culture/cirque/408047/le-cirque
Laliberté faisait tout cela dans les premières années du cirque, veuillez attendre que Xavier Dolan amasse les millions, et on en reparlera.
Parce que, vous semblez l’avoir oublié, les Arcand et Laliberté ont tous tirés le Québec vers le haut avant de s’écraser avec leur vino et leurs gros culs.
Impossibe de résister à un grand oui un grand Xavier Dolan j’aime qui dérange jeune beau et tanlentueux surtout pas comme les autres l’artisque d’ici du Québec
où l’univers des films de Xavier Dolan est d’ une profonde l’ucidité qui s’anime inspire et sous nos yeux les films les personnages Xavier Dolan de quoi a plonger de bonheur étonnant avec lui !!! 🙂
Je pense que Dolan est probablement un des sinon le plus grand artiste du Québec en ce moment, et depuis un bout.
Mais la, tout le monde a fait ce texte. Le gars est capable se défendre, c’est assez.
Il est peut être le premier écoeuré de la prise en pitié des blogueurs-journalistes-whatever.
Xavier Dolan est comme un poisson dans l’eau dans le monde médiatique: il alterne une dose de provocation avec une dose de « bon ptit gars ». Le monde réagit, se scandalise, le défend… Se divise en ceux qui sont pour et ceux qui sont contre…
Cela booste sa visibilité médiatique au-delà de ce qu’il obtiendrait seulement avec son cinéma…
Cela éclipse d’autres créateurs aussi qui présentent leur travail sans se prêter ce jeu… c’est certainement la seule chose qui me dérange de ce phénomène…
Combien d’articles et de posts depuis une semaine pour ou contre Dolan alors que personne n’a encore vu le film?
Qu’est ce que cela nous apporte intellectuellement parlant d’être pour ou contre Dolan?
Combien de films et de livres de qualité déjà disponibles aurait-on pu voir, lire et commenter et analyser cette semaine?
N’y a-t-il pas d’autre créateurs valeureux au Québec qui ont plus besoin de la plume des chroniqueurs pour avoir une visibilité à la hauteur de leur talent?
Écrivons sur « Mommy » quand nous l’aurons vu…
Et d’ici là écrivons sur d’autres films, livres…
Le voisin,
je lis et relis ton texte : comme disait mon voisin : » Y’a du stock là-dedans ‘
Beaucoup de profondeur.
Chapeau