C’est assez rare que j’aime ce que j’entends au Salon bleu de l’Assemblée nationale. Hier, j’ai aimé. 33 femmes élues, de tous les partis, ont lu ce texte.
Extraits:
«Car la violence à l’égard des femmes et des enfants ne semble pas se résorber. Elle nous rejoint dans nos maisons, nos rues, nos lieux de travail. Ailleurs, elle sévit dans les camps de réfugiés, les bidonvilles, les champs de bataille, les maisons cossues, les ateliers sombres, les usines aux portes cadenassées.»
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«Il faudra que les hommes s’y mettent aussi. Vous tous, collègues parlementaires, amis, amoureux, frères, fils, citoyens, amours de nos vies, compagnons de nos âges, parlez, respectez et aimez les femmes autour de vous et élevez vos enfants dans cet esprit.»
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«Dans les prochains jours, au Québec comme ailleurs, nous serons des dizaines de milliers à commémorer la tuerie de Polytechnique. Nous vous invitons, où que vous soyez, à participer à cet exercice de mémoire, à remplacer, dans vos souvenirs, le nom du tueur par ceux des 14 jeunes femmes au sourire éclatant et au regard confiant pour ne jamais oublier.»
C’est un appel à la responsabilité sociale et au respect des victimes qui a été lancé hier à Québec. On devrait en conclure que la médiatisation des terroristes (donner leur nom et publier leur photo) peut pousser d’autres individus à commettre de tels actes. Le 6 décembre 1989, c’est un attentat terroriste contre les femmes, un acte anti-féministe qui a été commis.
Mais ce que nos élues nous rappelaient hier, c’est que la violence contre les femmes sévit chaque jour, partout, de toutes sortes de manières.
Merci de nous remémorer du culte mensonger de la Polytechnique ! Lépine était un desaxé tout comme l’était Myriam Marlein qui l’annee d’avant (1988) a tue des bebe males dans une pouponniere en Belgique. Puis ceux Etats-Unis la même année une fille qui a tue 9 étudiants dans une école. Il y a aussi le cas de Tammy Corbett une femme qui a tue 3 bébés dans une pouponnière…
En vous lisant, on a l’impression que des hommes se réunissent en secrets pour comploter en permanence contre les femmes. C’est d’une bêtise….
Les doctrinaires du féminisme sont en tout point semblable aux gauchistes de jadis. Elles ont réussi à faire taire l’opposition à leur discours, en culpabilisant par avance les contradicteurs, mais elles soutiendront toujours qu’on les persécute.
Le discours féministe sur la violence est irrationnel et sans fondement. D’abord, il reprend le bon vieux schéma manichéen […] : le mal est dans l’homme, la violence appartient à l’homme. La femme ne fait pas partie de l’espèce humaine. Elle ne connaît pas la violence, l’ambition, la mesquinerie, l’envie, la vengeance, la cruauté…
En mettant toute la violence sur le dos de l’homme, on s’évite une réflexion plus large sur le sens de la violence dans la condition humaine en général.
Un acte anti-féministe… Et maintenant ce gouvernement qui adopte des politiques qui déconstruiront ce que les femmes, les hommes, les familles, tentent d’insuffler dans la société québécoise: la liberté de choix et l’égalité entre les hommes et les femmes, la non violence… Frais de gardes majorés, tout pour compliquer la conciliation travail-famille, coupures en santé et en éducation, là où les femmes sont les plus présentes en emploi…
Je dis à ces 33 députées, à ces grandes femmes politiques, qui vous tenez debout en la mémoire des 14 jeunes femmes assassinées à polytechnique le 6 décembre 1989, restez debout. Votez contre les mesures d’austérité (d’autorité) du gouvernement dont les conséquences ne feront nullement honneur à ces victimes qui souhaitaient une société plus libre pour les femmes. Défiez la ligne de Parti. N’acceptez pas le ressac moraliste et autoritaire. Soyez unies.
il faut lire le magnifique texte de Madame Véronique Hivon, publié ce matin – le 8 décembre – dans La Presse